Les Actes de Mahomet
Saint Mahomet
ou
Les Actes du
Prophète
Poème Epique
Jean Pierre Payen
A tous ceux
qui veulent comprendre pourquoi l’Islam
N’est pas une
religion comme les autres
Et pourquoi
l’Occident doit préserver sa liberté d’expression.
Saint Mahomet ou
Les Actes
du Prophète
Accepter le délit de blasphème serait d’accepter le couvercle de l’obscurantisme et la main mise d’une religion sur l’Esprit humain.
La libre expression de toute libre pensée, fut elle odieuse, appartient à la sphère du séculier.
Ce qui appartient au domaine religieux doit demeurer dans le religieux et être partagé par les religieux inclus dans un univers démocratique et républicain dont la liberté est l’une des caractéristiques fondamentales du progrès.
*
I
Depuis 568
Les francs de l’Est dits francs ripuaires
Du royaume d’Austrasie
Se disputent avec les francs dits saliens
De l’Ouest
Du royaume de Neustrie
Et de l’autre côte de la mer méditerranée
Ecarlate le sourire du soir
Aux longues vagues de mer
Pourpre l’or du parachute soleil
570
En la ville de La Mecque
De la tribu guerrière de Quraych.
Vieille tribu
Un lundi soir le 12 du mois de Rabî a al Awal
Au troisième mois lunaire du calendrier arabe.
L’Occident ignorant ignorait.
Il descend de Ghâlib, le fils de Fihr, surnommé Quraych
Un guerroyeur redouté (Normal - Qui aime la guerre ?)
Son père ‘Abd Allâh fils de ‘Abd Al-Muttalib, fils de Hâchim
Le prince des Quraychites
Gouverneur de La Mecque et intendant de la sainte Ka`ba
Ce sanctuaire primaire au cube primitif
Les arêtes dirigées vers la Syrie l’Irak et le Yemen
Objet de culte pour une pierre noire tombée du ciel
Météorite sur laquelle Abraham aurait posé le pied
Adoration de nul Dieu
Hormis pour celui de l’or qui ouvre toutes les portes.
Telle la coutume des familles nobles
Sa mère Amina confie
Son enfant à une nourrice
Halîma bint Al-Hârith As-Sa`diyyah
De la tribu des Saadites, Banû Sa`d
Qui l’emporte loin dans le désert où vit son mari Abû Kabshah
Parmi les Bédouins hors les bruits et les clameurs du monde.
L’islam comme la révolution française
Issu de la seule bourgeoisie ?
Son nom
Mohammad
Ou Al-Mustafâ, Al-Mukhtâr pour « l'élu »
Al-Amine pour dire « le loyal »
Ahmad ou Mahmoud « le messager » « l'envoyé »
Selon ce que l’on désire entendre.
En français Mohammed ou Muhammad ou Mohamed
Mahum, Mahon, Mahom Mahometus
Maomé, Maometto, Mahomed,
Maometos
Mouhammed Muhammet ou Mehmet
Mohand Mouhammadou.
Mahound Mahoma Mouhammad ou
Mamadou.
La famille de Mahomet est hachémite
Son arrière-grand-père Hâchim ibn’ Abd Manaf
Se proclame de la descendance d’ Ismaël
Fils d'Abraham
Ayant la garde de la Ka’ba
(A l’époque, pas d’Etat civil. Alors…)
Dieu doit bien s’amuser
Pour avoir livré la Trinité du Livre
Torah, Evangile, Coran !
Mahomet est issu du mariage de
`Abd Allâh ibn `Abd Al-Muttalib
Et d’Amina bint Wahb
Attention, fils, fille, ne pas se tromper dans les filiations
Si non : oh lala par allah, tu n’es pas clair.
L’époux est le chef
Du clan médinois des Banû Zahrah.
Elle accouche de lui à La Mecque
Dans la maison de l’oncle paternel Abû Tâlib
Du clan, lui, des Banû Hâchim.
Son accoucheuse se nomme Ash-Shifâ'
La mère de `Abd Ar-Rahmân ibn `Awf.
Autant être bien clair
Comme les autres le furent au temps de Marie
et de Jésus
(Mais y paraît qui zavaient tort
Qui n’y ont vraiment rien compris
Tous ceuxquise disent chrétiens
Yzontoustort.
Par la blanche barbe démon papa !
Mahome : ce qui signifie « Le Loué ».
Nabi ou « le Prophète »
(Forcément ; autant en profiter
Les crédules sont de toutes les nations
Comme les illuminés
De toutes les civilisations)
Par don
Civilization.
Les messagers de Dieu, ou envoyés de Dieu
Sont les personnages qui reçoivent
La révélation de lois
Abrogeant les lois des messagers précédents
Avec l'ordre de les transmettre aux hommes.
Tu suis ?
Prophète est celui qui reçoit une révélation
Et l'ordre de transmettre aux hommes
Un message dicté par le messager précédent.
Ainsi, selon cette classification,
Tout messager est obligatoirement un prophète
Mais tout prophète n'est pas messager.
Car seul le messager est en ligne directe avec dieu
Tandis que le prophète l’est avec un messager
Les uns comme les autres reçoivent une révélation
Mais pas la même
Et seuls les messagers amèneraient un livre
Ou une loi nouvelle.
Mais alors
Mahomet prophète
Est moins important qu’un messager !
Tu piges ?
En fait tu découvres l’alambic arabe
Comparable à l’alambic verbal des philosophes.
Je parle, et tu te tais
Surtout
Tu me regardes et tu approuves
Sur tout.
Si non, sinon, ton sillon est tout tracé
A coups de scion.
L'année de la naissance de Mahomet
Est appelée traditionnellement « année de l’éléphant »
Celui qui comme Mammouth
Tôt ou tard écr’ase
Lors
Qu’Abraha l’éthiopien, avec une troupe d’éléphants
Aurait attaqué en vain La Mecque
Pour démolir la Kaaba.
Zarbi non les Arabes !
En ces temps troublés.
Connais-tu un seul temps qui ne soit pas
trouble
Ou troublant
A coups de tromblon ?
Mémoire : 575
Sigebert mort
Sa veuve Brunehaut gouverne
Ce n’est pas tout.
Eune sirprise t’y attend :
Alors qu’il assurait la garde de quelques bêtes
Mahomet aurait été pris à partie par deux hommes de blanc vêtus
Qui l’y auraient couché sur le sol
Et ouvert le torse.
Oué J’t’y’l’dis : deux anges
Envoyés pour purifier le cœur de l'enfant
(L’enfant serait donc impur ?)
Destiné à être le prophète de l'islam.
Prophète ou messager ?
Mahomet n'a alors que six ans.
Son grand-père paternel Abd Al-Muttalib
Le prend alors dans sa maison.
Puis avant de mourir
Le confie à un oncle : Abû Tâlib, le père d'Ali
Et demande de l'élever comme ses propres enfants.
L’Occident alors ignorant n’en avait cure.
*
590
Les Quraychites
Commandés par Abu Talib.
Ont déclaré la guerre
(Plus connue sous le nom d'al-Fijâr
Signifiant : impie)
Aux tribus de Kénan et de Hawazan.
Kénan autrement dit Canaan
De Canaan, le petit-fils de Noé
Territoire entre
La mer Méditerranée et le Jourdain
Les assises d’Israël et de Palestine
Franges de Jordanie, de Syrie et de Liban
Canaan, fils de Cham
Second fils de Noé
Pays de Canaan que sept ethnies se partagent
Conquis par les Hébreux
Soit douze siècles avant Jésus Christ.
Où l’Histoire du monde plonge-t-elle ses
racines ?
Déjà, en guerre contre ce qui deviendra Israël !
Il n’était pas question de religion à l’époque
Mais de…pognon, hélas comme toujours
Mahomet, âgé de vingt ans
Intrépide
Avec les troupes marche contre elles
Et
Les deux Tribus sont battues et dispersées.
Quelques temps plus tard
Les fondations de la vénérée Kaaba
Gravement touchées par des pluies torrentielles.
Menacent de se déliter.
Le sanctuaire se doit d’être démoli
Et reconstruit par les seuls Quraychites.
Mahomet en personne y remisera la pierre noire.
La Mecque
Réunissait les grands marchands
Produisait et exportait les épices, la myrrhe, l'encens, les aromates
Les routes étaient prospères
Surtout à l’époque de l'empereur romain Philippe l’Arabe.
La tribu des Quraychites
Concluait des traités avec
Les Byzantins, Éthiopiens, Sassanides.
Les notables de la ville dirigeaient
Par l'intermédiaire d'un conseil.
Rites, religions, dieux multiples arabes existaient
En Arabie avant la naissance de Mahomet
Toutefois
Depuis quelques décennies le mouvement des hanifs
-Ceux qui veulent restaurer la religion d’Abraham-
Rejetait toute intermédiation entre Dieu et les hommes
Se rebellait.
Et agitait la société.
La venue annoncée de l'ultime prophète
Occupe les cercles religieux
Créant la surenchère entre les adeptes
Des différentes croyances religieuses
Qui espèrent obtenir le soutien victorieux de « l’envoyé du ciel ».
L’Histoire, l’aspiration du ciel ?
Pourquoi pas
Tant de sang
jaillit en dehors les veines de
l’humain.
Mémoire : 596
Frédé donne la fessée aux Austrasiens
A Driossy et Latofao
Mémoire : 597
Mort de Frédégonde
Son fils Clothaire II continue l’exercice du pouvoir
Mémoire : 600
Revanche des Austrasiens sur les Neustriens
A Dormeilles
L'Église réclame sa part
Sur la fortune laissée par les esclaves affranchis.
Mémoire : 604
Deuxième revanche des Austrasiens sur les Neustriens
A Etampes
608
A partir de cette date
Mahomet établit un statut aux esclaves.
Il est interdit de les battre
Sinon leur émancipation est aussitôt obligatoire
En conséquence
Débute en Afrique et en Europe
La Traite arabe d'esclaves non-musulmans.
A ce sujet, rien de vraiment poétique.
En 610
Ambiance de l’époque
Un différent nait entre deux hommes.
Qaïs ben Zouhaïr, de la tribu des ‘Abs et
Hamal Ben Badr, de la tribu des Dhoubyan.
L’enjeu ?
Cent chameaux réservés au vainqueur d’une course de chevaux :
Qaïs monte un étalon nommé Dahis
Hamal court avec El Ghabra une jument
Mais Hamal en mal d’honneur
A préparé une embuscade
Au cas où Dahis serait en tête.
Ce qui devait arriver arriva... et
Dégénéra en une guerre
Rythmée de trêves et de combats sanglants
Médiévale la guéguerre moyen-orientale des
sables
Cette guerre a duré quarante ans.
Alors alors alors
Alors que Marie Egiziaca marche
Marche vers le moine Zozimo
Marche sur l’eau du Jourdain
Marche vers l’Eucharistie
Celui là qui ne s’y attend pas
Entend, entend une voix
Lui dicter un autre message
Entre deux convulsions
Ce descendant d’Abraham ?!
Crise mystique au cœur dur
Au creux flamboyant du désert
Nu.
Qui croire parmi ces religieux
Magiciens et philosophes
Marchands d’âmes bédouines et d’étoffes ?
La tradition musulmane affirme
La première fois que l'archange Gabriel
(Dire « Jibril » en arabe)
Serait apparu dans la grotte de Hira
-Où Mahomet avait coutume de se recueillir-
Il lui aurait transmis, ô transfiguration
La parole de Dieu.
Révélation
Après Moïse et Jésus, voici Mahomet.
Moon aussi…
Qui sera le suivant ?
Mahomet, qui a alors 40 ans
Commence à transmettre oralement des versets
Qu'il déclare être révélés par Allah
Dictés en arabe par Gabriel, svp.
Cette dictée aurait duré vingt-trois ans.
-Battu Prosper !-
Dans le secret Mahomet fait part de ses messages à ses proches
Avec lesquels il fonde un groupe de croyants
Surnommés les « adhérents » en référence à Abraham
« muslim »
Celui qui se donne
Celui qui se soumet à Dieu.
Muslim, soit les Musulmans.
Imagine de nos jours…
Le gars se retrouve in petto à l’asile.
L’Islam devient dés lors un appel aux juifs et chrétiens
Un ultime et dernier appel
Pour le rétablissement des vraies sources
Le culte d’un vrai et seul Dieu
La mise au point des Écritures
La destruction de tout texte apocryphe
La restauration de la religion d’Abraham
Celle de Moïse et de Jésus.
l’Islam
S’affiche telle une refonte
Une réforme des deux religions révélées
Réputées
Faussées par leurs interprétations
Déviées chacune de leur sens originel.
Tout comme le feront plus tard les Protestants.
Prétentieux quand même. Gonflé.
Mais si de nombreux Juifs et Chrétiens
Se convertissent
L’opposition soutenue par les rabbins et les chrétiens
S’avère une fin de non recevoir.
Chacun son église chacun son pouvoir
Chacun son économie chacun son gâteau
Et à chacun ses propres chameaux.
Les autres
En désaccord sur la conception du divin
Sont d’accords
Pour dénoncer l’Islam tel une imposture.
Une religion qui enfin rejette l’Incarnation
Qui réfute la déité du Christ
N’admet pas la Rédemption
Et récuse la Trinité.
Cela ne se peut.
La prophétie est seule l’apanage d’Israël
Pour les rabbins tout Prophète doit être Juif
Donc Mahomet, non Juif, n’est pas un prophète.
En réaction
Le Prophète autoproclamé s’insurge contre le Rabbinat
D’autant plus que sa conception de Dieu
S’identifie à peu de choses près au Judaïsme.
Il
Dénie aux juifs le monopole de la prophétie
Et dénonce cette conception
Comme un racisme religieux
Quant aux Chrétiens ils
Sont considérés
Comme des " égarés " autrement dit des brebis
Sous la houlette d’un berger clergé.
Et si Juifs et hérétiques chrétiens
Dont le célébrissime Arius
Soutiennent que Jésus n’est pas fils de Dieu !
(Filiation, faut s’entendre sur ce terme
Image ou Figure, Pascal ?)
L’Islam à son tour
Déclare que Jésus est Prophète de Dieu
Créé d’une manière surnaturelle.
Une parcelle de Son esprit
Est insufflée en la Vierge Marie :
L’Immaculée conception
Mais n’est en aucun cas son fils.
Pas d’identité entre Dieu et Jésus.
Soyons logique
Si une parcelle de l’esprit divin est Jésus
Le tout est donc….
Dieu a créé Adam de limon.
Il a créé Jésus
Mais celui-ci ne saurait être son fils :
Qui est sa femme ?
Dieu n’a pas besoin de femme !
Puis, la prédication devenue publique s’étend
A l'ensemble
De la tribu guerrière des Quraychites.
Mémoire : 613
Mort de Brunehaut
¤
II
La Gaule enfant, morte née.
Repère : 570
Naissance de Mahomet
Repère : En 612
Mahomet s’installe à Médine
Khadija, la première femme de Mahomet
Se convertit.
La deuxième conversion est celle d’un savant chrétien
Du nom de Waraqah
-Subversion-
Il savait que certains Juifs attendaient
La naissance d'un prophète
Et de deux Messies
-Perversion-
Ensuite Abou-Bakr
Puis Zayd ibn Harithah esclave de Khadija
(Juste donné à Mahomet pour l'affranchir
Et le considérer comme son fils)
Puis
Bilal ibn Rabah esclave d’Omayyah Ibn Khalaf.
Au départ, ils sont trente-sept
A garder secret leur nouvelle confession
Après ?
En trois ans, une cinquantaine de disciples.
Cinq ans plus tard plus d’une centaine.
La croissance du groupe inquiète les Mecquois
Et les persécutions contre Mahomet et les siens
Se font de plus en plus vives.
Ira-t-il jusqu’à la Croix ?
A ses premiers compagnons (sahabas) il récite
Des versets qu'il présente
Comme paroles de Dieu
Inspiration ! (Allah en arabe)
Transmises à lui par l'archange Gabriel.
Illumination
Avant toi Arthur, une saison dans le désert.
Mahomet est une menace
Pour les intérêts économiques du secteur.
Sûr, les caravaniers aux croyances diverses
Vont fuir !
An 614
Les Perses
Foudroyante herse de feu
Battent l'armée romaine, s'emparent
Des provinces de Syrie
Conquièrent ville par ville, contrée par contrée
Jusqu'à Césarée ville martyr
Entre Tel-Aviv et Haïfa.
.
Toutes les cités tombèrent
Jusqu'à Jérusalem.
Au cœur de la Palestine splendide.
Ses murs sont détruits au ventre
Par les machines de guerre.
Les sentinelles s'enfuient
Certains se cachent dans les montagnes
D’autres dans les grottes
D’autres encore pris de panique
Cherchent refuge au sein des églises
Où les Perses entrent comme des furies
Jouant de la blanche lame
Serrée entre l’éclat des dents
Tuant sans miséricorde
Tranchant la gorge des vieillards
Comme s’égorge une bête.
Les Perses
Fauchèrent l’humain comme fibre de foin
Crachèrent sur les croix qui se trouvaient sur les autels
Brûlèrent les humbles églises.
La colère des Perses
Aux armes vives de lames rouges
Qui jouent entre les larmes qui roulent
Sur des éclats d’os qui craquent parmi les flammes
Qui sifflent sur
Soixante deux milles quatre cent cinquante cinq
Bougies-cadavres.
Cherchaient-ils la mort comme l'homme cherche la vie ?
Jésus-Christ a dit :
« Ne craignez point ceux qui tuent le corps
Craignez ceux qui tuent le corps en même temps que l'âme »
Mahomet aussi tint ce langage
Facile.
621
Swinthila
Autorisent les exilés juifs
A regagner l'Espagne
Et aux convertis
A reprendre la pratique du judaïsme.
*
622
Vain, le secours attendu auprès de la tribu
Thaquîf à Ta’if.
Aussi Muhammad réunit ses partisans
-Soixante-treize hommes et deux femmes-
Pour la seconde fois sur la colline d'Aqaba
Près de Minâ où l'Envoyé d'Allâh
Reçut leur allégeance de faire la guerre à tous, et
Leur promit le Paradis s’ils accomplissent cette promesse :
Quitter Makkah (La Mecque), émigrer à Médine
-Al-Madînah-
Rejoindre leurs frères parmi les Ansars.
Dira : «Là où la volonté est grande, les difficultés diminuent.»
Nicolas
Un certain 16 Juillet
Ou an Zéro du calendrier musulman.
L'an I de
L’Hégire.
-Mathématique simple
Le zéro finit toujours par basculer
Soit dans le un
Soit le moins un-
Et il faut bien dater le début sans date.
En réalité
Mahomet est chassé de La Mecque.
Il se réfugie à Yathrib, la future Médine
-Madinat el Nabi ou ville du prophète-
L'ordre
(Déjà, déjà donneur d’ordre: yapuqu’à obéir)
Est donné à tout musulman mecquois
D'émigrer pour le rejoindre
Mahomet aurait été le dernier à partir
En compagnie de son fidèle ami
Le futur calife Abou Bakr
Dont il épousa la fille à l’âge de six ans.
Là bas, c’est la coutume : hé
oué !
Ali, son gendre et fils adoptif
Reste sur place avec pour mission de restituer
A leurs propriétaires le dépôt des richesses
Confiées à la garde de Mahomet.
Mamadou, ministre des finances !
Chef de guerre, fondateur politique de l'oumma
Cette communauté mahométane d’au-delà les nations
Cette communauté de foi
Mahomet réorganise la cité de Yathrib.
Il devient tout à la fois
Chef religieux, chef politique et chef militaire.
Et continue sa mission
D’apôtre guerrier.
Une trame de douleurs s’élève de l’oued
La mort de Al-Nadr était-elle nécessaire
Al-Nadr ibn al-Harith
Exécuté par les musulmans
-Mahomet tes mains sont rouges-
Al-Nadr, sa mort était-elle nécessaire
Alors que Qoutayla sa sœur mandait sa grâce
-Mahomet inhumain ?-
Et les guerres de la Djâhiliyya
Comme toutes les autres guerres
Avec les morts au combat
De Mou’âwiya et de Sakhr
Les deux frères de la poétesse Al-Khansa
-Mahomet, ton Dieu, celui du sang-
Sur un plan spirituel
Pharaon persécute les Juifs
Les Mecquois persécutent les Mahométans
Les Musulmans persécutent les Chrétiens
Les Juifs persécutent les Palestiniens
Les Chrétiens persécutent les Juifs.
Persécuter c’est rendre cohérent
La position estimée adverse
C’est l’unifier
C’est le rendre plus fort
Nourrir la résistance
Asseoir la réaction
Sur le plan politique
Idem.
Témoins
Palestiniens, Kurdes, Thibétains, Tchétchènes
Par
Israéliens,Turcs, Chinois, Russes
Loi de cohésion
Pas de fortune sans vertu
Pas de destinée sans capacité d’adaptation
Par la saine croyance
L’angoisse serait-elle seule
La maîtresse du monde.
Et l’Histoire ne serait
Que l’histoire du visible
Masquant le ressort secret
De l’Invisible du sentiment ;
Mener au front en ordre serré de bataille
Les incultes les simples d’esprit, les bêtas
Les méchants, les humbles, les rustres, les doux
Bœufs indolents sous l’emprise féroce du religieux
Guère angélique l’angélique guerre !
Entre foi et raison
L’irrationnelle croyance
L’inévitable adhésion
Où se bousculent ensemble
La logique propre à la foi
A la foi logique de la raison.
Ne serions nous que l’alpha de l’être pour
Avoir besoin de l’idée même d’un Dieu
Du concept sacralisé de Dieu par l’Homme
Pour atténuer notre angoisse
Et quelle autre réponse apporter ?
L’Homme ne serait-il pas son propre Dieu
Et l’Histoire le miroir de papier de l’humanité
Où s’accumulent
Reflets d’ombres et de lumières nos actes.
L’Histoire, le fruit de nos croyances
Les heurts de l’espérance
L’Histoire
L’action même du Mensonge ?
Connaîtra-t-on jamais vraiment l’histoire
Telle cette vague apparue sitôt disparue
En une autre vague confondue
Vague à la poursuite d’elle-même
Vague continue.
Et au sein de l’Histoire
Prisonnier de l’Homme qui l’enfante
Peut être
Le plus grand de nos prisonniers :
Dieu.
L’être suprême n’est-il pas a-religieux
Egal à lui-même ; écho, miroir, reflet
De l’essence spirituelle.
La religion, une religion
N’est-elle pas l’opium du peuple
L’opium des consciences ?
La religion n’est-elle pas
Un principe politique
L’habile forceps de l’homme de pouvoir ?
La foi ne saurait-elle être indépendante
De toute religion ?
Ne pourrions- nous avoir foi en l’être humain ?
Le 17 mars 624
Sa première bataille : Badr
Ou revanche contre son propre clan
Les quaraychites
Ceux là même qui l'ont contraint à l’exil.
Faut que je te la raconte
C’est trop
Ecoute
Tu vas tout de suite comprendre la
différence avec Jésus.
A l’automne 623
La caravane annuelle des commerçants quraychites
Quitte La Mecque direction la Syrie et l'Irak.
Avec ce qui représente
La plus grande partie de leurs revenus.
Si elle est prise
Cela enrichirait les mahométans
Et permettrait de se doter en armes.
Dirigée par Abû Sufyân
Un Quraychite ennemi de Mohamed
Il rassembla une force de protection de 300 hommes.
Pour couvrir la caravane.
Il parvint à éviter l'affrontement plusieurs jours.
Le temps qu’Abu Jahl son adjoint rassemble
Une force supplétive de quelques 600 hommes
Objectif : éliminer l’obstacle Mahomet.
Le 15 mars 624
Les deux antagonistes se trouvent face à face
A un emplacement de puits nommé Badr
Situé entre Médine et La Mecque.
Dieu existerait-il sans accomplir de miracles sur cette terre ?
Gabriel avec mille anges
Survint -O chaleur torride du désert-
Se présenta au prophète et lui dit :
« Sois content : Dieu m’envoie à ton secours avec mille anges.
Mahomet
répondit : “Ô mon frère Gabriel, mille anges !”
Gabriel dit : « Trois mille, Ô Mohammed. »
« Trois mille ! » Répéta Mohammad le prophète.
« Oui, cinq mille » répliqua chef Gabriel.
Etrange histoire. Etrange l’Histoire.
Dialectique étrange.
Les anges se groupèrent pour charger l'armée l’impie.
Alors le prophète ramassa une poignée de poussière
-O bienvenu le vent de sable-
Puis la jeta contre les infidèles
En disant : « Que vos faces soient confondues! »
Dieu commanda paraît-il
Au vent de porter cette poussière
Aux yeux des infidèles, qui en furent aveuglés.
-O grâce du langage-
Chargés par les anges placés devant des mahométans
L’ennemi s’enfuit
Et l’armée des anges les poursuivit
Les frappant de leurs bâtons à les en faire tomber.
Chaque coup porté par un ange à un infidèle
Lui brisait tous les os du corps
Depuis le haut de la tête jusqu'aux bouts des pieds
Rompant les veines
Arrachant les nerfs.
« Ce n'est pas vous qui les avez tués, mais Dieu »
Remise.
« Toi tu n’as pas jeté la poussière
C’est Dieu »
Défausse.
Se peut-il que Dieu soit méchant ?
Histoire étrange. L’Histoire étrangère.
Deux lunes plus tard
La bataille de Badr tourne à l'avantage
De l’équipe Arabe mahométane.
Il est dénombré 72 morts mecquois
Y compris Abu Jahl
Contre 14 partisans mahométans.
Le butin est conséquent :
Tout le transport caravanier
Avec en prime une cinquantaine de prisonniers.
La bataille achevée les corps des Quraychites
Furent enterrés dans une fosse commune.
Commun.
Précédé du succès
Il rentra à Médine
Fit exécuter An-Nadr
Ibn Al-Hârith et `Uqbah Ibn Abî Mu`ayt
Qui s’étaient rendus coupables de meurtre
Et de persécution de plusieurs prosélytes avant l’Hégire.
Qui aime bien châtie bien, si mort en répons
est vrai châtiment.
Facile.
C'est à l'issue de cette bataille
Que l’islam est fondé.
Islam, islim, soumission : nouvelle force politique
Le religieux et le séculier amalgamés
Fusionnés
Fusionnels.
Commode !
Entendez vous bien ? L’islam
Ne saurait exister comme seule démarche spirituelle
-Pensent certains-
Cette religion ancre le corps et l’âme.
Elle prend tout ou vomit tout.
-Disent d’autres-
Pas d’alternative, hormis pour les humanistes.
Hé oui, l’alliance des esprits dans ce qui est mystique
L’alliance des cœurs dans le respect des actes et les paroles du chef
La communauté des corps menant la guerre pour vaincre l’ennemi.
Ce n’est pas pareil en Europe
Encore moins en France
Dac Clovis ?
Réalité : nous n’avons guère procédé autrement.
Qu’est un juif français
Un chrétien français
Un musulman français
Si ce n’est un être qui participe au mouvement de notre Histoire
Partie intégrante de l’Histoire.
Donc Mahomet rentre enfin triomphant
Et devient homme d’État pour unifier l’Arabie
S’appuyant sur les deux tribus arabes
Et les trois tribus juives qui y vivent.
S’asseoir sur le religieux pour asseoir le pouvoir
Asseoir la soif immense du pouvoir
Avec l’emprise des esprits
L’emprise totale des corps
Et dans le mouvement d’ensemble édicter qu’il s’agit
De la volonté de Dieu tout puissant.
Subterfuge.
Une charte écrite dite de Médine
Régit alors les relations entre les communautés religieuses
Différentes.
Ce pacte garantit la liberté de conscience
De chacun des habitants.
«Jamais les hommes ne font le bien que par nécessité.»
N’est-ce
pas Nicolas Niccolo.
Néanmoins, ce nouvel ordre
Contrarie les intérêts des notables de la ville
Dont Abd Allah ibn Ubayy ibn Salul
Et ceux des tribus juives de Médine.
Quelques juifs, par conviction
Reconnaissent en Mahomet le prophète tant attendu :
Ainsi le rabbin ‘Abdullah ibn Salam
D’autres par opportunisme disent « oui » à l’Islam
Mais tous les Juifs de Médine
Ne se convertissent pas pour autant
Au fil du temps
Les mahométans musulmans déchantent
Puis prennent leurs distances.
La rupture est consommée
Lorsque la direction de la prière
« La Qibla »
Devient la Ka'ba à La Mecque
Temple du Dieu construit du temps Abraham
Et non plus Jérusalem
Berceau des écritures et patrie des Prophètes
Rapt de l’Histoire ou son amorce ?
Naissance pure de l’histoire de l’Histoire.
Pourtant les Juifs furent les premiers
A fonder l’unité religieuse
Et, entre eux, le déchirement
Question d’ascendance, de descendance
Et dissidence.
Les musulmans font l'objet d'attaques de la part des Mecquois
La mèche est allumée.
Quatorze siècles plus tard elle brûûle
toujours
Histoires de commerces, histoire de religions
Histoire d’Une religion histoires du commerce.
«Un
changement en prépare un autre.»
Dira le Niccolo Machiavel
Ensuite ensuite
L’Islam précise son dogme
-Qu’est un dogme si ce n’est un enfermement-
Jette les bases de sa législation
Fixe son rituel, annonce ses promesses
Reprends les fondamentaux de la religion d’Abraham.
La source
Dieu (Allah) est Un
Dieu seul est Dieu.
Il n’a pas été engendré et Il n’a pas engendré.
Il a créé et Il est transcendant à la création.
Il est en dehors du temps en dehors de l’espace.
Pour Lui il n’existe ni lieu ni passé ni futur.
Absence immobile ?
Il Est, tout simplement.
Eternel, immuable, omnipotent, omniscient
Créateur.
Il est la Volonté, la Liberté, la Perfection
-Bien sûr, par définition-
La Miséricorde, la Clémence et la Consolation
Par excellence
Il est la Vérité des Vérités
Le Maître et le Juge et le Rétributeur.
Et
Il n’est pas le Dieu d’un peuple élu !
Il est le Dieu de l’univers.
Il est le refuge et le Guide.
.
Il exige
L’observance de ses prescriptions
L’obéissance, la soumission totale
En Lui.
Trouvez-moi les contradictions
Mais où es-tu liberté chérie ?
L’islam ainsi défini se réclame d’une lignée prophétique
-Est-on libre de ne pas adhérer ?
Non, par immersion-adhésion-
Il exclut tout panthéisme
Toute incarnation
Tout le mystère d’un Dieu enfanté
Toutes les représentations imagées de Dieu
-(Peinture
ou sculpture)- vu qu’il est invisible
Vu ?
Logique encore.
Condamne toute vie monastique
Et tout clergé
N’admet aucun intermédiaire entre Dieu et le croyant
Toute distribution d’indulgences
Toute rémission des péchés
-Ouf : on s’rait un p’tit peu libre-
Et toute forme d’absoute
Ou d’octroi du paradis.
Tiens ! Pourtant…
Le Message du Prophète entend confirmer
Et compléter les messages confiés par Dieu
Aux Prophètes des deux religions précédentes.
Pendant que nous y sommes, allons zi
Est Bien
Ce qui est conforme aux lois de Dieu
Source fondamentale du bien et donc du droit.
Ainsi
La charité, la solidarité, le respect des parents
La pudeur, la reconnaissance du droit du voisin
-Ben oui, pendant qu’on y est.
La revoilà là, la fameuse propriété.
J’vous l’avais bien dit
Bourgeoise la néo-religion-
La loyauté,
-Hé, le lien qui relie les hommes
Dans la chaîne profilée du pouvoir-
La piété, l’assistance due aux faibles et due aux infirmes
Aux nécessiteux,
L’hospitalité, la bonté, l’honnêteté
La sincérité des intentions, la fidélité
Bref, le toutime bavarois de la morale
bourgeoise
Qui permet aux puissants de maintenir leur
domination
Sans trop risquer une quelconque rébellion.
Le Bien
C’est ce qui assure à l’individu son équilibre
A la société sa belle harmonie.
Mal est la négation ou le mépris de ces lois
Le Mal est donc
La soumission aux passions
Les pensées inspirées par l’ennemi du genre humain :
Satan.
Dieu, aurait donc un rival hors lui Lui qui
est Tout !
Satan serait alors une création de
Dieu !
Bizarre, bizarre.
Quel binz la religion.
La transgression des lois constitue un péché
Soit la violation d’une loi éternelle
Pour un plaisir ou un intérêt, éphémères
.
Hé, et l’commerce ! Dieu y commerce
avec qui ?
Dieu est omnipotent, Dieu est omniscient
Et libre
Il ne peut ignorer à l’avance nos actes.
Nos pensées
Il les connaît d’avance sans quoi il serait limité dans sa science.
Tout est connu, prévu, écrit avant notre naissance.
Oùoùoùoù donc est la liberté humaine ?
Le mal doit être combattu le sabre à la main,
Dénoncé par la langue, réprouvé par le coeur.
Aïehayyayaïe !
Il interdit
Et la haine et la jalousie et la cupidité et l’esprit de lucre
L’orgueil l’avarice et l’intempérance.
Tel est le dogme
Telle est sa morale
Religion universelle.
L’Islam (ou la Soumission)
S’adresse aux hommes de toutes les races
-Tiens, tiens, c’est quoi c’t’histoire de
races ?
A tous les hommes à toutes les femmes.
Allah, raciste !
Mais la vertu, l’obéissance à Dieu
L’observance de ses prescriptions
La crainte qu’il doit inspirer aux croyants
A tout moment et en tout lieu
Afin que Sa volonté soit faite sur terre comme dans le ciel.
(Ca j’ connais : le final de Notre Père
toi qui es aux cieux…)
Quel programme !
Dieu, un dieu vengeur !
Qui se venge sur sa propre créature
Dont il connaît d’avance les imperfections.
Pourquoi l’avoir créé alors ?
Non : Dieu, est créateur de libertés
Le mois de jeûne, le Ramadan
(Copié sur notre Carême)
Est fixé mois anniversaire
De la révélation des versets coraniques
Et commémore la bataille de Badr.
Commémorer. Se souvenir en sens ensemble.
Seremettrenmémoire communément
Septembre an 624.
Meurtre de Ka’b ibn al-Ashraf, poète juif,
De la tribu de Tayy, du clan de Banu Nabhân,
Ka'b crispa les gens de Makkah
-Makkah, La Mecque-
Récitant des vers où il pleurait les gens du puits
Ces Qurayshites
Tués lors de la bataille de Badr
Ses compatriotes.
Un petit groupe d'hommes effectue la besogne :
Attirant Ka’b hors de chez lui la nuit :
Les assassins le transpercent de leurs épées.
Muhammad b. Maslamah l'achève au couteau.
«Gouverner, c'est mettre vos sujets hors d'état de vous nuire
Et même d'y penser.»
Ecrira Nicolas
Le lendemain matin, les juifs eurent peur
Le meurtre de « l'ennemi de l’envoyé de Dieu »
Leur fit craindre pour leur propre vie.
En conséquence il ne se trouva plus aucun juif à al-Madinah
Muhammad déclara :
« Tuez tout homme juif dont vous vous emparez. » !!!!!!!
«On s'attire la haine en faisant le bien
Tout
comme en faisant le mal.»
Ecrira Machiavelli
625
La bataille d’Uhud
Les Mecquois se regroupent en une coalition
De plusieurs tribus arabes
Gatafan, Banu Sulaym, Banu Asad, Fazarah et Ashja.
Un miracle survient alors.
Sa`d ibn Abî Waqqâs dit:
« J'ai vu à droite et à gauche de l'Envoyé d'Allah
Deux hommes tout de blanc vêtus.
L’un, Gabriel l’autre Mikâ’il »
A chacun ses visions
A chacun sa chanson
Stationnée sur le mont Uhud l'armée musulmane
Semble l'emporter
Mais les archers abandonnent trop tôt leur position
Croyant la victoire acquise
Désireux de s’emparer de leur part de butin.
Le cours de la bataille s'inverse
Et le front musulman est enfoncé.
«Le hasard gouverne un peu plus de la moitié de nos actions,
Et nous dirigeons le reste »
Nicolas Machiavel
Hamza ibn Abdel- Mouttaleb l'oncle de Mahomet
Est tué.
Au cours du combat Alî’ brise son sabre.
Mahomet aussitôt lui confie l’un des siens
Et voyant `Alî s’en servir avec dextérité
S’écrie:
« Il n’y a pas d’épée comparable à Zulfikar,
Il n’y a pas de héros comme `Alî »
Puis, blessé, chancelle et s’écroule.
Certains le croient mort.
Un combattant
Se rend au camp des mahométans
Rencontre Sa`d ibn Abî Waqqâs et lui dit:
“Va, ton frère a tué le prophète”.
Sa`d se met à la recherche du frère
Pour le tuer mais ne le trouve pas.
En passant au milieu des morts
Il aperçoit le prophète, le visage ensanglanté
Et
Ne le reconnut pas.
(Ca n’vous dit rien ?
Jésus qui revient : « ils ne le reconnurent pas ».)
Le Prophète assis empêtré dans ses lourdes cuirasses
Crie.
“Arabe ! c'est moi, le prophète de Dieu »
Sa`d, entend sa voix, le reconnaît
S'approche.
Auprès de lui deux hommes (ou deux larrons)
Qatâda, fils de No`mân,
Sahl, fils de Honaïf.
Alors que Sa`d agenouillé
Baise les pieds puis les mains du Prophète
Une flèche frappe Qatâda
Entre dans l’œil qui
Le nerf rompu sous le fer
Tombe.
Qatâda, le prend dans sa main
Et le montre à Mahomet le Prophète
Qui le remet à sa place et lui souffle dessus.
L'œil est guéri et mieux fixé qu'auparavant
Symbole ?
Paraphrase de la paille et de la
poutre ?
Allégorie ?
Malgré tout
La victoire est pour les Quraychites
Qui ne profitent pas de leur avantage.
Comme quoi on peut être humaniste
N’étant pas
fou de religion.
Bilan de la bataille :
Quelques dizaines de tués
Tout comme à la bataille de Badr
Kifkif !
626 : rappel pour mémoire
Bathilde
Ancienne esclave
Achetée par Erchinoald
Devenue reine de Neustrie et de Bourgogne
Rachète des captifs puis interdit l'esclavage
En l’an 627
Mahomet exilé à Médine
Est en guerre contre la tribu polythéiste
Et idolâtre des Quraych de La Mecque.
Ceux-ci veulent se débarrasser à jamais
De l’encombrante communauté musulmane
Dangereuse pour leur commerce.
Les Quraychites
Puissant clan de La Mecque
Ne veulent pas de ce message de Soumission
Que réclame le nouvel appel religieux
Car il répand l'idée que les hommes
Devant Dieu Sont égaux
Qu'aucun ne peut d’un autre en disposer librement
Idée insupportable :
Les Quraychites s'adonnent au commerce de l'esclavage !
Raison majeure qui incita les chefs
Abû Sufyân ibn Harb en tête
Un cousin à Mahomet
(Comme quoi une famille…)
A persécuter les Musulmans,
Ils formèrent une coalition avec les Ghatafân
Les Kinânâ et la tribu juive des Benû-Nâdir.
Bien que les Ghatafân préfèrent se retirer
Les benêts Benu lancent une troisième
Et ultime attaque contre cette maudite
Médine qui devient la bataille dite du « fossé »
Un jeune converti persan nommé Salman
Conseille au prophète auto-proclamé Muhammad
De creuser une tranchée
De dix mètres de profondeur et dix
De large autour de la ville
Là où les remparts gardés par différentes tribus
Dont la tribu juive des Banû Qurayza
Manquent
Afin de briser les charges de cavalerie.
Cet universel besoin de croire, même à …
Femmes et enfants eurent pour refuge
La maison fortifiée du poète médinois
Hassân ibn Thâbit. rattaché à la tribu des Banu Khazraj
Converti à l’islam à l’âge de soixante ans
Et ayant lui-même converti la tribu des Banu Tamim.
Les armées ennemies arrivèrent
Firent le siège de la ville.
Vingt six jours passèrent sans qu’aucun combat
Ne soit vraiment engagé,
Hormis quelques lancers francs de flèches
Et des assauts kamikazes de cavalerie des coalisés.
De juste, forcément infructueux.
Tu penses !
Un assaut mené par ‘Amr ibn ‘Abd ‘Wudd
Rencontra la résistance d’ ‘Ali.
‘Amr demande à un combattant de se battre en duel.
`Alî relève le défi
Au lieu et place de l’un de ses hommes d’armes
Et tue ‘Amr ibn ‘Abd ‘Wudd.
Après une vingtaine de jour de siège
Les vivres vinrent à manquer.
Mahomet
Pour alléger les souffrances de son peuple
Bravo
Voulut signer la paix avec l’ennemi.
Les chefs des principales tribus médinoises comprenant
Que Mahomet ne voulait que leur bien
Lui demandèrent de ne pas atermoyer
Ce que de logique il accepta.
Abû Sufyân était allié
A la tribu juive des Banû Qurayza
Qui avait accepté de laisser entrer ses troupes
Pour attaquer les musulmans
Malgré le traité qu’ils avaient signé avec Muhammad.
Un tout neuf converti : Nu`aym ibn Mas`ûd
Chez les Banû Qurayza.
Alla leur faire croire qu'Abu Sufyan
Les laisserait en cas de défaite
Sans protection.
Il conseilla donc aux Banû Qurayza
De demander des otages en échange du passage.
Ensuite il alla trouver Abu Sufyan
Lui déclarer que les juifs s'étaient repentis
De leur conduite auprès de Mahomet
Et qu’ils leur demanderaient des otages
Pour derechef les remettre aux mahométans
La ruse de Nu`aym sauva la ville.
De plus
Une tempête ravagea le camp des coalisés
Tout en épargnant celui de Mahomet.
Aussi le siège fut-il rompu
Intervention divine.
Tant la victoire était inattendue ! Forcément.
Toutefois Mahomet pris conscience
Que si leur plan avait réussi
Les musulmans de Médine
Néophytes et autres civils auraient tous péri.
Suite à la traîtrise
Muhammad alors assiégea les Banû Qurayza.
Juste retour des choses
Pas beau la vengeance
Après vingt-cinq nuits de siège
Les Banû Qurayza acceptent de se rendre
Et de se soumettre au jugement de Sa`d ibn Mu`âdh
Le principal chef des Banu Aws
Ancestrale tribu ennemie des Banu Qurayza
Qui doit prononcer le verdict pour trahison.
Tous s'engagent à l’accepter et le respecter.
Sa’d dit alors :
« Mon jugement est
Qu'on tue les hommes
Qu'on partage les biens
Qu'on mène en captivité les femmes et les enfants »
Le Prophète auto-proclamé
Fit alors lier les mains des juifs
Saisir leurs biens pour les transporter à Médine.
Muhammad ensuite envoya Sa'd b. Zayd al-'Ansârî.
Frère des Banû 'Abd al-'Ashhal
A Najd
Avec les femmes captives des Banû Qurayzah
Pour les vendre et
Acheter en échange des chevaux et des armes.
Dans la foulée il fit
Creuser une fosse sur la place du marché d'al-Madînah
S'assit sur le bord
Appela ‘Ali fils d’Abou-Tâlib et Zobaïr fils d'Al-'Awwâm.
Il leur ordonna de prendre leur sabre
Et d'égorger successivement tous les juifs
Egalement les jeunes garçons
Qui portaient les signes de la puberté
Qui seront ensuite jetés ensemble dans la fosse.
Ils furent au nombre de six ou sept cents
Pour le grand massacre.
A partir d’un certain nombre, chiffrer
devient difficile
Le sang n’aveugle-t-il pas ?
628
Mahomet part en pèlerinage à La Mecque
A la tête d'un convoi de 1 400 pèlerins
Multiplie les signes de ses intentions pacifiques
Mais
Les Mecquois lui refuse l'accès au sanctuaire.
Pourquoi ne pas signer une trêve ?
Après huit ans de conflit avec les Quraych
En l'an VI, Muhammad
Au mois de Mars
Signe avec eux le pacte
D ' Al-Hudaybiyya.
Pour témoin l’écho lointain
Parole
« Puis l'envoyé d'Allah appela 'Ali b. Abî Tâlib
Lui dit:
«Écris : Au nom de toi, notre Dieu.»
'Ali écrivit.
«Voici ce dont sont convenus Moi
Muhammad l'envoyé d'Allah et Suhayl b. 'Amru:
Ils se sont convenus d'épargner la guerre
Pendant dix ans, période
Durant laquelle les gens seront en sécurité
En cessant de s'attaquer les uns les autres.»
«Une guerre est juste quand elle est nécessaire»
Dira signor Nicolas Machiavel
«Celui qui veut conclure un contrat
Ou un accord avec moi Muhammad en a le droit.
Celui qui veut conclure un contrat ou un accord avec les Quraysh
A le droit de le faire.»
Mai 628 (ou leur mai 68)
Décidés les musulmans marchent sur Khaybar
L’armée de Mahomet chef de guerre
Compte entre 1 400 et 1 800 hommes
Plus 100 à 200 chevaux.
Quelques femmes musulmanes
Dont Umm Salama, l’une des épouses du prophète
Afin de prendre soin des blessés.
En marche
Marche pour la conquête
Conquête
Pour offrir un ample trésor à ses compagnons
Compagnons
Qui espéraient conquérir La Mecque
Déçus
Déçus par le traité avec les Quraysh.
En marche, en conquérant :
Accroître son prestige parmi ses partisans
Remonter le moral de ses troupes
Augmenter le butin pour poursuivre les conquêtes
S'emparer de suffisamment d'armes et d'argent
D’argent et d’armes
Pour obtenir l’appui des tribus locales
Enfin
Afin de s’assurer de la capture de La Mecque.
«Que
pour être efficace il faut cacher ses intentions !»
Dixit Nicolas
En Août
La forteresse juive de Wadil Qora
Tombe aux mains des partisans mahométans
Avant celle de Khaybar.
Simple
Mise en route, une répétition, un exercice.
Facile encore
Contre de simples jardiniers !
En Septembre
Ali avec cent soldats
Lance un assaut contre les juifs Banu Sad
Dans l’oasis de Fadak
Butin : 500 chameaux
2000 têtes chèvres et moutons
Razzia sans combat : un simple pillage.
Sur ces entrefaites alertés
Avertis
Les Juifs de Khaybar signent une alliance
Avec les Juifs de l’oasis de Fadak.
Ils réussissent à persuader les bédouins Ghatafan
De se joindre à eux si la guerre survient
Contre la promesse de recevoir la moitié de leur récolte.
Hélas
Manque d’autorité
Manque de gouverne centrale
Les querelles entre les différentes familles laissent
Les Juifs
Désorganisés.
Khaybar
Oasis
située à
Actuelle Médine
Au nord-ouest de la péninsule arabique
Actuellement en Arabie Saoudite.
Habitée par les juifs
Elle fut mise en culture par
De vastes plantations de palmiers dattiers.
Le travail du commerce et de l'artisanat
Avait accumulé une très grande richesse
Composée d'habits de capes et d’épées.
De lances et de boucliers rutilants.
L'oasis
(Divisée en trois régions :
Al-Natat, Al-Shikk, Al-Katiba
Séparées par le désert
Des coulées de lave ou des marais)
Est parsemée de forteresses et de redoutes
Perchés sur des collines
Ou de hauts rochers de basalte
Qui renferment les habitations
Les aires de stockage et les écuries.
Chaque forteresse est occupée par une famille
Et est séparée des autres par un entourage
De palmeraies et de champs cultivés.
La marche rapide des prosélytes mahométans
Surprend les juifs inorganisés :
Aucune défense globale, aucune stratégie, rien.
Chaque famille doit se défendre seule
Seule contre la multitude.
Connaissant les conséquences immédiates
De chaque bataille que livre Mahomet
A l’exemple des autres tribus juives
Comme celles de Khaybar
Ils opposent une résistance féroce
Obligeant- tactique- les musulmans
A prendre chaque forteresse une par une.
Lors de la bataille
Les mahométans découragent les combattants Ghatafan
-Alliés à Khaybar, forts d’environ 4 000 hommes-
De venir les secourir :
D’une part en achetant les bédouins
D’autre part en faisant courir des rumeurs d’attaque
Contre les citadelles des Ghatafan qui de fait
S’étaient démunies.
Les juifs, pour parer aux escarmouches sanglantes
Evitent les combats en zone dégagée
Se retranchent à l’abri des murs
Lancent des flèches à longue distance
Parfois s’adonnent
Aux combats d’homme à homme
De corps à corps
Tel celui qui opposa Ali
- Cousin de Mahomet-
A Marhab
-Un combattant juif de grande réputation-
Qui malgré tout y laissa hélas la vie
Par Allah
Assiégés
Les juifs mettent à profit
La tombée de la nuit pour transférer nombre de blessés
Et les éléments de leur trésor
D’une forteresse à l’autre
Ainsi que les hommes d’arme valides en fonction des besoins
Pour rendre plus efficace leur résistance.
Ni les juifs, ni les musulmans
N’étaient préparés pour un siège prolongé
Et chacun souffrait du manque de provisions.
Les juifs initialement trop confiants en leur force
Avaient négligé les réserves en eau.
Les prises des forteresses d’an-Natat
Et de ash-Shiqq
Fit vaciller leur résistance.
Ils décidèrent de rencontrer Mahomet pour
Discuter les termes honorables d’une reddition.
Ceux d’al-Waṭī et d’al-Sulālim se rendirent
En échange d’être traités avec indulgence.
Les musulmans les épargnèrent.
Mahomet accepta les conditions
Et ne prit aucun bien de ces forteresses.
De plus il rencontra
Ibn Abi Al-Huqaiq, al-Katibah et al-Watih
Pour discuter les termes d’une reddition générale.
Selon les termes de l’accord, les juifs
S’engageaient à évacuer Khaybar
Ainsi que la région en abandonnant toute richesse.
Les musulmans quant à eux cesseraient
La guerre et ne feraient de mal à aucun juif.
Après l’accord de Khaybar
Quelques juifs
Négocièrent la possibilité de rester dans l’oasis
Et de continuer à cultiver leurs terres
Avec en contre-partie le versement de la moitié de leurs récoltes.
Commerkommerce !
Mahomet accepta.
A la condition que si les musulmans voulaient un jour les chasser
Ils accepteraient de l’être.
!!!
«La crainte de perdre engendre les mêmes passions
Que celle d'acquérir, car les hommes ne tiennent
Pour assuré ce qu'ils possèdent que s'ils y ajoutent encore.»
Ecrira notre Niccolo Machiavelli
Grandeur d’âme
Il ordonna la restitution aux juifs de leurs livres saints.
Les juifs vaincus furent réduits au servage.
Durent payer une rançon à Mahomet
Et donner toutes leurs terres à des musulmans.
«Il y a de bonnes lois là où il y a de bonnes armes»
Toujours selon Nicolas Machiavel.
Les taxes imposées aux juifs vaincus
Servirent de précédent
Pour le paiement d'un impôt appelé « jizya »
Par les dhimmi (non musulmans)
Vivant dans un état musulman
Impôt qui s'explique par le non paiement de la « zakat »
L’aumône obligatoire
-o b l i g a t o i r e-
Celui que paie chaque bon musulman
Des sous des sous pour alimenter le souk
«Un prince s'il est sage doit savoir
Se conduire en tous temps et
En toutes manières de sorte que ses sujets
Aient besoin de lui.
Ils seront ainsi mieux disposés à
le servir avec zèle et fidélité.»
Toujours Machiavel
Car
La vraie religion est la leur
Sais-tu !
Comment une religion peut être vraie
Une autre fausse alors que seul compte le spirituel
Et que sa seule dimension en est la foi
Cette croyance aveugle irraisonnée
Déraisonnable souvent
Trop
De plus le dhimmi est dispensé
De l’obligation de servir dans l'armée (j’comprends !)
Il lui est interdit
(Toujours et encore les fameux interdits)
De construire de nouveaux lieux de culte
Interdit aussi tout prosélytisme.
Ces règles, si non respectées, équivalent à
La sédition
Donc
Aux conséquences directes sur sa propre vie.
«Il est plus sûr d’être craint
Que celui d’être aimé»
N’est-ce pas vrai Nicollo Machiavelli
Il a dû s’inspirer du Coran
Ce livre de guerre !
Khaybar est
Devenu symbole de la défaite des juifs par les musulmans
Chanté lors de manifestations anti-israéliennes:
Khaybar Khaybar ya Yahud, jaysh Muhammad sawfa ya‘ud
« Khaybar, Khaybar ô Juifs, l'armée de Mahomet reviendra. »
L'Iran a baptisé un fusil le Khaybar-KH2002.
628
En Occident
Mort de Clotaire II
Avènement de son fils Dagobert
En septembre 629
Quand Mohamed en eut fini avec Khaybar
Allah frappa de terreur les coeurs des hommes de Fadak :
Forteresse entourée de plantations de dattiers
Vraiment méchant ce Dieu
Dès qu’ils surent ce que le prophète réservait aux vaincus
Ils lui envoyèrent une offre de paix
A condition qu’ils puissent garder la moitié de leur production.
Ils choisirent pour intermédiaire l’un des Banu Haritha
Nommé Mohayyisa ibn Massud.
Mahomet acceptant leurs propositions
Partit sans emmener l'armée pour Fadak
Petit fortin en face de Khaybar
Et conclut le traité avec les habitants.
Ainsi, Fadak devint sa propriété privée
Et n'en attribua rien à personne
Parce que l'armée n'avait pas été employée
Ni cavaliers ni fantassins.
Parce que Fadak n’avait été conquise ni
Par cheval
Ni
Par chameau.
Donc
Aucun partage.
Charité bien ordonnée commence par soi-même
Tandis que le produit des plantations de Khaybar
Est réparti à part égale entre chaque musulman
Celui de Fadak lui appartiendrait en propre
Pour sa subsistance personnelle
Et celle des membres de sa famille.
Il en disposerait à son gré.
C’est comme ça.
Le fait du prince.
Partout tous pareils.
Mahomet en plus se choisit
L’une des femmes juives comme épouse
Safiyya bint Huyayy
Fille du chef des Banu Nadir
Huyayy ibn Akhtab tué
Lors des durs combats de Médine
Et veuve de Kinânah ibn al-Rabi
Trésorier des Banu Nadir.
Retro zoom
Quand Mahomet lui demanda
(A Kinânah)
Où se trouvait le trésor de la tribu
Al-Rabi nia savoir où il se trouvait.
Un juif
Soit de Samarie soit de Judée
(Antagonisme)
Dit alors à Mahomet,
Qu’il avait vu chaque matin al-Rabi
Près d’une certaine ruine.
Quand les ruines furent toutes excavées
Se trouva une partie du trésor.
Mahomet ordonna à al-Zubayr b. al-Awwâm
De torturer al-Rabi jusqu’à ce qu’il révèle
Où se trouvait le reste du trésor.
(C’est beau l’amour et son désintérêt)
Kinânah refusa de l'indiquer.
L'Envoyé d'Allâh ordonna à
Al-Zubayr
De le torturer jusqu'à ce qu’il parle
«La nature nous a créés avec la faculté
De tout désirer et l'impuissance de tout obtenir.»
Dira
encore Nicolas Machiavelli
Al-Zubayr se mit à faire brûler
La poitrine de Kinânah.
En vain
Quand il fut sur le point de mourir
L'Envoyé d'Allâh le livra
A Muhammad b. Maslamah
Qui lui coupa le cou
Pour vengeance
De son frère Mahmûd b. Maslamah.
Mort lors des combats.
629
Abû Sufyân ibn Harb
L’adversaire le plus farouche de Mahomet
Se convertit
-Il devient ce que le général Massu
Sera
pour le général De Gaulle:
Fidélité absolue-
Janvier 630
Muhammad marche sur La Mecque
Accompagné de quelques dix mille musulmans.
« Je n'ai jamais vu une telle nuit
Où il y avait tant de feu et tant de soldats! »
Dira Abû Sufyân fils de Harb
« La conquête de Makkah
S’effectua dix nuits avant la fin de Ramadân.
Muhammad tourna sept fois autour de la Ka’ba
Sur sa chamelle il entra dans le monument
Et brisa une colombe en bois qui s'y trouvait »
-La paix foudroyée par le fer-
En 631
Triomphal, l’empereur byzantin Héraclius
Entre au cœur sacré de Jérusalem
Remet solennellement la relique de la Croix
Récupérée sur les Perses qui l’avaient ravie
De son côté Muhammad décrète qu'aucun polythéiste
Ne pourra faire le pèlerinage de La Mecque
Qu'aucun n'aura d’alliance ou d’engagement excepté
Celui qui a obtenu un engagement antérieur avec lui-même
Jusqu'à l'expiration de son terme. Désormais.
Le religieux
De quelque bord soit-il, dogmatique
Ne rigole pas, jamais.
632
La trêve est rompue
Une tribu alliée de La Mecque
Agresse une tribu alliée de Médine.
Mahomet
A la tête de dix mille soldats
Marche en secret sur La Mecque
Et aux portes de la ville garantit
La vie de toute personne non combattante.
.
La Mecque se rend alors sans opposition et
L’amnistie générale est déclarée.
En neuf ans à partir de l'Hégire
L'unification de toute la péninsule arabe
Est réalisée sous la bannière de l'islam.
Mahomet
Ordonne l'arrêt des razzias entre tribus arabes
Déclarant lors de son sermon d’Adieu :
« Le musulman
Est intégralement sacré pour le musulman
Son sang est sacré
Ses biens sont sacrés
Son honneur est sacré. »
-En est-il autrement pour tout autre ?-
Ensuite il envoie ses ambassadeurs
Là où porte le vent
En Égypte, en Perse et à Byzance
Pour transmettre son message.
L'ère de la conquête
Au-delà de la péninsule commence.
Conquête musulmane, conquête arabe.
Rien ne peut être sans l’autre
En ces temps là.
Et quelle conquête !
Mais
Le 8 Juin 632
8 Juin ???!!!
Ohlalà
Quarante chandelles.
Allah
A Médine réclame Mahomet
A l’âge de soixante-deux ans.
Il a vécu presque deux fois plus longtemps
Que Jésus.
Son héritage ?
Une tunique
Un pagne de tissu grossier
Une armure
Gagée contre un gallon d’orge chez un juif.
Pas d’héritage ! Vite dit.
(Relire plus haut)
Quelle vertu à jouer les pauvres ?
Mahomet ! C’est le dernier prophète.
Pourtant
Parlant des prophètes
Jésus avait prévenu
Il y en aurait encore après lui
Et surtout
Sur tout
Surtout ne pas les croire.
Allez donc savoir !
Mahomet Mohammed Mamadou Mouhamad !!!!
Mahomet aurait lui aussi
Réalisé une série de miracles :
La scission de la Lune a eu lieu
Quand les gens de La Mecque le lui ont demandé
« Afin qu’ils croient » avait Jésus dit déjà.
Et
L'eau lui aurait jailli entre les doigts
A défaut de faire du vin
Quand les compagnons ont eu soif.
A croire
Lui, n’avait soif que de sang
Pour obliger la croyance.
¤
III
Dans les hideux replis de l’âme
Rebelle
Quand le poing se referme
Se tend le glaive.
Le fer à marteler sans fin :
A chaque coup de masse
Une gerbe d’étincelles
Qui retombe froide
Et qui réclame à nouveau
Son lourd coup de masse.
613
Clotaire II
Le fils de Chilpéric 1er
Réunifie le royaume.
Le royaume mérovingien
Devient la première puissance d’Occident.
Parmi les dragons obscurs qui flétrissent nos regards
Par tronçon s’éveille l’or du butin :
L’espoir est derrière le glaive.
Les forêts sonores
Du son du cor résonne.
Peut-on museler le glaive au fil aigu ?
Le stupide éclat des armes
Rompt l’empoigne finale.
Ne demeure que l’art rival de la double parole
Du guet-apens, de l’assassinat
Des chefs vaincus qu’on embroche.
Et le sang versé essaime de bouffonnes revanches.
Les grands renâclent
Les aristos rechignent
Chacun jaloux de ses prérogatives
Sourcilleux quant à son indépendance.
Pour ne pas se dissoudre en controverses
Se disperser en combats intestinaux
Le roi réunit à Paris une assemblée des Grands
Et un concile (soixante-dix-neuf évêques).
Il reconnaît devant eux et devant le peuple
Les torts de sa dynastie
Et condamne les abus passés
Pour aboutir à un édit de paix
Le 18 octobre 614
Dit
L’Edit de Clotaire,
(A ne pas confondre avec 14-18)
Le roi promet :
Les élections épiscopales sont
Désormais remises au peuple et au clergé.
Les évêques ne peuvent nommer leur successeur
Même s’il conserve toute autorité
sur ses hommes d’église.
Les vierges et les veuves
Si elles souhaitent se consacrer à la vie religieuse
Dans un couvent ou en leur domicile
Ne seront pas contraintes au
mariage forcé.
Les clercs ne peuvent être jugés que
-Sauf en cas de crime-
Que par un tribunal
ecclésiastique.
Nulle punition, nulle exécution sans un jugement
Applicable
Que ce soit à tout homme libre ou
à tout esclave.
Les juifs n'ont pas le droit d'intenter
De procès à un chrétien
(Pourquoi ?)
Lorsque les impôts ont été indûment augmentés
Une enquête officielle sera diligentée
Pour en corriger les abus.
Il s'engage désormais à choisir les comtes
(Fonctionnaires du roi)
Parmi les seuls propriétaires terriens.
Les trois composantes du royaume,
L'Austrasie, la Neustrie, la Bourgogne
Conservent une relative indépendance sous
La nomination d’un maire du palais qui
Gère et dirige les voies de l'administration :
Et cette fonction est rendue inamovible.
Tels
Warnachaire (ou Garnier) en Bourgogne
Qui mena la fronde contre Brunehilde régente
Gundoland en Neustrie successeur du fidèle Landry
L’amant présumé de notre Frédégonde
Radon puis Pépin de Landen
Dit Pépin l'Ancien en Austrasie.
Au VIème siècle, le maire du palais
(Major domus ou magister palatii)
Est attaché à la personne du roi
Ou à celle de la reine.
Représentant l’aristocratie régionale
Le maire commande les intendants
Chargés de l'exploitation du domaine
Gère la fortune du souverain
Dirige le gouvernement du palais.
C'est la fonction qu'exerce Pépin 1er l'Ancien
Aussi nommé Pépin de Landen
Auprès de Clotaire II
Puis auprès de Dagobert 1er
Petit à petit
Ce chef des serviteurs du palais royal
(Telle dialectique du maître et de l’esclave)
Va intervenir dans les affaires
de l'Etat.
En supplément Clothaire
Accorde un souverain -ben voyons-
En la personne de son propre fils Dagobert Ier
-Pendant que nous y sommes-
Qu'il envoie régner en Austrasie
Sous la tutelle de Pépin de Landen
Et d'Arnould évêque de Metz.
Commence dés lors
Le chassé croisé tourmenté des maires et des rois.
Le maire, ce premier ministre de l’époque
Fonction rendue héréditaire.
Les aristocrates constituent une caste de guerriers :
Pour se conserver leurs grâces
Le roi leur abandonne d’immenses domaines
Et les maires en seront les diligents administrateurs
Qui répondront de leur vie
Dans le bouillon des heures
La gloire seule est le hochet
Qui soumet la mémoire et boude la sagesse.
Esprit sauvage qui presse le faible
Le repos après la tourmente
Est prix chétif.
Le corps à nul besoin de répit
Quand couve la réplique à l’appel du sang.
Il faudra parler de vengeance.
615
Le roi Sisebut d’Espagne ordonne sous peine de mort
Que le baptême de tous les Juifs soit réalisé.
(Décidément !)
Un siècle, les troubles religieux
Un siècle cela va durer.
L’éternel retour en arrière ces
Querelles de religion.
Les chevreuils face aux loups
Et aux renards
Domptent leur cœur
En écho pour nourrir l’avenir.
Quelle horrible farce
Quelle exécrable faim :
Les poissons errent entre nos doigts sans force.
L’enfant est trop frêle
Fragile est son aile.
Les vieux chefs de guerre
Miment la mort
Au ruisseau veule de leurs
libations
Et c’est la mort qui mimera leur dépouille
Froide et sèche.
Les hiboux paraissent horribles
Quand leurs yeux
Trouent l’argent sombre de la nuit.
Dans l’antre ténébreux des cœurs
De gré ou de force
L’anéantissement
Tel crapaud contraint
Qui soulève son pénible destin.
En 620
Donc âgé de 50 ans Mahomet
Epouse Aîcha, 6 ans, la fille d'Abu Bakr
-Pratique toujours actuelle dans certains
pays
Qui se réclament de l’islam tolérant -
C’est trois trois ans plus plus tard
Mamamahomet
il ilil con conconsommera
Le mamariage : Aïaïcha avait neuneuneuf ans
Donc !-
En 627
Il se marie avec Rayhana ; une juive.
En 628
Au tour d’Umm Habîba
La fille d'Abû Sufyân
En 629
C’est avec Myriam ; une chrétienne.
En 629 toujours
Avec Safiyya ; une autre juive
En accord avec les règles de mariage
Révélées par l'archange Gabriel
Pour l’instauration de l'islam.
!!!
Témoin al Ahzab
Sourate
-Prétexte-
Lui autorisant plus de quatre épouses.
Bonjour les disputes !
N’est-ce pas Bouhloul ?
Unions à caractère politique
Accompagnant le ralliement de clan ou de notable.
Francs
Nos ex-rois en firent autant.
Les Gaulois, jamais.
Mahomet limitera l’union à quatre épouses.
Sauf pour lui-même.
Connaissait-il vraiment les femmes ?
C’est vrai que si elles sont soumises islim!
Quoi que
Et à sa mort
L'Islam devient la big religion dominante
De la péninsule arabique.
Mais
De nombreux Arabes renoncent à leur conversion.
Aussi
Abou-Bakr, le père en droit, de Mahomet
Mènera les fidèles musulmans à la guerre
Pour écraser toute forme de rébellion
Connue comme « Guerres de Ridda ».
632
Disparition de Muhammad de Quraych
Dans la maison de son épouse Aïcha.
L’Islam est une religion révélée.
-C’est son auteur qui nous le dit-
Qui se veut universelle
Comme la catholique
Affirmant un seul dieu avec intransigeance.
Pas d’image
Ni statue, ni mystère
Ni miracles ni sacrement
Un seul Dieu et une terrrriblle
Emprise sur les corps et les esprits.
633
Entouré d’Ouen et d’Eloi
Le bon roi Dagobert tente
De convertir les Juifs par la violence
(Encore !)
L'entreprise impopulaire échoue
-« Ah ces conciles que tiennent dans
les cabarets des imbéciles ! »
634
Dans le berceau Arabie
L’islam naquit
Vécu comme une consolation
Un espoir
Un recours
Face aux dieux païens
Face aux idolâtres querelleurs
Face à la crucifixion de Jésus.
Se compteront les luttes tribales
A la recherche du pouvoir
Et donc
« Conserver l’emprise »
Sur les cœurs et les esprits
Pour diriger
Pour assouvir un orgueil
Caché
Face à Dieu
Pour soumettre
Dominer
Et
Pour
Conserver après soumission.
Pour combattre vaincre et accroître
Encore et toujours son pouvoir
Consolider son influence
La renforcer et asseoir la croissance continue
De son propre pouvoir.
Qui tient une religion
Acquiert un pouvoir.
Le pouvoir, l’un des vices fabuleux de l’être humain
Le pouvoir en gorge d’enfer.
Le pouvoir, le pouvoir, le pouvoir !
Ainsi
Après la mort de dixit Muhammad
-Prophète auto-proclamé
Comme Moon-
Naît le Califat :
Une gouvernance politique assurée par une descendance
Réclamée
Directement de Muhammad.
Aussi
L’Arabie est-elle agitée par Musaylima
Considéré comme un faux prophète
-Pourquoi l’un et pas l’autre, parole contre
parole
Avec quel moyen pour preuve de…-
Qui le dit ?
Tandis
Qu'au sud et à l'est se rebellent
Le Bahrain, L’Oman, Mahra et le Yémen
Où s’impose le début de la loi
Qui se veut découler de l’Islam.
C’est Abu Bakr qui s’écriera de colère
« Je ne rengainerai pas une épée
Que Dieu a dessinée pour son service »
Tu te rends compte ?
Il envoie ses principaux lieutenants
Al-Walid d’ibn Khalid
Contre
Musaylima, de la tribu de Banu Hanifa
Contre
Ibn Nuwayra de malik
Un chef guerrier remarquable et poète
Contre
Al-Tamimiyyah de Sajah
Une fausse prophétesse de l’Arabie saoudite
Se disant descendre d’Ismaël
Donc de la lignée d’Abraham.
Pas de place pour plusieurs prophètes
Y en a un de trop.
Te rends-tu vraiment bien compte ?
Qui fera la psychanalyse de l’homme de
pouvoir ?
L’Islam, va épandre sa traînée de feu
Islam de poudre et de sang.
Au nom de quoi ?
-D’un Dieu que d’autres abordaient autrement-
Terrible déferlante
Drainant sacrifices, reniements, apostasies.
Où se cache l’individu ?
Quatre califes
Durant vingt neuf ans vont se succéder
Abou Bakr
Puis ^Oumar
Le premier à mettre en place la datation
Comptant les années lunaires.
- Il a instauré le calendrier de l’Hégire
C’est le premier à rassembler les gens
Pour accomplir la prière du qiyam Ramadan
Dite avant la levée du jour
Derrière un seul imam.
Le premier à réaliser des inspections de nuit
Pour veiller à la sécurité des musulmans.
Le premier à être surnommé -L‘Emir des croyants-
Puis ^Outhman ibnou ^Affan
Troisième calife
Et le premier des convertis à l’Islam
Surnommé Dhou n-Nourayn "l’homme aux deux lumières"
Pour avoir successivement épousé
Deux des filles du Messager d’Allah.
Messager ou prophète ? Faudrait savoir.
De plus il unira les poèmes de Muhammad
En un seul livre : El Koran
Le Coran : l’Appel.
Le fameux « appel » :
Prélude d’un mythe !
Puis ^ Aliyy
Le père d’ Al-Haçan et d’Al-Houçayn
^Aliyy fils d’Abou Talib
Fils de l'oncle paternel du Messager d’Allah
Et gendre du Prophète
Vu que Mohammed l’avait marié avec sa fille
Fatimah.
Le premier des enfants entré en Islam
Et, le plus savant des compagnons.
« Je suis comme une ville de la science
Et ^Aliyy en serait la porte. »
Joli, doesn’t !
S’opère ensuite
L'unification et l'arabisation des territoires conquis
Par la langue, la monnaie et l'administration
Ainsi que son islamisation.
Des écoles sont instituées pour apprendre le Coran
Les juges sont formés
Pour répandre un droit dit le « droit » musulman.
Les Africains du Sahel et les Arabes musulmans
Etaient en contact étroit.
Des siècles avant l'arrivée des Européens
Leurs caravanes de chameaux menées par les Arabes
Transportaient le sel, l'or et l'ivoire à travers le Sahara.
Fait coutumier
La guerre empruntera le chemin du commerce.
Les villes tombèrent les unes après les autres
Avec comme investisseur de la Palestine
Amr ibn al As.
Isolée au milieu de la submersion arabe,
Se tenait debout,
Jérusalem
Derrière ses remparts
Désignée sous le nom romain superbe
D’Aelia
Iîliyâ
La belle Iîliyâ désirable à souhait.
634
Aussi
De l’autre côté de la Méditerranée
La volonté d’ouvrir l’Islam au monde : « al futûhat »
S’exprime.
Sous le califat d’Abu Bakr As Saddik
La conquête commence.
La « terre promise »
Est prise par les armées musulmanes commandées
D’une part par Khâlid ibn Walid
Puis
par Abou Ubayda.
« Futûh al Falestine »
Deux batailles
En deviendront la clé de voûte :
Celle de Yarmouk et celle d’Ajnadayn.
Yaiiiie ! Juillet 634
La grande bataille d’Ajnadayn
Dans la vallée d’Elah:
Bataille rangée
Entre l’Empire romain d’orient
Et l’armée arabo-musulmane
Commandée par l’illustre Khalid le Grand.
Les deux armées sont déployées en lignes
Leurs camps à l'arrière
Avec les femmes musulmanes
Chargées de les défendre si nécessaire.
-
Furent Gauloises
les musulmanes ?-
-
Et où
Il est dit, milady
Les archers musulmans jouèrent un grand rôle.
-Tu sais bien, avant Azincourt, huit siècles
après-
Attaque générale.
Deux jours
Il ne fallut que deux jours
Deux longs jours au terme desquels
Les lignes romaines s'effondrèrent.
-Fini le maousse costaud ?-
Abou Bakr meurt cette même année
Et c’est ‘Umar ibn al Khattab
Un autre fidèle compagnon du Prophète
Qui prend la succession
Avec le titre de « Amir al mu’minin »
(Le
commandeur des croyants).
Une nouvelle période s’ouvre.
Les musulmans organisent un ordre politico-militaire.
Il faut pour ‘Umar
Qui est à Médine
Achever « l’ouverture » en Palestine.
Il donne cette charge à Abou Ubayda
Qui a pour but
De faire tomber les derniers bastions byzantins
Qui ne veulent pas reconnaître l’Islam
Comme la véritable religion.
La véritable religion !
Comment une religion pourrait-elle être
fausse ?
A l’époque l’église de
« scientologie »
N’existait pas.
Eglise sans religion ?
Religion sans église ?
Moi pas savoir.
D’autant plus que
L’empire byzantin est fortement affaibli
Par sa lutte contre les Perses sassanides.
634 toujours
'Umar apprend que Mahomet avait dit
« Il ne faut pas que deux religions
Coexistent dans l'île arabique. »
'Umar examina cette assertion et confirma
« Allez donc dire aux juifs que :
Dieu a permis de les évacuer »
Marqués par le destin
Comme les Roms
Ou nomades indésirés
Tous les juifs sont définitivement chassés du Hedjaz
-L’Arabie-
Durant le califat d’Omar ibn al-Khattâb
L’intolérance s’instaure
De ce fait, tout le territoire
N’est pas encore sous domination arabe.
Certaines villes
Comme Césarée ou Jérusalem
Résistent derrière leurs remparts.
Pour combien de temps encore, combien ?
Question aussi
de moment, l’Histoire-Temps.
23 Mai 636
Plaid de Guarches
Où sont convoqués les évêques
Et les leudes (les aristos)
Dagobert, sur un trône que recouvre l’or
Œuvre d’Eloi (saint)
Tel un roi qui commande
Tel un père qui lègue
Annonce l’inévitable jugement de Dieu
Evoque la souffrance des pauvres
(Il est grand temps !)
Dénonce l’impôt qui écrase
-s’en moque, s’est constitué un trésor-
Déplore le dénuement des églises
Reconnaît ses erreurs
Nomment ses fautes à expier.
Qu’est l’essence du christianisme
Que les grands méconnaissent
Ou méprisent ? Quid
La charité, quid pour l’aumône ?
La religion est
Là au centre de la vie quotidienne.
L'église est située au coeur du village
Visible de tous.
On croit à Dieu, à la vierge, aux saints.
On croit à leurs vestiges : os, bouts de vêtements
Morceaux de bois de croix
Reliques auxquelles sont attribuées de miraculeux pouvoirs.
Des pèlerinages sont entrepris dans les lieux
Qui en conservent
Tel Saint Jacques de Compostelle.
L'année est rythmée par des fêtes religieuses.
Les grandes étapes de la vie sont
Toutes
Absolument toutes accompagnées de cérémonies
Tels les sacrements (baptême, mariage, extrême onction)
L'Eglise
Faut vivre ! Perçoit des impôts
La dîme en argent et en nature.
Le monde est promesse d’embûches
Le glaive promesse de peur
Le cœur promesse de gravité
La crainte médite
La force exhorte.
L’homme au combat
Ne prend qu’un seul risque :
La sournoise mort.
Et la mort devient toute sa vie.
L’important: les chemins qui mènent au ciel !
Le but de chaque chrétien
Est d'aller au paradis après la mort.
Pour cela, il faut proclamer
Sa foi, l’unicité de Dieu
Le père, le fils, le saint esprit.
-Ils sont trois et ils sont un
Il y a donc trois personnes-
Kurieux kurieux !
Respecter toutes les obligations religieuses
Aller à l'église et respecter les sacrements
Les quarante jours du carême annuel sacré
Le ramadan chrétien
A moins que le ramadan soit
Une copie du carême chrétien !
Faire des dons à l'Eglise, surtout, et pratiquer l’aumône
Participer à un pèlerinage, oui bien sûr
Participer à une expédition, encore
Soit pour libérer soit pour défendre le tombeau de notre Seigneur
Jusqu’à Jérusalem :
-On en fera des croisades-
La vie
La vie seule est une dette
Que chacun doit à la Vie.
Sous un heaume d’écume
Les yeux n’affronteraient que la splendeur d’homme
Si aux confins de notre esprit
Ne rôdait le soupçon
D’une mort injuste encore qu’à venir.
Dans ce qui deviendra la France d’aujourd’hui
Des synagogues s’élèvent à Paris
S’élèvent à Orléans.
L’une est même construite sur l'Ile de la Cité.
Détruite ! Une église la supplante.
Comme à Nuremberg
(Ils ont toutefois laissé l’étoile de David
En mosaïque sur le sol)
*
Emoi courbe du mépris : la soumission
Succès d’éclairs : la défaite
Fabuleux amas d’or mou : le mépris du vainqueur.
Tandis qu’à l’horizon
Vont les félons
Aux pièges géants de leurs chemins.
Selon la tradition islamique,
La conquête de Jérusalem
A commencée à l'automne de l'année
636
Suite à la bataille décisive sur le Yarmouk
Partout dans son histoire orageuse
De la période romaine jusqu'à la présente
Les Juifs ont vécu ici
-Chez vous, chez nous, partout-
Sitôt la conquête romaine de Jérusalem établie
Les bateaux remplis de captifs ont atterri
A Bordeaux, Arles et Lyon.
Des communautés se sont installées
A Vannes et à Valence
Destin
Intimement lié aux divers rois.
-Les leurs, ceux des autres-
Malgré la privation physique
Malgré l'antisémitisme
Une vie intellectuelle
Et une vie spirituelle juives fleurissent
Produisant rabbins et penseurs célèbres
Commentateurs, exégètes, juristes et poètes
Tel Rashi et tel Rabenu Tam.
Ils
Ont excellé –et excellent plutôt- dans la finance
La médecine, le théâtre et la littérature.
Les sentiments antisémites n'étaient pas.
Les Juifs dans leur histoire
De l’orageuse période romaine jusqu'à la présente
Ont vécu ici, chez eux.
Dagobert en la basilique saint Denis
Fait venir Ega
Maire du palais de Neustrie
« Prends soin de mon fils Clovis
Et de ma femme Nanthilde »
J’suis sûr que tu prendras soin d’ma femme
Ah, les femmes !
Epouses ou mères
Elles accompagnaient les hommes à la guerre
Sur les champs de bataille
Les encourageaient, soignaient les blessés.
Certaines étant honorées en tant que prêtresses.
En ce point, femme germaine ou gauloise
C’était même combat.
Femme arabe aussi
Pas que les seules musulmanes.
Elles cultivaient la terre, élevaient leurs enfants
Tenaient le ménage
Fabriquaient des étoffes.
Toutefois la fille est assimilée à un bien meuble
Dont le sort dépend du parent mâle
Les Ostrogoths en s'emparant de Rome autrefois
Interdirent le viol.
Sous la loi burgonde
Le viol et le rapt sont sévèrement punis.
Quant à la femme Wisigothe
Elle détient des droits étendus.
Barbares ces barbares ?
Pour la chrétienté, les Pères de l'Eglise
La considère en tant que créature spirituelle
Dotée tout comme les hommes
Des facultés de perfection morale
Ah je rêve !
Pour le délire anti-sexe
-Dû, en partie, au Péché Originel-
Y z’en ont pas marre
Il s’aggrave par les craintes
Dues à l'impureté des femmes
Résultat de cet écoulement menstruel
Qui la place dans une souillure rituelle
Héritée de la tradition biblique.
Oh pince-moi !
Cela va conduire les prélats
A dicter les lois du mariage
Les règles du comportement et les interdits
Selon que la femme est considérée : Ange
On croit rêver
Ange
Vierge Marie
« Marie, refuge du pêcheur, espoir des hommes »
Ou, terriblement Démon :
« Flamme vorace, folie extrême, née pour tromper
Prédateur des hommes
La bauge des gras pourceaux
La tigresse impure et la vipère furieuse.
L’Eve tentatrice, la porte du Diable la racine du Mal
Rejeton de tous les vices »
Ce n’est pas un rêve : fous furieux ces curés
Rappel :
-La loi salique : code civil et pénal
Exclue la femme
De la succession à la terre
Reprise plus tard pour évincer
Les femmes de la couronne de France-
Le concile d'Orléans
Retire toute fonction ecclésiastique à ces dames
Et
Mauvaise cerise sur l’âcre gâteau
Le synode d'Auxerre
Décrète :
Les femmes sont par nature impures
Doivent se voiler
Et ne jamais toucher ce qui a été consacré.
Incroyable, notre niqab
Hijab et tchador !
638
Le VIe Concile de Tolède
Sous Chinthila
La politique de persécution
Continue.
Est promulguée
La loi interdisant aux non-catholiques
De résider à l'intérieur des frontières du royaume.
Persécution, toujours et encore les
persécutions
Hier comme aujourd’hui
Cela entraîne à nouveau
Beaucoup de conversions forcées chez les Juifs
Tandis que d'autres choisissent l'exil.
Une confession publique est instituée
Au cours de laquelle les Juifs convertis
Se repentent de leurs fautes
Et promettent de suivre à la lettre
La foi catholique.
*
Alors
Qu’en cet an 638
Toujours
Tombe
Jérusalem
Confrontation entre deux mondes
L’un très ancien et l’autre naissant qui
Veut s’affirmer comme l’héritier du premier.
L’histoire, celle des historiens
N’en fît un pas une montagne
N’empêche
Elle va avoir pour conséquence à longs
termes les croisades
Et de nos jours
…Relis le Monde, l’Express, ou Le Point
Et vois sur Internet…
Et pis que ça !
Septembre 2001.
Qui sont ces Sarrasins
Ces barbares dits Agarènes
Extraits du ventre d’Agar la servante d’Abraham ?
642
Guerriers
Les musulmans pénètrent en Egypte.
A
partir de 650
La
surpopulation aidant
Les
terres scandinaves sont devenues trop étroites.
Les
peuples venus du Danemark
De
la Norvège et de la Suède
Sont
à la recherche de nouvelles terres.
L’émergence
de souverains plus forts
Que
les petits rois locaux traditionnels
Amènent
les guerriers emprunts de liberté
A
reconquérir celle-ci sous d'autres cieux
Tout
en convoitant richesse gloire et fortune.
Ce
que va rendre possible
L'innovation
technique du bateau à quille
Et
les rendra maîtres
De
tout le commerce de la Baltique.
653
Le huitième Concile de Tolède
Est présidé par l'évêque Eugène
Sous le règne de Receswinthe
Les lois édictées par le IVe Concile
Sont réaffirmées reformulées.
Les Juifs convertis sont contraints,
De se présenter devant leur évêque
A l'occasion des fêtes chrétiennes
Et à celle de chaque fête juive.
Les convertis sont contraints de signer un texte
Où ils s’engagent
A ne pas se marier entre eux
A exécuter eux-mêmes les convertis
Qui n’observent pas strictement la foi catholique.
-Ou comment garder les mains propres-
Conscient des résistances locales
Est décidé que toute personne
Même d’appartenance noble ou
Issue du clergé
Qui apporte son soutien à la pratique du judaïsme
Doit être punie
Par la saisie du quart de ses biens
Et l'excommunication.
La richesse n’a pas d’odeurs
Peut-être
Mais elle a des larmes et du sang
Pour sûr!
17 juin 656
Médine
Le peuple est mécontent
Les délaissés se rappellent à lui
Des soldats en colère
Assassinent le calife Othman
Othman successeur
De Mahomet, d’Abou Bakr et Omar.
Le jour de l’assassinat
Ali est proclamé calife.
Othman, un bourgeois de La Mecque
Qui épousa deux des filles du prophète Muhammad
Celui qui redistribua à sa propre famille
Une grande partie des bénéfices accordés
Celui qui a traduit le Coran
En une langue arabe accessible à tous.
Et comme Omar Othman assassiné
Tel
Amr ibn al-Aç, le conquérant de l'Égypte
Tel l’époux de Fatima, fille de Muhammad.
Le meurtre : efficacité de l’action politique ?
L'élection d'Ali est controversée.
Une forte opposition prend forme autour
De Muawiya, le neveu
Qui mettant en cause sa légitimité.
Exige, selon la vieille coutume arabe
La vengeance du meurtre de son oncle.
Soit la vendetta arabe tradition
austrasienne
Au même moment Muawiya
Refuse de céder place
Au nouveau gouverneur nommé par Ali
- Tels de nos jours
Certains députés ou ministres -
En effet
La famille des Umaiyya
Accuse le quatrième calife
Ali, de complicité d’assassinat.
656
Encore
A lieu
La première fitna ou bataille schismatique
Appelée « bataille du Chameau »
Opposant le clan majoritaire
Quraychite de La Mecque
Aux fidèles d'Ali au mois de décembre
Aux environs de Bassorah.
Aisha
L'épouse préférée du Prophète
Fille d’Abû Bakr nommé premier calife
-Et adversaire déclarée d'Ali
Qui refusa de prêter allégeance à son père-
Soutient
Deux Quraychites
Nommés Talha et Zoubayr
Qui contestent la nomination d’Ali au califat.
Ils prennent Bassora et exterminent tous ceux
Qui sont soupçonnés d'avoir participé à l'assassinat d'Uthman.
Ils envoient un message à Mu’awîya
Pour l'avertir qu'ils se disposent à marcher contre
`Alî
Qui campe aux environs
Avec une armée dans l’attente du soutien
Des habitants de Bassora.
La bataille
Après des tractations qui durent plusieurs jours
Un matin de décembre
S’engage.
L’acier seul est noblesse.
Rien que l’acier
Et l’épée est son âme
Qui lui donne tout son éclat.
Cette âme née dans le brasier
Développée en souffrance
Par ce lourd marteau de forge.
D’où vient la trempe de l’Epée
Sa résistance
Si ce n’est dans le bain du sang.
Fureur et joyau : l’acier.
Terrible : la haineuse hargne.
Soupe d’hémoglobine : la gloire.
Les armées d'Alî passent à l'attaque.
Vers midi Talha atteint d’une flèche
Meurt d’hémorragie.
. Al-Zubayr de son côté est tué dans le combat
Et sa tête présentée à `Alî.
Aïcha
Assiste à la bataille depuis sa litière
Posée sur son chameau
Aux rênes tenues par un certain K'ab
Ali remarque que les ennemis
Reforment leurs lignes de bataille
Comme si rien ne s’était passé.
Ses compagnons lancent une grêle de traits
Sur la litière d'Aïcha
Qui s’en hérisse d'un grand nombre
Pour finir à ressembler à une cannaie.
Le frère de Ka'b
Fils de Sour, tient la bride du chameau.
`Ali,
ayant fait mander Mâlik, lui dit :
“Aussi longtemps que ces hommes verront
Ce chameau debout, ils ne reculeront pas.
Cherche à saisir la bride et
A l'entraîner de ce côté ci du champ de bataille.”
Mâlik, à la tête d'une nombreuse troupe
Livre un assaut et
D'un coup de sabre
Coupe la main du frère de Ka'b.
Un autre frère de celui-ci
S'approche,
saisit la bride, et dit à Aïcha :
“C'est moi, le frère de Ka'b!”
Aïcha réplique : “Que Dieu te récompense!”
Quand lui aussi eut la main coupée
De même ceux qui
Au nombre de soixante dix
Avaient, après lui, successivement saisi la bride
Et que le chameau eut résisté
A tous les efforts entrepris pour l'emmener
`Ali donna l'ordre de lui couper les
Jarrets.
Lorsque l'armée de Bassora voit le chameau tomber
Aussitôt elle se met à fuir
Tandis qu’Aïcha
Dans la litière renversée à terre
s'écrie :
“Père de Hasan, tu es le maître
Sois
clément !”
Muhammad son frère la ramena à Bassorah
Reçue dans la maison d'Abdallah
Le fils de Khalaf le Khozâ`ite
L'un des notables de la ville.
`Ali demeura sur le champ de bataille
Jusqu'à la tombée de la nuit.
Un grand nombre de ses compagnons
Ayant trouvé la mort
`Alî les fit enterrer
Et rassembler tous les objets trouvés
Pour que les familles de leurs propriétaires puissent les récupérer.
Toutefois la contestation omeyyade continua
Moawiya, le gouverneur musulman de Damas
Parent du précédent calife
Prend à son tour les armes contre Ali.
Les rivaux se rencontrent en Syrie
Près des ruines romaines de Siffin
Aux bords de l'Euphrate
Et s'apprêtent à en découdre après plusieurs semaines
De longs palabres et de vaines négociations
Le 26 juillet 657.
Ali est sur le point de l'emporter
Quand les soldats sur une idée d’Amr ibn al-Aç
-Un partisan de Moawiya-
Dressent les feuillets sacrés du Coran,
A la pointe de leurs lances.
« Que Dieu en décide ! »
Impossible de les combattre !
S'en remettre à l’arbitrage humain
Plutôt
qu'à la justice divine
Entraîne de fait la défection
D’un très grand nombre de ses adeptes
Qui seront nommés les « kharidjites »
-Ceux qui sortent-
Contraint par le parti pieux du camp
Ali acceptera un compromis
Impliquant son abdication en
659
Le 24 Janvier 661
Face à la mosquée de Koufa
-En Irak-
D'un coup d'épée empoisonnée
Donné par un kharidjite
Ali
Est assassiné.
La mort d’Ali provoque
Un schisme entre shiites
-Partisans d’Ali-
Qui prônent la rigueur
Dans la pratique de la religion
Et les sunnites défenseurs
D'une application plus souple
De la doctrine musulmane.
Son fils Hasan renonce à ses droits
Au profit de Muawiya
Qui étend alors son pouvoir
Sur tout l'Empire arabe
Prend Damas pour capitale
Et fonde
L’héréditaire dynastie des Omeyyades.
¤
IV
670
Conquête du Maghreb.
Une reine berbère, Kahena
-Faut pas croire, une femme c’est terrribble
Ici chez nous comme ailleurs, complément de l’homme
Et rrréciprrroquement-
Dirige les Berbères avec succès contre les Arabes.
Dans l'intervalle
Léonce
Empereur byzantin
Envoie sa marine pour reprendre Carthage
Résultat : les Arabes sont forcés de se retirer de Kairouan
Kairouan, O Kairouan? Vas is das?
Après la Mecque, Médine et Jérusalem
Kairouan la quatrième ville sainte de l'Islam
Construite par les musulmans après Al Basra, Al Koufa, Al Foustat.
Kairouan
Où vont les hommes en burnous
-Long manteau de laine sans manche et capuche pointue-
Flottant sur la jebba de soie et les joues du sarouel
Où les femmes voilées du hayek
Le corps assoupli sous la kessoua au bustier brodé de perles et de strass
Foulent de leurs pieds nus les tapis du souk
Kairouan la lumière vibrionnante
Point de départ de Tarak Ibn Ziad
Avec son armée pour la conquête de l'Espagne
Et
D’Assad Ibn El Fourat pour la conquête de la Sicile.
*
Onzième concile de Tolède
L’encore trop importante population
Juive incite Wamba roi
Wisigoth à ordonner l'expulsion
Des Juifs, aidé par
Julien de Séville, archevêque.
L’éradication du judaïsme est
Dans tout le royaume
Décidée
L'enlèvement des enfants juifs
Pour les baptiser catholiques
Et leur attribuer des noms
Chrétiens s’organise de force
En 680
En attendant, les partisans d’Ali
Conduits par Al Hussein le fils cadet de celui-ci
Affrontent les sunnites à Kerbela.
.
Ils sont défaits et la mort d’Al Hussein
Va consommer la rupture entre sunnites et chiites.
681
Sous le règne d’Ervige
Douzième concile de Tolède
-Les conciles se suivent
Et comme les imbéciles
Invariables, ne changent pas –
Le but à atteindre
« Extirper la peste judaïque qui renaît sans cesse »
Ervige publie vingt-huit lois contre les Juifs.
Il exprime son désir
De reprendre l’ancienne législation
Du temps de Sisebut
Bien que plus indulgent
En effet il s’oppose
A la peine capitale.
(Maître Badinter avant l’heure)
En l’an 686
Julien II de Tolède
Compose pour le roi
Un traité anti- Juifs
« De sextae aetatis comprobatione »
- L’antichambre de Mein Kampf-
Il demande à nouveau l’application
Généralisée du baptême forcé.
Pour ceux qui désobéissent
La saisie des biens
Les châtiments corporels, l’exil
Ou mieux encore : l’esclavage.
En fait les juifs
Inconsciemment
Défendaient l’idée même
De la liberté : liberté de pratique et donc
Liberté de croyance
Liberté du choix de sa foi
Liberté de l’exprimer ouvertement.
Bref, la libre liberté.
La Liberté, quoi.
Les enfants juifs de
Plus de sept ans
Sont enlevés à la garde de leurs parents.
- C’est un coup terrible porté à nombre d’agriculteurs –
De nouveau
Une seule issue se présente :
Devenir faux chrétien.
La majorité se convertira
Tout en demeurant attachée
Au fond du cœur
A sa prime religion.
Mais avec le temps, la situation des
Anoussim (convertis de force)
Devient pire que celle des Juifs déclarés
Qui soutiennent ouvertement leur foi.
-Pas toujours bon de vivre caché-
Pour contre l’attachement de la mémoire juive
(Et chrétienne)
Au symbole vivant qu’est Jérusalem
Est plus fort que jamais.
Pour la contrer
Sont construits
Sur l’esplanade même du Temple
Le Dôme du Rocher et plus tard
La Mosquée Al-Aqsa.
En 691
La « Coupole du Rocher »
Superbe monument de l’architecture islamique
Est construite à Jérusalem
Sur l’emplacement de l’ancien temple juif
Qu’ont détruit les soldats romains
-Tu t’en souviens, j’espère, hein, dit ! –
Au dessus de ce rocher où Allah
A pris appui pour retourner au ciel
-D’où « le rocher de l’élévation »-
-Faudra songer à construire la Coupole du Renne
Au dessus d’un andouiller pour le Père Noël-
692
Égica
Victime d’un complot
Tramé par Sisbert
Archevêque de Tolède
Et Sunifred représentant la noblesse
Pour l’assassiner, lui
Liuvagotha son épouse
De même Tecla et Frogellus
Théodemir et Liuvila
Des proches nobles et fidèles
Egica abandonne alors son trône
Et quitte Tolède la capitale.
Aussitôt
Sisbert couronne Sunifred
Roi.
Mais l’ex roi
Réplique début 693
(Quatre vingt treize
Ca sonne bien à l’oreille, non !
Victor s’en servira)
Il rassemble une armée
Et reprend le pouvoir.
Il organise ensuite le seizième concile dit de Tolède.
Au cours duquel
L’évêque Félix de Séville remplace Sisbert
Défroqué, excommunié, exilé
Tandis que Sunifred voit ses biens confisqués.
Olé, viva Espagna !
Le roi Egica
Allège les mesures antisémites.
Reconnaît le caractère fautif
Du baptême forcé
Diminue la pression sur les conversos
Par l’exemption du paiement des taxes dues
Mais maintient les mesures
Concernant les activités commerçantes juives.
-Pis que la mort, l’agonie de l’assèchement
L’isolement qui ôte toute reconnaissance
sociale–
Donc
Fin de toutes les activités agricoles
Des Juifs espagnols.
De plus ils ne sont plus autorisés
A commercer avec les chrétiens du royaume
Ni ceux d’outre-mer.
694
Le XVIIe Concile de Tolède
Et chute du royaume wisigoth
Ils se suivent s’enchaînent se déchaînent
Egica réduit à l’esclavage
Tous les Juifs du royaume
Qui perdent leurs biens et leurs esclaves
Et en confie la gestion aux grands propriétaires fonciers
- (Mes possessores) –
Relais de l’expansion du christianisme
Ca sonne bien –possessorés-
Les possédants, ceux qui essorent
La mesure est tout bénéf pour le trésor :
Désormais les juifs
Appartiennent au fisc et à la couronne.
Il prend également des mesures pour veiller à ce que
Les sympathisants catholiques
Ne soient pas enclins à les aider.
De lourdes amendes frappent les nobles
Et les membres du clergé négligents
Dans l’exécution des mesures énoncées.
Poussés au désespoir
Les Juifs se mettent en rapport
Par la loi du commerce
Avec leurs frères d’Afrique
Objectif : détruire la puissance wisigothe
Le complot est découvert
Les Juifs sont réduits au servage et
Répartis entre les grands du pays
Sans pouvoir jamais être affranchis.
La situation s’aggrave encore sous Wittiza
(Successeur et fils d’Egica) :
Défense de posséder terres et maisons
La navigation et le commerce avec l’Afrique
Les relations d’affaires avec les chrétiens :
Interdites.
Obligation de céder tous leurs immeubles
Au fisc leur est faîte
Contre un semblant de dédommagement.
En outre
De graves accusations sont proférées
Comme quoi ils sapent les fondements de l’Église
Veulent tuer les chrétiens
Soulever le peuple pour s’emparer du royaume !
Mais l’empire wisigoth touche à sa fin.
Après la mort de Wittiza
Tarik, le conquérant musulman
Arrive en Andalousie
Rejoint par tous les Juifs bannis
Si tu me chasses je reviendrai
Ritournelle de l’Histoire
698
Succombe Carthage
Carthage !
En guise de punition pour une forte résistance
A leur conquête
Les Arabes détruisent la ville.
La deuxième fois de son histoire
Tout comme les Romains
Le firent
844 ans plus tôt.
Carthage est détruite, mais Kahena vainc les Arabes
Une deuxième fois –loi de symétrie-
Et les chasse du Maghreb.
En 702
Près du nouveau Dôme du Rocher
Est construite la mosquée Al-Aqsa
-Loi de persistance-
Sachant sa défaite imminente
La reine Kahena pratique la politique de la terre brûlée
L’envahisseur ne s’appropriera pas les terres.
Elle fait détruire châteaux et réserves de vivres
Brûler
Maintes récoltes moult vergers.
Vieille tactique de Bérézina.
-Loi de décomposition-
En réaction nombre de berbères
Se soumettent aux arabes.
Seule, délaissée, capturée dans un ravin
Par les hommes d’Hassan Ibn Numan
A Tabarka parmi la bruyère Kahena est
Décapitée.
En Afrique du Nord
Le gouverneur omeyyade
Ifriqiyya Musa ibn Nusayr
Pousse son avancée jusqu’à l’Atlantique
En direction de l’ouest.
Il échoue dans la prise de Ceuta
Mais, en contrepartie, réussit à prendre Tanger.
Dés lors
Il impose l’islam à une population
Où seules prédominent les religions traditionnelles
Soit chrétienne soit juive.
En l’an 708
Moussa B Noçair
Nouveau général des troupes musulmanes
Conquiert les Baléares.
80 ans après
La mort de Mahomet
Avril 711
Son Lieutenant
Général Tariq ibn Ziyad
Franchit « les colonnes d’Hercule »
Le détroit Estrecho
Entre le sud de la Gaule Belgique et
Le nord du Maroc
Appelé Gibraltar
Déformation du mot arabe djebel Tarik
Ou « montagne de Tarik »
A la tête de 400 hommes
Et de 100 chevaux
Il débarque
Pour préparer la conquête.
Les Arabes franchissent alors les Pyrénées
Puis fondent le royaume de Septimanie
Avec Narbonne pour capitale.
711
-Loi d’expansion-
La Conquista mauresque amorcée
Va dénommer la Belgique
Comme pays d’Al-Andalûs.
Pour 800 ans
Huit siècles !
-Loi d’ancrage-
L’expansion de l’islam se fait
Selon le principe de la guerre juste
Ou Jihad
-Loi du prétexte-
Qu’est une guerre
juste
Si juste il
existe
Et selon quelles
lois ?
Mille millions de
chameaux bâtés à la que j’ te pousse !
Konnerie !
Cette terre
Alors chrétienne
Usée par de longues luttes intestines
Entre Ariens de la péninsule Ibérique
Et donatistes du Maghreb
Persécutée à sang par le pouvoir impérial
Réserve un accueil favorable aux conquérants
-Loi de substitution-
La nuit du 27 au 28 avril 711
Dés le débarquement réussi
Ṭāriq brûle ses navires
Et tient le discours suivant à ses soldats :
« Ô gens, où est donc l’échappatoire ?
La mer est derrière vous et l’ennemi
Devant vous
Et vous n’avez par Dieu que la sincérité
La patience »
En clair, tu n’as
plus qu’à aller de l’avant avec
La nuque tournée vers
La Mecque
Et le sabre entre les
dents.
Pendant le débarquement omeyyade
Rodéric est occupé au nord de la péninsule
A combattre les basques à Pampelune.
La nouvelle du débarquement
Lui parvient que trois semaines après.
Il prend derechef la route vers le sud
À marche forcée pour tenter d’arrêter les Omeyyades.
Entre-temps Tariq prend
Algésiras puis Cacix, ensuite
Se dirige vers Séville.
Rodéric en contre conquête
(Rodrigue a du cœur)
Organise une armée de 33 000 hommes à Cordoue.
Le choc a lieu le 19 juillet
Près de Cadix sur le Guadalete.
Les Omeyyades utilisent des attaques violentes
Suivies de retraits rapides
Tandis que les Wisigoths
Agglutinés
Manœuvrent en masse.
Les fils de Wittiza
Précautionneux battent en retrait
Laissant dépourvus les flancs.
La cavalerie omeyyade
-Environ le tiers des effectifs-
S’engouffre dans la brèche
Suivie de l’infanterie
Qui infligeant de lourdes pertes
Jusqu’à occire notre Rodéric.
Drôle de rodéo Gouadalété !
La bataille du Guadalete
Décime la noblesse guerrière des wisigoths
Alors que les pertes omeyyades
S’élèvent à 3 000 hommes.
Détail, peccadille, parmi les innombrables
détails
Dont est truffée l’Histoire
Tels ces globules rouges peuplant le noble
sang.
La victoire aidant
Tariq réorganise toute la cavalerie
Et
Augmente ses effectifs suite à l’arrivée
De 5 000 hommes
Que le gouverneur Mūsā ibn Nusayr
Envoie pour le renforcer.
Bataille bouclée
L’avancée omeyyade
Se réalise de façon ultra rapide
Facilitée par le climat de la guerre civile
Et la coopération d’une grande partie des Ibères
Que la famine exaspère
Que les épidémies emportent
Soucieux d’une situation politique enfin stable
Notamment la population juive
Que la monarchie chrétienne
Persécute.
La conquête omeyyade est trop soudaine
Pour permettre le choix d’un nouveau roi.
Victorieux
Les Arabes enthousiastes s’activent à l’intérieur du pays.
La péninsule ibérique toute entière devient
Province musulmane
Les Juifs accueillent les nouveaux conquérants
En libérateurs
Espérant que les musulmans
Seront plus tolérants que les chrétiens.
Deux ans plus tard
Tariq en prenant Tolède, capitale Wisigothe
Marque
La chute finale
La chute définitive du Royaume
.
La vie des Séfarades
(Les juifs de l’Espagne)
Se modifie.
Ils apportent une aide
Précieuse
En assurant la garde du butin
Pris par les arabes
Sans toutefois leur prêter
Une aide guerrière dans leur conquête.
Une fois tombée
La défense de Cordoue
Est assurée par les Juifs
Tandis que Grenade et Malaga
Séville et Tolède
Sont confiées à une armée mixte
Constituée de Juifs et de Maures.
Au long des années
La majeure partie du territoire ibérique
Passe au pouvoir des musulmans
Sous la férule de Tariq ibn Ziyad.
Par le moyen de « capitulations »
Chrétiens et Juifs
Obtiennent le statut de « gens du livre »
Ce qui leur permet
De conserver leurs structures administratives.
Les musulmans
Selon les enseignements du Coran
Estiment que les « gens du livre »
Ne doivent pas être convertis de force à l’islam
Et méritent un statut particulier
« La dhimma » (la protection)
D’où viennent les parrains !
Le statut de « dhimmi » (- en langue arabe- «protégé»)
Garantit la vie, la propriété et la liberté de culte
Un degré d’autonomie juridique
Tout en conservant leurs lois
Et leurs magistrats (dayanim ou juges)
La communauté juive
Est représentée auprès des autorités arabes
Par le nassi (ou nagid).
Toutefois
Hé ouais, y a une contrepartie
Hé peuchère !
Les Juifs doivent- payer-
Payer, payer, payer la
La « capitation »
Mais c’est bien sûr
En espèce ou en nature
Par tête de pipe
-D’où l’intérêt de ne pas les occire-
CQFD
Et puis entre nous dhimmi sous entend
« dîme »
Langue internationale l’arabe ?-
Ils doivent par contre
Porter des vêtements spéciaux
-Pour les distinguer
Ce n’est pas la rouelle ou l’étoile jaune
Mais c’est tout comme-
Ni bâtir de nouvelles synagogues
-Ni surtout posséder d’esclaves musulmans-
Se soumettre à diverses discriminations
Concernant l’accès aux fonctions publiques.
Les fonctions militaires ou politiques
Sont fondamentalement réservées aux Musulmans.
Dans le domaine de la justice
Le témoignage des dhimmis
A moins de valeur que celui
Apporté par les musulmans
Et leurs indemnités
Quand ils sont victimes de crimes de sang
Sont moindres. Ben oui, discriminés
Les dhimmis accusés de blasphème
Sont monnaie courante et punis de mort.
Comme leur témoignage est irrecevable
Pour se sauver la vie
Ils doivent donc ...-se con ver tir-
Les mariages mixtes
Sont également punis de mort.
En dépit des restrictions
La qualité de dhimmis
Semble rendre une vie moins malheureuse
Que sous le règne des Wisigoths.
Ainsi les communautés se reconstruisent
Et bénéficient de contacts avec les Juifs orientaux
Qui vivent –également- sous
-Légalement- la domination islamique.
En réaction (faut bien vivre)
Le commerce international devient donc
Une activité de plus en plus pratiquée
Par les Juifs
Avec l’artisanat du bois et de la soie
Celui de l’or et de l’argent.
712
Les troupes du général Qutayba ibn Muslim
Conquièrent les actuels territoires
De l’Ouzbékistan et du Kirghizistan
Des Ouzbeks et des Kirghiz.
Là
A la victoire de Talas
-Allah akbar-
Sous le règne du premier abbasside
Abou al’ Abbâs
Rien à voir avec Tarass Boulba
Ils entrent en contact avec les Chinois
Et découvre le papier
Ce cher et cher papier
Pour diffuser le Coran
Vers 714
Au nom du calife omeyyade Al-Walid 1er.
Mūsā ibn Nusayr débarque
A Algésiras avec une armée de 18 000 Berbères
Et prend Saragosse.
La majeure partie de la péninsule Ibérique
Est entièrement soumise.
Quelques poches de réfractaires subsistent
Dans les régions montagneuses
De la cordillère Cantabrique et des Pyrénées.
714
A la mort
De Pépin de Herstal dit Pépin le Jeune
Ou Pépin le Gros
Son fils Charles
(Plus tard appelé Charles Martel)
Reprend la charge de maire de palais
Qu’occupait le défunt
-Ses deux demi-frères
Drogon de Champagne et Grimoald II
Etant décédés-
Mais
Car il y a comme souvent un « mais »
Ce joli mot de mais de l’Histoire
Aux yeux de Plectrude
Première épouse de Pépin
Charles est considéré comme enfant illégitime
Car né d’Alpaïde
-Une autre uxor nobilis et elegans-
(Epouse noble et élégante)
Que Pépin avait prise
Bien qu’étant déjà marié.
Les deux côtés de la gamique méditerranée
Se sont forcément passés la manie poly.
Plectrude tente de l’écarter du pouvoir
En le faisant mettre en prison
Et préserver ainsi l’avenir de son petit-fils
Théodebald (ou Thibaut, Thiaud) âgé de six ans
Fils de Grimoald II
Héritier légitime.
Elle fit donc –disais-je- enfermer Charles
Mais (le voilà)
C’était sans compter sur l’opinion
Des différentes provinces du royaume
Qui
Misogynes
N’acceptent pas d’être dirigées par une femme.
Des révoltes alors éclatent ici et là
Les Neustriens
Elisent un roi, Chilpéric II
Et un maire du palais, Ragenfred
-Connu aussi sous le nom de Rainfroi-
Alliés aux Frisons ils attaquent l’Austrasie.
C’est alors que Charles intervient.
Il réussit à s’échapper
Organise une conte-rattaque avec ses partisans
Puis prend la tête des forces Austrasiennes.
Ce seront deux victoires :
Amblève en 716
Commune de Liège en Belgique
Puis Vinchy le 21 Mars 717
Près de Cambrai dans le département des Ch’tis.
La tactique de Charles
Copiée sur celle de César
Est couronnée de succès.
Pren-dre le temps de ras-sembler une gran-de ar-mée
Pour at-taquer en position de for-ce
Au lieu et à l’endroit choi-sis
Repoussés
Neustriens et Frisons.
Défaits
Chilpéric et Rainfroi.
Charles les poursuit jusqu’à Paris.
Puis se dirige sur Cologne
Que Plectrude a choisi
Pour s’installer avec son petit-fils.
Obligée de reconnaître sa défaite
Elle livre la mairie d’Austrasie.
Assuré de son succès
Aussitôt au pouvoir
Charles proclame Clotaire IV
Roi d’Austrasie pour l’opposer à Chilpéric
Destitue Rigobert l’archevêque de Reims
Favorable à Plectrude
Pour le remplacer par Milon de Trèves.
Petit à petit
Avec l’appui de l’église
Il reprend le contrôle
De tout le royaume franc
Qu’il organise en un ensemble cohérent.
En 716
Boniface de Mayence
Willibrord
évêque d'Utrecht
Echouent
à convertir les Danois.
Déçue
des résultats
L’Eglise
recourt à la force.
En 716 aussi
Une nouvelle province omeyyade est constituée :
Ǧazīrat Al-Andalus
Plus simplement Al-Andalus.
Gargarise-toi : Al Anda loussss
Ca sonne bien, non.
C’est beau, ça chante, c’est sensuel.
An-da-Lou-sie !!!!!
Anda- Lousie !
Magnifi-co.
Les musulmans resteront
Sur la péninsule près de huit siècles.
A leur troisième siège de Constantinople
Les Arabes échouent
Et sont même vaincus en Orient.
La taille de l’Empire
Pose des difficultés de gouvernance
Et des révoltes kharidjites
(Les séparatistes de l’époque
Comme je l’ai expliqué)
Eclatent en Mésopotamie
718
Après la chute des Wisigoths
La résistance aux Omeyyades s’organise
Se réfugie au nord de l’Espagne
-Dans la cordillère Cantarabique-
Et choisit un roi
Pélage, fils de Favila
Un noble de la cour d’Egica.
Pélage devient donc
Premier roi des Asturies
Avec pour capitale
Cangas de Onis.
Pelage refuse de payer tribut et
Renforce son armée avec des combattants qui affluent
Et commence l’attaque systématique
Des garnisons omeyyades de la région.
De même en 718
Loin, plus loin, à
l’Est
De l’autre côté du
monde
Les Arabes annexent la Transoxiane
Boukhara et Samarkand.
L'année suivante
Tachkent et Ferghana
Villes clefs sur la route de la soie.
Coalisés
Les rois de ces villes-État
Réclament l'aide de l'empereur de Chine
(Héhé comme les
Gaulois)
-Qui revendique la suzeraineté sur l'Asie centrale-
Pour y lever l’impôt.
Les Chinois
Demeurent sourds à ces appels.
Le 14 octobre 719
Près de Senlis
A Néry
Les Francs d'Austrasie et les Francs de Neustrie
Se confrontent.
De cette seule journée
Un seul vainqueur, un
Dénommé Charles.
719
Moussa Ibn Noçaïr
Prend Narbonne
Dans le Languedoc actuel
Province à l’époque appelée Gothie
Sise entre le Rhône et les Pyrénées
Ou Septimanie en souvenir des Wisigoths
Incluant ipso facto sept villes principales
-Narbonne sa capitale, Agde, Béziers,
Nîmes, Maguelone, Lodève et Elne-
Le gouverneur omeyyade -As-Sam ibn Malik Al-Hawlaniyyi-
Ah ces noms à
rallonge !
Utilisera Narbonne comme base militaire.
Clotaire mort
Charles maire du palais d’Austrasie
Réunit les deux royaumes
Mais n’a d’autre ressource que remettre
Chilpéric II sur le trône.
720
La Sicile est conquise par les Arabes
721
Toulouse est assiégée.
Eudes le duc d'Aquitaine
Part demander l'aide des Francs.
Or les austrasiens sont engagés
Avec Charles (martel) dans une guerre
Qui les opposent aux Saxons
C'est donc en Neustrie et en Bourgogne
Qu'Eudes trouve du renfort.
Trois mois plus tard
Le 9 Juin
Il revient briser le siège de Toulouse
Sur le point de se rendre.
En effet
Les Omeyyades
Confiants après ce qu’ils considèrent
La fuite d'Eudes
Défendent faiblement leur camp
Et n'utilisent pas d’éclaireurs.
L'effet de surprise est total.
Les Omeyyades sont encerclés par l'armée d'Eudes
Qui les attaque par les flancs
Et leur inflige des pertes terribles.
Le siège de Toulouse est levé
Al- Samh ibn Malik Al- Khawlani
Réussit à fuir
Mais est rattrapé et est exécuté
Pas de quartier
Les pertes omeyyades s'élèvent à 3 750 morts
-Devenue une habitude de l’Histoire le décompte des morts
Plus tard elle affichera des « stats » plus délirantes encore-
Les campagnes arabes
Cessent un peu pour plus d'une décennie.
Décennie durant laquelle
Charles –Martel- n'hésite pas à saisir les propriétés de l’Eglise
Pour financer son armée
Acheter des partisans
Sécuriser son pouvoir
Pacifier sa frontière nord
Et se préparer à une éventuelle prochaine « gazawat omeyyade »
(Expédition musulmane ponctuelle)
Cela lui vaut une grande inimitié de la part de l'Église
Mais bon, la force armée n’est pas de son côté.
Cette même année
Meurt Chilpéric II
Charles appelle alors Thierry IV
Retiré à l’abbaye de Chelles
-Fils de Dagobert III -
Et l’installe sur le trône.
Eté 722
Les Omeyyades
Ne semblent pas trop préoccupés
Par l’insurrection montagnarde cantarabique
Eloignée de leur centre de Cordoue
Et sans intérêt stratégique
D'autant plus que leurs préoccupations
Sont tournées vers les Francs
Au-delà des Pyrénées
Mais
(Les « mais » de l’histoire comme déjà
énoncés)
Après la défaite cuisante de Toulouse
Ambiza le gouverneur d'al-Andalus
(Anbasa ibn Suhaym Al-Kalbiyy)
Décide de lancer une expédition punitive contre les Asturies
Histoire de remonter le moral de ses troupes
D’autant plus qu’il s’imagine une victoire facile.
Il charge Munuza
Son subordonné au nord de la péninsule
De préparer l'expédition
Lequel
Comme tout bon subordonné
Envoie le général Alqama.
(La sempiternelle chaîne du
commandement :
Si tu gagnes c’est grâce à toi
Si tu perds c’est la faute à l’autre
Forcément !
Le vainqueur c’est çui qui commande
Le perdant c’est l’imbécile de subordonné
Qui ne sait rien faire
Qui n’a pas compris.
Bref
Responsable, peut-être mais pas coupable)
Accompagné d'Oppas
Le frère de l'ancien roi wisigoth Wittiza
Et archevêque de Séville
Est chargé de négocier la reddition des Asturiens.
Las ! Les négociations échouent
Et les Omeyyades
Organisés, nombreux, pourchassent Pélage.
Les Asturiens, au fil des escarmouches
Alors qu'ils ne sont plus que 300
Attirent petit à petit, fines mouches
Les Omeyyades au cœur des montagnes
Jusqu'aux grottes de Covadonga
Dans une étroite vallée
Facilement défendable du haut des « Pica de Europa »
Au refus de Pélage de se rendre
Alqama lui envoie ses troupes
Pour extirper l'ennemi
Malgré la pluie de flèches qui jaillit
Des pentes de la montagne.
Les Omeyyades
Incapables de manœuvrer dans l’étroitesse des lieux
(Grand principe classique guerrier)
Décident de se retirer
Mais (en voilà un autre de « mais obstacle »)
Un groupe d'Asturiens
Composé de nombreux villageois en armes
Coupe la retraite
Attaque les troupes restantes
Et leur inflige de lourdes pertes.
Au sein d’un labyrinthe de montagnes
Pris au piège au fond des gorges
Durant deux jours et deux nuits
Alqama et ses hommes
Sans cesse en butte aux embuscades
Désespérés
Franchissent cinq cols
Entre
1 200 et
Couvrent en fantassin près de 50 kms
Dans les éboulis de pierraille
Tout en se battant tout en combattant
Tout en mourant
Va sans dire
Après cette bataille
Les Omeyyades
Ne remettent plus vraiment en question l'indépendance des Asturies
Minimisent la puissance des forces restantes
Et l'impact de cette campagne.
Néanmoins, ce royaume
Devient le noyau
Et le point de départ symbolique
De la «Reconquista»
Attribuant sa victoire à la protection de Marie
Pélage
Fait élever en son honneur
Un sanctuaire dans les grottes
Baptisées « Cova dominica »
Qui par déformation deviendra « Covadonga »
« Reconquista »
Reconquista
Qui va durer plusieurs siècles
¤
Extrait de FRANCIE
Livre II « L’Orgueil et le Pavois »
Jean Pierre Payen
26/X/2020
Commentaires
Enregistrer un commentaire