Les Actes de Mahomet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Saint Mahomet

 

 

 

 

ou

 

 

 

 

Les  Actes  du  Prophète

 

 

 

 

 

 

Poème  Epique

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                    Jean Pierre Payen

 

 

A tous ceux qui veulent comprendre pourquoi l’Islam

N’est pas une religion comme les autres

Et pourquoi l’Occident doit préserver sa liberté d’expression.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saint Mahomet ou Les  Actes  du  Prophète

 

 

 

Accepter le délit de blasphème serait d’accepter le couvercle de l’obscurantisme et la main mise d’une religion sur l’Esprit humain.

La libre expression de toute libre pensée, fut elle odieuse, appartient à la sphère du séculier.

Ce qui appartient au domaine religieux doit demeurer dans le religieux et être partagé par les religieux inclus dans un univers démocratique et républicain dont la liberté est l’une des caractéristiques fondamentales du progrès.

 

 

 

*

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

I

 

 

 

 

 

Depuis 568

 

Les francs de l’Est dits francs ripuaires

Du royaume d’Austrasie

Se disputent avec les francs dits saliens

De l’Ouest

Du royaume de Neustrie

 

Et de l’autre côte de la mer méditerranée

 

Ecarlate le sourire du soir

Aux longues vagues de mer

Pourpre l’or du parachute soleil

 

 

570

 

En la ville de La Mecque

De la tribu guerrière de Quraych.

Vieille tribu

Un lundi soir le 12 du mois de Rabî a al Awal

Au troisième mois lunaire du calendrier arabe.

 

 

L’Occident ignorant ignorait.

 

 

 

Il descend de Ghâlib, le fils de Fihr, surnommé Quraych

Un guerroyeur redouté (Normal - Qui aime la guerre ?)

Son père ‘Abd Allâh fils de ‘Abd Al-Muttalib, fils de Hâchim

Le prince des Quraychites

Gouverneur de La Mecque et intendant de la sainte Ka`ba

Ce sanctuaire primaire au cube primitif

Les arêtes dirigées vers la Syrie l’Irak et le Yemen

Objet de culte pour une pierre noire tombée du ciel

Météorite sur laquelle Abraham aurait posé le pied

Adoration de nul Dieu

Hormis pour celui de l’or qui ouvre toutes les portes.

 

Telle la coutume des familles nobles

Sa mère Amina confie

Son enfant à une nourrice

Halîma bint Al-Hârith As-Sa`diyyah

De la tribu des Saadites, Banû Sa`d

Qui l’emporte loin dans le désert où vit son mari Abû Kabshah

Parmi les Bédouins hors les bruits et les clameurs du monde.

 

 

 

L’islam comme la révolution française

Issu de la seule bourgeoisie ?

 

 

Son nom

Mohammad

Ou  Al-Mustafâ, Al-Mukhtâr pour « l'élu »

Al-Amine pour dire « le loyal »

Ahmad ou Mahmoud « le messager »  « l'envoyé »

Selon ce que l’on désire entendre.

 

En français Mohammed ou  Muhammad ou Mohamed

Mahum, Mahon, Mahom Mahometus

Maomé, Maometto, Mahomed, Maometos 

Mouhammed  Muhammet ou Mehmet

Mohand  Mouhammadou.

Mahound Mahoma Mouhammad ou

Mamadou.

 

La famille de Mahomet est hachémite

Son arrière-grand-père Hâchim ibn’ Abd Manaf

Se proclame de la descendance d’ Ismaël

Fils d'Abraham

Ayant la garde de la Ka’ba

(A l’époque, pas d’Etat civil. Alors…)

 

 

 

Dieu doit bien s’amuser

Pour avoir livré la Trinité du Livre

Torah, Evangile, Coran !

 

 

Mahomet est issu du mariage de

`Abd Allâh ibn `Abd Al-Muttalib

Et d’Amina bint Wahb

 

 

Attention, fils, fille, ne pas se tromper dans les filiations

Si non : oh lala par allah, tu n’es pas clair.

 

 

L’époux est le chef

Du clan médinois des Banû Zahrah.

 

Elle accouche de lui à La Mecque

Dans la maison de l’oncle paternel Abû Tâlib

Du clan, lui, des Banû Hâchim.

 

Son accoucheuse se nomme Ash-Shifâ'

La mère de `Abd Ar-Rahmân ibn `Awf.

 

Autant être bien clair

Comme les autres le furent au temps de Marie et de Jésus

(Mais y paraît qui zavaient tort

Qui n’y ont vraiment rien compris

Tous ceuxquise disent chrétiens

Yzontoustort.

 

 

 

Par la blanche barbe démon papa !

 

 

 

Mahome : ce qui signifie « Le Loué ».

Nabi ou « le Prophète »

 

(Forcément ; autant en profiter

Les crédules sont de toutes les nations

Comme les illuminés

De toutes les civilisations)

 

 

Par don

Civilization.

 

Les messagers de Dieu, ou envoyés de Dieu

Sont les personnages qui reçoivent

La révélation de lois

Abrogeant les lois des messagers précédents

Avec l'ordre de les transmettre aux hommes.

Tu suis ?

 

Prophète est celui qui reçoit une révélation

Et l'ordre de transmettre aux hommes

Un message dicté par le messager précédent.

 

Ainsi, selon cette classification,

Tout messager est obligatoirement un prophète

Mais tout prophète n'est pas messager.

 

Car seul le messager est en ligne directe avec dieu

Tandis que le prophète l’est avec un messager

 

Les uns comme les autres reçoivent une  révélation

Mais pas la même

Et seuls les messagers amèneraient un livre

Ou une loi nouvelle.

 

Mais alors

Mahomet prophète

Est moins important qu’un messager !

 

Tu piges ?

En fait tu découvres l’alambic arabe

Comparable à l’alambic verbal des philosophes.

Je parle, et tu te tais

Surtout

Tu me regardes et tu approuves

Sur tout.

 

Si non, sinon, ton sillon est tout tracé

A coups de scion.

 

 

L'année de la naissance de Mahomet

Est appelée traditionnellement « année de l’éléphant »

Celui qui comme Mammouth

Tôt ou tard écr’ase

Lors

Qu’Abraha l’éthiopien, avec une troupe d’éléphants

Aurait attaqué en vain La Mecque

Pour démolir la Kaaba.

 

Zarbi non les Arabes !

En ces temps troublés.

 

Connais-tu un seul temps qui ne soit pas trouble

Ou troublant

A coups de tromblon ?

 

 

Mémoire : 575

 

Sigebert mort

Sa veuve Brunehaut gouverne

 

 

Ce n’est pas tout.

Eune sirprise t’y attend :

Alors qu’il assurait la garde de quelques bêtes

Mahomet aurait été pris à partie par deux hommes de blanc vêtus

Qui l’y auraient couché sur le sol

Et ouvert le torse.

 

Oué J’t’y’l’dis : deux anges

Envoyés pour purifier le cœur de l'enfant

(L’enfant serait donc impur ?)

Destiné à être le prophète de l'islam.

 

Prophète ou messager ?

 

Mahomet n'a alors que six ans.

Son grand-père paternel Abd Al-Muttalib

Le prend alors dans sa maison.

Puis avant de mourir

Le confie à un oncle : Abû Tâlib, le père d'Ali

Et demande de l'élever comme ses propres enfants.

 

 

L’Occident alors ignorant n’en avait cure.

 

 

                                                           *

 

 

 

590

 

Les Quraychites

Commandés par Abu Talib.

Ont déclaré la guerre

(Plus connue sous le nom d'al-Fijâr

Signifiant : impie)

Aux tribus de Kénan et de Hawazan.

 

Kénan autrement dit Canaan

De Canaan, le petit-fils de Noé

Territoire entre

La mer Méditerranée et le Jourdain

Les assises d’Israël et de Palestine 

Franges de Jordanie, de Syrie et de Liban

 

Canaan, fils de Cham

Second fils de Noé

 

Pays de Canaan que sept ethnies se partagent

Conquis par les Hébreux

Soit douze siècles avant Jésus Christ.

 

Où l’Histoire du monde plonge-t-elle ses racines ?

 

Déjà, en guerre contre ce qui deviendra Israël !

Il n’était pas question de religion à l’époque

Mais de…pognon, hélas comme toujours

 

Mahomet, âgé de vingt ans

Intrépide

Avec les troupes marche contre elles

Et

Les deux Tribus sont battues et dispersées.

 

Quelques temps plus tard

Les fondations de la vénérée Kaaba

Gravement touchées par des pluies torrentielles.

Menacent de se déliter.

 

Le sanctuaire se doit d’être démoli

Et reconstruit par les seuls Quraychites.

Mahomet en personne y remisera la pierre noire.

 

La Mecque

Réunissait les grands marchands

Produisait et exportait les épices, la myrrhe, l'encens, les aromates

Les routes étaient prospères

Surtout à l’époque de l'empereur romain Philippe l’Arabe.

 

La tribu des Quraychites

Concluait des traités avec

Les Byzantins, Éthiopiens, Sassanides.

Les notables de la ville dirigeaient

Par l'intermédiaire d'un conseil.

Rites, religions, dieux multiples arabes existaient

En Arabie avant la naissance de Mahomet

 

 

Toutefois

Depuis quelques décennies le mouvement des hanifs

-Ceux qui veulent restaurer la religion d’Abraham-

Rejetait toute intermédiation entre Dieu et les hommes

Se rebellait.

Et agitait la société.

 

La venue annoncée de l'ultime prophète

Occupe les cercles religieux

Créant la surenchère entre les adeptes

Des différentes croyances religieuses

Qui espèrent obtenir le soutien victorieux de « l’envoyé du ciel ».

 

L’Histoire, l’aspiration du ciel ?

Pourquoi pas

Tant de sang  jaillit en dehors  les veines de l’humain.

 

 

 

Mémoire : 596

Frédé donne la fessée aux Austrasiens

A Driossy et Latofao

 

Mémoire : 597

Mort de Frédégonde

Son fils Clothaire II continue l’exercice du pouvoir

 

Mémoire : 600

Revanche des Austrasiens sur les Neustriens

A Dormeilles

 

L'Église réclame sa part

Sur la fortune laissée par les esclaves affranchis.

 

Mémoire : 604

Deuxième revanche des Austrasiens sur les Neustriens

A Etampes

 

 

 

608 

 

A partir de cette date

Mahomet établit un statut aux esclaves.

Il est interdit de les battre

Sinon leur émancipation est aussitôt obligatoire

 

En conséquence

Débute en Afrique et en Europe

La Traite arabe d'esclaves non-musulmans.

 

A ce sujet, rien de vraiment poétique.

 

En 610

Ambiance de l’époque

 

Un différent nait entre deux hommes.

Qaïs ben Zouhaïr, de la tribu des ‘Abs et

Hamal Ben Badr, de la tribu des Dhoubyan.

 

L’enjeu ?

Cent chameaux réservés au vainqueur d’une course de chevaux :

 

Qaïs monte un étalon nommé Dahis

Hamal court avec El Ghabra une jument

Mais Hamal en mal d’honneur

A préparé une embuscade

Au cas où Dahis serait en tête.

 

Ce qui  devait arriver arriva... et

Dégénéra en une guerre

Rythmée de trêves et de combats sanglants

 

Médiévale la guéguerre moyen-orientale des sables

 

Cette guerre a duré quarante ans.

 

 

Alors alors alors

 

Alors que Marie Egiziaca marche

Marche vers le moine Zozimo

Marche sur l’eau du Jourdain

Marche vers l’Eucharistie

 

Celui là qui ne s’y attend pas

Entend, entend une voix

Lui dicter un autre message

Entre deux convulsions

Ce descendant d’Abraham ?!

 

Crise mystique au cœur dur

Au creux flamboyant du désert

Nu.

 

Qui croire parmi ces religieux

Magiciens et philosophes

Marchands d’âmes bédouines et d’étoffes ?

 

 

La tradition musulmane affirme

La première fois que l'archange Gabriel

(Dire « Jibril » en arabe)

Serait apparu dans la grotte de Hira

-Où Mahomet avait coutume de se recueillir-

Il lui aurait transmis, ô transfiguration

La parole de Dieu.

 

 

Révélation

 

Après Moïse et Jésus, voici Mahomet.

Moon aussi…

 

Qui sera le suivant ?

 

 

Mahomet, qui a alors 40 ans

Commence à transmettre oralement des versets

Qu'il déclare être révélés par Allah 

Dictés en arabe par Gabriel, svp.

 

Cette dictée aurait duré vingt-trois ans.

-Battu Prosper !-

 

Dans le secret Mahomet fait part de ses messages à ses proches

Avec lesquels il fonde un groupe de croyants

Surnommés les «  adhérents » en référence à Abraham

« muslim »

Celui qui se donne

Celui qui se soumet à Dieu.

 

Muslim, soit les Musulmans.

 

Imagine de nos jours…

Le gars se retrouve in petto à l’asile.

 

L’Islam devient dés lors un appel aux juifs et chrétiens

Un ultime et dernier appel

Pour le rétablissement des vraies sources

Le culte d’un vrai et seul Dieu

La mise au point des Écritures

La destruction de tout texte apocryphe

La restauration de la religion d’Abraham

Celle de Moïse et de Jésus.

 

l’Islam

S’affiche telle une refonte

Une réforme des deux  religions révélées

Réputées

Faussées par leurs interprétations

Déviées chacune de leur sens originel.

 

 

Tout comme le feront plus tard les Protestants.

Prétentieux quand même. Gonflé.

 

Mais si de nombreux Juifs et Chrétiens

Se convertissent

L’opposition soutenue par les rabbins et les chrétiens

S’avère une fin de non recevoir.

 

Chacun son église chacun son pouvoir

Chacun son économie chacun son gâteau

Et à chacun ses propres chameaux.

 

Les autres

En désaccord sur la conception du divin

Sont d’accords

Pour dénoncer l’Islam tel une imposture.

Une religion qui enfin rejette l’Incarnation

Qui réfute la déité du Christ

N’admet pas la Rédemption

Et récuse la Trinité.

Cela ne se peut.

 

La prophétie est seule l’apanage d’Israël

Pour les rabbins tout Prophète doit être Juif

Donc Mahomet, non Juif, n’est pas un prophète.

 

En réaction

Le Prophète autoproclamé s’insurge contre le Rabbinat

D’autant plus que sa conception de Dieu

S’identifie à peu de choses près au Judaïsme.

Il

Dénie aux juifs le monopole de la prophétie

Et dénonce cette conception

Comme un racisme religieux

Quant aux Chrétiens ils

 

Sont considérés

Comme des " égarés " autrement dit des brebis

Sous la houlette d’un berger clergé.

 

Et si Juifs et hérétiques chrétiens

Dont le célébrissime Arius

Soutiennent que Jésus n’est pas fils de Dieu !

(Filiation, faut s’entendre sur ce terme

Image ou Figure, Pascal ?)

 

L’Islam à son tour

Déclare que Jésus est Prophète de Dieu

Créé d’une manière surnaturelle.

Une parcelle de Son esprit

Est insufflée en la Vierge Marie :

L’Immaculée conception

Mais n’est en aucun cas son fils.

 

Pas d’identité entre Dieu et Jésus.

 

Soyons logique

Si une parcelle de l’esprit divin est Jésus

Le tout est donc….

 

Dieu a créé Adam de limon.

Il a créé Jésus

Mais celui-ci ne saurait être son fils :

Qui est sa femme ?

Dieu n’a pas besoin de femme !

 

Puis, la prédication devenue publique s’étend

A l'ensemble

De la tribu guerrière des Quraychites.

 

 

Mémoire : 613

Mort de Brunehaut

 

 

 

 

 

 

¤

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

II

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La Gaule enfant, morte née.

 

 

Repère : 570

Naissance de Mahomet

 

 

 

Repère : En 612

Mahomet s’installe à Médine

 

 

Khadija, la  première femme de Mahomet

Se convertit.

La deuxième conversion est celle d’un savant chrétien

Du nom de Waraqah

-Subversion-

Il savait que certains Juifs attendaient

La naissance d'un prophète

Et de deux Messies

-Perversion-

 

Ensuite Abou-Bakr

Puis Zayd ibn Harithah esclave de Khadija

(Juste donné à Mahomet pour l'affranchir

Et le considérer comme son fils)

Puis

Bilal ibn Rabah esclave d’Omayyah Ibn Khalaf.

 

Au départ, ils sont trente-sept

A garder secret leur nouvelle confession

Après ?

 

En trois ans, une cinquantaine de disciples.

Cinq ans plus tard plus d’une centaine.

 

La croissance du groupe inquiète les Mecquois

Et les persécutions contre Mahomet et les siens

Se font de plus en plus vives.

 

Ira-t-il jusqu’à la Croix ?

 

A ses premiers compagnons (sahabas) il récite

Des versets qu'il présente

Comme paroles de Dieu

Inspiration ! (Allah en arabe)

Transmises à lui par l'archange Gabriel.

 

Illumination

Avant toi Arthur, une saison dans le désert.

 

Mahomet est une menace

Pour les intérêts économiques du secteur.

Sûr, les caravaniers aux croyances diverses

Vont fuir !

 

 

An 614

 

Les Perses

Foudroyante herse de feu

Battent l'armée romaine, s'emparent

Des provinces de Syrie

Conquièrent ville par ville, contrée par contrée

Jusqu'à Césarée ville martyr

Entre Tel-Aviv et Haïfa.

.

Toutes les cités tombèrent

Jusqu'à Jérusalem.

Au cœur de la Palestine splendide.

 

Ses murs sont détruits au ventre

Par les machines de guerre.

Les sentinelles s'enfuient

Certains se cachent dans les montagnes

D’autres dans les grottes

D’autres encore pris de panique

Cherchent  refuge au sein des églises

Où les Perses entrent comme des furies

Jouant de la blanche lame

Serrée entre l’éclat des dents

Tuant sans miséricorde

Tranchant la gorge des vieillards

Comme s’égorge une bête.

 

Les Perses

Fauchèrent l’humain comme fibre de foin

Crachèrent sur les croix qui se trouvaient sur les autels

Brûlèrent les humbles églises.

 

La colère des Perses

Aux armes vives de lames rouges

Qui jouent entre les larmes qui roulent

Sur des éclats d’os qui craquent parmi les flammes

Qui sifflent sur

Soixante deux milles quatre cent cinquante cinq

Bougies-cadavres.

 

Cherchaient-ils la mort comme l'homme cherche la vie ?

 

Jésus-Christ a dit :

« Ne craignez point ceux qui tuent le corps

Craignez ceux qui tuent le corps en même temps que l'âme »

 

Mahomet aussi tint ce langage

Facile.

 

 

 

621

 

Swinthila

Autorisent les exilés juifs

A regagner l'Espagne

Et aux convertis

A reprendre la pratique du judaïsme.

 

 

                                                           *

 

622

 

Vain, le secours attendu auprès de la tribu

Thaquîf à Ta’if.

 

Aussi Muhammad réunit ses partisans

-Soixante-treize hommes et deux femmes-

 

Pour la seconde fois sur la colline d'Aqaba

Près de Minâ où l'Envoyé d'Allâh

Reçut leur allégeance de faire la guerre à tous, et

Leur promit le Paradis s’ils accomplissent cette promesse :

 

Quitter Makkah (La Mecque), émigrer à Médine

-Al-Madînah-

Rejoindre leurs frères parmi les Ansars.

 

Dira : «Là où la volonté est grande, les difficultés diminuent.»

Nicolas

Un certain 16 Juillet

Ou an Zéro du calendrier musulman.

L'an I de

L’Hégire.

-Mathématique simple

Le zéro finit toujours par basculer

Soit dans le un

Soit le moins un-

Et il faut bien dater le début sans date.

 

En réalité

Mahomet est chassé de La Mecque.

 

Il se réfugie à Yathrib, la future Médine

-Madinat el Nabi ou ville du prophète-

 

L'ordre

(Déjà, déjà donneur d’ordre: yapuqu’à obéir)

Est donné à tout musulman mecquois

D'émigrer pour le rejoindre

 

Mahomet aurait été le dernier à partir

En compagnie de son fidèle ami

Le futur calife Abou Bakr

Dont il épousa la fille à l’âge de six ans.

 

Là bas, c’est la coutume : hé oué !

 

Ali, son gendre et fils adoptif

Reste sur place avec pour mission de restituer

A leurs propriétaires le dépôt des richesses

Confiées à la garde de Mahomet.

 

Mamadou, ministre des finances !

 

 

 

 

 

Chef de guerre, fondateur politique de l'oumma

Cette communauté mahométane d’au-delà les nations

Cette communauté de foi

 

Mahomet réorganise la cité de Yathrib.

 

Il devient tout à la fois

Chef religieux, chef politique et chef militaire.

Et continue sa mission

D’apôtre guerrier.

 

Une trame de douleurs s’élève de l’oued

 

La mort de Al-Nadr était-elle nécessaire

Al-Nadr ibn al-Harith

Exécuté par les musulmans

-Mahomet tes mains sont rouges-

Al-Nadr, sa mort était-elle nécessaire

Alors que Qoutayla sa sœur mandait sa grâce

-Mahomet inhumain ?-

Et les guerres de la Djâhiliyya

Comme toutes les autres guerres

Avec les morts au combat

De Mou’âwiya et de Sakhr

Les deux frères de la poétesse Al-Khansa

-Mahomet, ton Dieu, celui du sang-

 

Sur un plan spirituel

Pharaon persécute les Juifs

Les Mecquois persécutent les Mahométans

Les Musulmans persécutent les Chrétiens

Les Juifs persécutent les Palestiniens

Les Chrétiens persécutent les Juifs.

 

Persécuter c’est rendre cohérent

La position estimée adverse

C’est l’unifier

C’est le rendre plus fort

Nourrir la résistance

Asseoir la réaction

 

Sur le plan politique

Idem.

Témoins

Palestiniens, Kurdes, Thibétains, Tchétchènes

Par

Israéliens,Turcs, Chinois, Russes

 

Loi de cohésion

 

Pas de fortune sans vertu

Pas de destinée sans capacité d’adaptation

 

Par la saine croyance

L’angoisse serait-elle seule

La maîtresse du monde.

Et l’Histoire ne serait

Que l’histoire du visible

Masquant le ressort secret

De l’Invisible du sentiment ;

 

Mener au front en ordre serré de bataille

Les incultes les simples d’esprit, les bêtas

Les méchants, les humbles, les rustres, les doux

Bœufs indolents sous l’emprise féroce du religieux

Guère angélique l’angélique guerre !

 

Entre foi et raison

L’irrationnelle croyance

L’inévitable adhésion

Où se bousculent ensemble

La logique propre à la foi

A la foi logique de la raison.

 

Ne serions nous que l’alpha de l’être pour

Avoir besoin de l’idée même d’un Dieu

Du concept sacralisé de Dieu par l’Homme

Pour atténuer notre angoisse

 

Et quelle autre réponse apporter ?

 

L’Homme ne serait-il pas son propre Dieu

Et l’Histoire le miroir de papier de l’humanité

Où s’accumulent

Reflets d’ombres et de lumières nos actes.

 

L’Histoire, le fruit de nos croyances

Les heurts de l’espérance

 

L’Histoire

L’action même du Mensonge ?

 

Connaîtra-t-on jamais vraiment l’histoire

Telle cette vague apparue sitôt disparue

En une autre vague confondue

Vague à la poursuite d’elle-même

Vague continue.

 

Et au sein de l’Histoire

Prisonnier de l’Homme qui l’enfante

Peut être

Le plus grand de nos prisonniers :

Dieu.

 

L’être suprême n’est-il pas a-religieux

Egal à lui-même ; écho, miroir, reflet

De l’essence spirituelle.

 

La religion, une religion

N’est-elle pas l’opium du peuple

L’opium des consciences ?

 

La religion n’est-elle pas

Un principe politique

L’habile forceps de l’homme de pouvoir ?

 

La foi ne saurait-elle être indépendante

De toute religion ?

 

Ne pourrions- nous avoir foi en l’être humain ?

 

 

 

 

Le 17 mars 624

 

Sa première bataille : Badr

Ou revanche contre son propre clan

Les quaraychites

Ceux là même qui l'ont contraint à l’exil.

 

Faut que je te la raconte

C’est trop

Ecoute

Tu vas tout de suite comprendre la différence avec Jésus.

 

A l’automne 623

La caravane annuelle des commerçants quraychites

Quitte La Mecque direction la Syrie et l'Irak.

Avec ce qui représente

La plus grande partie de leurs revenus.

 

Si elle est prise

Cela enrichirait les mahométans

Et permettrait de se doter en armes.

 

Dirigée par Abû Sufyân

Un Quraychite ennemi de Mohamed

Il rassembla une force de protection de 300 hommes.

Pour couvrir la caravane.

 

Il parvint à éviter l'affrontement plusieurs jours.

Le temps qu’Abu Jahl son adjoint rassemble

Une force supplétive de quelques 600 hommes

Objectif : éliminer l’obstacle Mahomet.

 

Le 15 mars 624

Les deux antagonistes se trouvent face à face

A un emplacement de puits nommé Badr

Situé entre Médine et La Mecque.

 

 

Dieu existerait-il sans accomplir de miracles sur cette terre ?

 

 

Gabriel avec mille anges

Survint -O chaleur torride du désert-

Se présenta au prophète et lui dit :

« Sois content : Dieu m’envoie à ton secours avec mille anges.

Mahomet répondit : “Ô mon frère Gabriel, mille anges !”
Gabriel dit : « Trois mille, Ô Mohammed. »
 « Trois mille ! » Répéta Mohammad le prophète.
 « Oui, cinq mille » répliqua chef Gabriel.

 

Etrange histoire. Etrange l’Histoire.

Dialectique étrange.

Les anges se groupèrent pour charger l'armée l’impie.

Alors le prophète ramassa une poignée de poussière

-O bienvenu le vent de sable-

Puis la jeta contre les infidèles

En disant : « Que vos faces soient confondues! »

 

Dieu commanda paraît-il

Au vent de porter cette poussière

Aux yeux des infidèles, qui en furent aveuglés.

-O grâce du langage-

 

Chargés par les anges placés devant des mahométans

L’ennemi s’enfuit

Et l’armée des anges les poursuivit

Les frappant de leurs bâtons à les en faire tomber.

 

Chaque coup porté par un ange à un infidèle

Lui brisait tous les os du corps

Depuis le haut de la tête jusqu'aux bouts des pieds

Rompant les veines

Arrachant les nerfs.

 

« Ce n'est pas vous qui les avez tués, mais Dieu »

Remise.

« Toi tu n’as pas jeté la poussière

C’est Dieu »

Défausse.

 

Se peut-il que Dieu soit méchant ?

Histoire étrange. L’Histoire étrangère.

 

 

 

Deux lunes plus tard

La bataille de Badr tourne à l'avantage

De l’équipe Arabe mahométane.

 

Il est dénombré 72 morts mecquois

Y compris Abu Jahl

Contre 14 partisans mahométans.

 

Le butin est conséquent :

Tout le transport caravanier

Avec en prime une cinquantaine de prisonniers.

 

La bataille achevée les corps des Quraychites

Furent enterrés dans une fosse commune.

 

Commun.

 

Précédé du succès

Il rentra à Médine

Fit exécuter An-Nadr

Ibn Al-Hârith et `Uqbah Ibn Abî Mu`ayt

Qui s’étaient rendus coupables de meurtre

Et de persécution de plusieurs prosélytes avant l’Hégire.

 

Qui aime bien châtie bien, si mort en répons est vrai châtiment.

 

Facile.

 

C'est à l'issue de cette bataille

Que l’islam est fondé.

Islam, islim, soumission : nouvelle force politique

Le religieux et le séculier amalgamés

Fusionnés

Fusionnels.

 

Commode !

 

Entendez vous bien ? L’islam

Ne saurait exister comme seule démarche spirituelle

-Pensent certains-

Cette religion ancre le corps et l’âme.

Elle prend tout ou vomit tout.

-Disent d’autres-

Pas d’alternative, hormis pour les humanistes.

 

Hé oui, l’alliance des esprits dans ce qui est mystique

L’alliance des cœurs dans le respect des actes et les paroles du chef

La communauté des corps menant la guerre pour vaincre l’ennemi.

 

 

 

Ce n’est pas pareil en Europe

Encore moins en France

Dac Clovis ?

 

Réalité : nous n’avons guère procédé autrement.

 

Qu’est un juif français

Un chrétien français

Un musulman français

Si ce n’est un être qui participe au mouvement de notre Histoire

Partie intégrante de l’Histoire.

 

 

 

Donc Mahomet rentre enfin triomphant

Et devient homme d’État pour unifier l’Arabie

S’appuyant sur les deux tribus arabes

Et les trois tribus juives qui y vivent.

 

S’asseoir sur le religieux pour asseoir le pouvoir

Asseoir la soif immense du pouvoir

Avec l’emprise des esprits

L’emprise totale des corps

Et dans le mouvement d’ensemble édicter qu’il s’agit

De la volonté de Dieu tout puissant.

 

Subterfuge.

 

Une charte écrite dite de Médine

Régit alors les relations entre les communautés religieuses

Différentes.

 

Ce pacte garantit la liberté de conscience

De chacun des habitants.

 

«Jamais les hommes ne font le bien que par nécessité.»

N’est-ce pas Nicolas Niccolo.

 

Néanmoins, ce nouvel ordre

Contrarie les intérêts des notables de la ville

Dont Abd Allah ibn Ubayy ibn Salul

Et ceux des tribus juives de Médine.

 

Quelques juifs, par conviction

Reconnaissent en Mahomet le prophète tant attendu :

Ainsi le rabbin ‘Abdullah ibn Salam

D’autres par opportunisme disent « oui » à l’Islam

 

Mais tous les Juifs de Médine

Ne se convertissent pas pour autant

Au fil du temps

Les mahométans musulmans déchantent

Puis prennent leurs distances.

 

 

 

La rupture est consommée

Lorsque la direction de la prière

« La Qibla »

Devient la Ka'ba à La Mecque

Temple du Dieu construit du temps Abraham

Et non plus Jérusalem

Berceau des écritures et patrie des Prophètes

 

Rapt de l’Histoire ou son amorce ?

Naissance pure de l’histoire de l’Histoire.

 

 

Pourtant les Juifs furent les premiers

A fonder l’unité religieuse

Et, entre eux, le déchirement

 

Question d’ascendance, de descendance

Et dissidence.

 

 

Les musulmans font l'objet d'attaques de la part des Mecquois

La mèche est allumée.

Quatorze siècles plus tard elle brûûle toujours

 

Histoires de commerces, histoire de religions

Histoire d’Une religion histoires du commerce.

 

«Un changement en prépare un autre.»
Dira le Niccolo Machiavel

 

Ensuite ensuite

L’Islam précise son dogme

-Qu’est un dogme si ce n’est un enfermement-

Jette les bases de sa législation

Fixe son rituel, annonce ses promesses

Reprends les fondamentaux de la religion d’Abraham.

 

La source

Dieu (Allah) est Un

Dieu seul est Dieu.

Il n’a pas été engendré et Il n’a pas engendré.

 

 

Il a créé et Il est transcendant à la création.

Il est en dehors du temps en dehors de l’espace.

Pour Lui il n’existe ni lieu ni passé ni futur.

 

Absence immobile ?

 

Il Est, tout simplement.

Eternel, immuable, omnipotent, omniscient

Créateur.

Il est la Volonté, la Liberté, la Perfection

-Bien sûr, par définition-

La Miséricorde, la Clémence et la Consolation

Par excellence

 

Il est la Vérité des Vérités

Le Maître et le Juge et le Rétributeur.

Et

Il n’est pas le Dieu d’un peuple élu !

 

Il est le Dieu de l’univers.

Il est le refuge et le Guide.

.

Il exige

L’observance de ses prescriptions

L’obéissance, la soumission totale

En Lui.

 

Trouvez-moi les contradictions

 

Mais où es-tu liberté chérie ?

L’islam ainsi défini se réclame d’une lignée prophétique

 

-Est-on libre de ne pas adhérer ?

 

Non, par immersion-adhésion-

 

Il exclut tout panthéisme

Toute incarnation

Tout le mystère d’un Dieu enfanté

Toutes les représentations imagées de Dieu

 

-(Peinture ou sculpture)- vu qu’il est invisible

 

Vu ?

Logique encore.

 

Condamne toute vie monastique

Et tout clergé

N’admet aucun intermédiaire entre Dieu et le croyant

Toute distribution d’indulgences

Toute rémission des péchés

-Ouf : on s’rait un p’tit peu libre-

Et toute forme d’absoute

Ou d’octroi du paradis.

Tiens ! Pourtant…

 

 

Le Message du Prophète entend confirmer

Et compléter les messages confiés par Dieu

Aux Prophètes des deux religions précédentes.

 

Pendant que nous y sommes, allons zi

 

Est Bien

Ce qui est conforme aux lois de Dieu

Source fondamentale du bien et donc du droit.

Ainsi

La charité, la solidarité, le respect des parents

La pudeur, la reconnaissance du droit du voisin

-Ben oui, pendant qu’on y est.

La revoilà là, la fameuse propriété.

J’vous l’avais bien dit

Bourgeoise la néo-religion-

La loyauté,

-Hé, le lien qui relie les hommes

Dans la chaîne profilée du pouvoir-

La piété, l’assistance due aux faibles et due aux infirmes

Aux nécessiteux,

L’hospitalité, la bonté, l’honnêteté

La sincérité des intentions, la fidélité

 

Bref, le toutime bavarois de la morale bourgeoise

Qui permet aux puissants de maintenir leur domination

Sans trop risquer une quelconque rébellion.

 

Le Bien

C’est ce qui assure à l’individu son équilibre

A la société sa belle harmonie.

 

Mal est la négation ou le mépris de ces lois

Le Mal est donc

La soumission aux passions

Les pensées inspirées par l’ennemi du genre humain :

Satan.

 

Dieu, aurait donc un rival hors lui Lui qui est Tout !

Satan serait alors une création de Dieu !

 

Bizarre, bizarre.

Quel binz la religion.

 

La transgression des lois constitue un péché

Soit la violation d’une loi éternelle

Pour un plaisir ou un intérêt, éphémères

.

Hé, et l’commerce ! Dieu y commerce avec qui ?

 

 

Dieu est omnipotent, Dieu est omniscient

Et libre

Il ne peut ignorer à l’avance nos actes.

 

Nos pensées

Il les connaît d’avance sans quoi il serait limité dans sa science.

 

Tout est connu, prévu, écrit avant notre naissance.

 

Oùoùoùoù donc est la liberté humaine ?

 

Le mal doit être combattu le sabre à la main,

Dénoncé par la langue, réprouvé par le coeur.

 

Aïehayyayaïe !

 

Il interdit

Et la haine et la jalousie et la cupidité et l’esprit de lucre

L’orgueil l’avarice et l’intempérance.

 

Tel est le dogme

Telle est sa morale

Religion universelle.

 

L’Islam (ou la Soumission)

S’adresse aux hommes de toutes les races

-Tiens, tiens, c’est quoi c’t’histoire de races ?

A tous les hommes à toutes les femmes.

 

Allah, raciste !

 

Mais la vertu, l’obéissance à Dieu

L’observance de ses prescriptions

La crainte qu’il doit inspirer aux croyants

A tout moment et en tout lieu

Afin que Sa volonté soit faite sur terre comme dans le ciel.

 

(Ca j’ connais : le final de Notre Père toi qui es aux cieux…)

 

Quel programme !

 

 

Dieu, un dieu vengeur !

Qui se venge sur sa propre créature

Dont il connaît d’avance les imperfections.

Pourquoi l’avoir créé alors ?

 

Non : Dieu, est créateur de libertés

 

Le mois de jeûne, le Ramadan

(Copié sur notre Carême)

Est fixé mois anniversaire

De la révélation des versets coraniques

Et commémore la bataille de Badr.

 

Commémorer. Se souvenir en sens ensemble.

Seremettrenmémoire communément

 

 

Septembre an 624.

 

 

Meurtre de Ka’b ibn al-Ashraf,  poète juif,

De la tribu de Tayy, du clan de Banu Nabhân,

 

Ka'b crispa les gens de Makkah

-Makkah, La Mecque-

Récitant des vers où il pleurait les gens du puits

Ces Qurayshites

Tués lors de la bataille de Badr

Ses compatriotes.

 

Un petit groupe d'hommes effectue la besogne :

Attirant Ka’b hors de chez lui la nuit :

Les assassins le transpercent de leurs épées.

 

Muhammad b. Maslamah l'achève au couteau.

 

«Gouverner, c'est mettre vos sujets hors d'état de vous nuire

Et même d'y penser.»

Ecrira Nicolas

Le lendemain matin, les juifs eurent peur

Le meurtre de « l'ennemi de l’envoyé de Dieu »

Leur fit craindre pour leur propre vie.

 

En conséquence il ne se trouva plus aucun juif à al-Madinah

 

 

 

Muhammad déclara :

 « Tuez tout homme juif dont vous vous emparez. » !!!!!!!

 

«On s'attire la haine en faisant le bien

Tout comme en faisant le mal.»
Ecrira Machiavelli

 

 

625

 

La bataille d’Uhud

 

Les Mecquois se regroupent en une coalition

De plusieurs tribus arabes

Gatafan, Banu Sulaym, Banu Asad, Fazarah et Ashja.

 

Un miracle survient alors.

Sa`d ibn Abî Waqqâs dit:

« J'ai vu à droite et à gauche de l'Envoyé d'Allah

Deux hommes tout de blanc vêtus.

L’un, Gabriel l’autre Mikâ’il »

 

A chacun ses visions

A chacun sa chanson

 

Stationnée sur le mont Uhud l'armée musulmane

Semble l'emporter

Mais les archers abandonnent trop tôt leur position

Croyant la victoire acquise

Désireux de s’emparer de leur part de butin.

 

Le cours de la bataille s'inverse

Et le front musulman est enfoncé.

 

«Le hasard gouverne un peu plus de la moitié de nos actions,

 Et nous dirigeons le reste »
Nicolas Machiavel

 

Hamza ibn Abdel- Mouttaleb l'oncle de Mahomet

Est tué.

Au cours du combat Alî brise son sabre.

 

Mahomet aussitôt lui confie l’un des siens

Et voyant `Alî s’en servir avec dextérité

S’écrie:

« Il n’y a pas d’épée comparable à Zulfikar,

Il n’y a pas de héros comme `Alî »

Puis, blessé, chancelle et s’écroule.

 

Certains le croient mort.

 

 

Un combattant

Se rend au camp des mahométans

Rencontre Sa`d ibn Abî Waqqâs et lui dit:

 “Va, ton frère a tué le prophète”.

 

 

Sa`d se met à la recherche du frère

Pour le tuer mais ne le trouve pas.

 

En passant au milieu des morts

Il aperçoit le prophète, le visage ensanglanté

Et

Ne le reconnut pas.

 

(Ca n’vous dit rien ?

Jésus qui revient : « ils ne le reconnurent pas ».)

 

Le Prophète assis empêtré dans ses lourdes cuirasses

Crie.

 

“Arabe ! c'est moi, le prophète de Dieu »

Sa`d, entend sa voix, le reconnaît

S'approche.

Auprès de lui deux hommes (ou deux larrons)

Qatâda, fils de No`mân,

Sahl, fils de Honaïf.

 

Alors que Sa`d agenouillé

Baise les pieds puis les mains du Prophète

Une flèche frappe Qatâda

Entre dans l’œil qui

Le nerf rompu sous le fer

Tombe.

 

Qatâda, le prend dans sa main

Et le montre à Mahomet le Prophète

Qui le remet à sa place et lui souffle dessus.

 

L'œil est guéri et mieux fixé qu'auparavant

 

Symbole ?

Paraphrase de la paille et de la poutre ?

Allégorie ?

 

Malgré tout

La victoire est pour les Quraychites

Qui ne profitent pas de leur avantage.

 

 

Comme quoi on peut être humaniste

N’étant pas  fou de religion.

 

Bilan de la bataille :

Quelques dizaines de tués

Tout comme à la bataille de Badr

 

Kifkif !

 

 

626 : rappel pour mémoire

 

Bathilde

Ancienne esclave

Achetée par Erchinoald

Devenue reine de Neustrie et de Bourgogne

Rachète des captifs puis interdit l'esclavage

 

En l’an 627

 

Mahomet  exilé à Médine

Est en guerre contre la tribu polythéiste

Et idolâtre des Quraych de La Mecque.

Ceux-ci veulent se débarrasser à jamais

De l’encombrante communauté musulmane

Dangereuse pour leur commerce.

 

Les Quraychites

Puissant clan de La Mecque

Ne veulent pas de ce message de Soumission

Que réclame le nouvel appel religieux

Car il répand l'idée que les hommes

Devant Dieu Sont égaux

Qu'aucun ne peut d’un autre en disposer librement

Idée insupportable :

Les Quraychites s'adonnent au commerce de l'esclavage !

Raison majeure qui incita les chefs

Abû Sufyân ibn Harb en tête

Un cousin à Mahomet

(Comme quoi une famille…)

A persécuter les Musulmans,

 

Ils formèrent une coalition avec les Ghatafân

Les Kinânâ et la tribu juive des Benû-Nâdir.

 

Bien que les Ghatafân préfèrent se retirer

Les benêts Benu lancent une troisième

Et ultime attaque contre cette maudite

Médine qui devient la bataille dite du « fossé »

 

 

Un jeune converti persan nommé Salman

Conseille au prophète auto-proclamé Muhammad

De creuser une tranchée

De dix mètres de profondeur et dix

De large autour de la ville

Là où les remparts gardés par différentes tribus

Dont la tribu juive des Banû Qurayza

Manquent

Afin de briser les charges de cavalerie.

 

Cet universel besoin de croire, même à …

 

Femmes et enfants eurent pour refuge

La maison fortifiée du poète médinois

Hassân ibn Thâbit. rattaché à la tribu des Banu Khazraj

Converti à l’islam à l’âge de soixante ans

Et ayant lui-même converti la tribu des Banu Tamim.

 

Les armées ennemies arrivèrent

Firent le siège de la ville.

 

Vingt six jours passèrent sans qu’aucun combat

Ne soit vraiment engagé,

Hormis quelques lancers francs de flèches

Et des assauts kamikazes de cavalerie des coalisés.

De juste, forcément infructueux.

 

Tu penses !

 

Un assaut mené par ‘Amr ibn ‘Abd ‘Wudd

Rencontra la résistance d’ ‘Ali.

‘Amr demande à un combattant de se battre en duel.

`Alî relève le défi

Au lieu et place de l’un de ses hommes d’armes

Et tue ‘Amr ibn ‘Abd ‘Wudd.

 

Après une vingtaine de jour de siège

Les vivres vinrent à manquer.

 

Mahomet

Pour alléger les souffrances de son peuple

Bravo

Voulut signer la paix avec l’ennemi.

 

Les chefs des principales tribus médinoises comprenant

Que Mahomet ne voulait que leur bien

Lui demandèrent de ne pas atermoyer

Ce que de logique il accepta.

 

 

Abû Sufyân était allié

A la tribu juive des Banû Qurayza

Qui avait accepté de laisser entrer ses troupes

Pour attaquer les musulmans

Malgré le traité qu’ils avaient signé avec Muhammad.

 

Un tout neuf converti : Nu`aym ibn Mas`ûd

Chez les Banû Qurayza.

Alla leur faire croire qu'Abu Sufyan

Les laisserait en cas de défaite

Sans protection.

 

Il conseilla donc aux Banû Qurayza

De demander des otages en échange du passage.

 

Ensuite il alla trouver Abu Sufyan

Lui déclarer que les juifs s'étaient repentis

De leur conduite auprès de Mahomet

Et qu’ils leur demanderaient des otages

Pour derechef les remettre aux mahométans

 

La ruse de Nu`aym sauva la ville.

De plus

Une tempête ravagea le camp des coalisés

Tout en épargnant celui de Mahomet.

Aussi le siège  fut-il rompu

 

Intervention divine.

Tant la victoire était  inattendue ! Forcément.

 

Toutefois Mahomet pris conscience 

Que si leur plan avait réussi

Les musulmans de Médine

Néophytes et autres civils auraient tous péri.

 

Suite à la traîtrise

Muhammad alors assiégea les Banû Qurayza.

Juste retour des choses

 

Pas beau la vengeance

 

Après vingt-cinq nuits de siège

Les Banû Qurayza acceptent de se rendre

Et de se soumettre au jugement de Sa`d ibn Mu`âdh

Le principal chef des Banu Aws

Ancestrale  tribu ennemie des Banu Qurayza

Qui doit prononcer le verdict pour trahison.

 

 

 

 

Tous s'engagent à l’accepter et le respecter.

Sa’d dit alors :

« Mon jugement est

Qu'on tue les hommes 

Qu'on partage les biens

Qu'on mène en captivité les femmes et les enfants »

 

Le Prophète auto-proclamé

Fit alors lier les mains des juifs

Saisir leurs biens pour les transporter à Médine.

 

Muhammad ensuite envoya Sa'd b. Zayd al-'Ansârî.

Frère des Banû 'Abd al-'Ashhal

A Najd

Avec les femmes captives des Banû Qurayzah

Pour les vendre et

Acheter en échange des chevaux et des armes.

 

 

Dans la foulée il fit

Creuser une fosse sur la place du marché d'al-Madînah

S'assit sur le bord

Appela ‘Ali fils d’Abou-Tâlib et Zobaïr fils d'Al-'Awwâm.

Il leur ordonna de prendre leur sabre

Et d'égorger successivement tous les juifs

Egalement les jeunes garçons

Qui portaient les signes de la puberté

Qui seront ensuite jetés ensemble dans la fosse.

 

Ils furent au nombre de six ou sept cents 

Pour le grand massacre.

 

 

A partir d’un certain nombre, chiffrer devient difficile

Le sang n’aveugle-t-il pas ?

 

 

628

 

Mahomet part en pèlerinage à La Mecque

A la tête d'un convoi de 1 400 pèlerins

Multiplie les signes de ses intentions pacifiques

Mais

Les Mecquois lui refuse l'accès au sanctuaire.

 

Pourquoi ne pas signer une trêve ?

 

Après huit ans de conflit avec les Quraych

En l'an VI, Muhammad

Au mois de Mars

Signe avec eux le pacte

D ' Al-Hudaybiyya.

 

Pour témoin l’écho lointain

Parole

 

« Puis l'envoyé d'Allah appela 'Ali b. Abî Tâlib

Lui dit:

«Écris : Au nom de toi, notre Dieu.»

'Ali écrivit.

«Voici ce dont sont convenus Moi

Muhammad l'envoyé d'Allah et Suhayl b. 'Amru:

Ils se sont convenus d'épargner la guerre

Pendant dix ans, période

Durant laquelle les gens seront en sécurité

En cessant de s'attaquer les uns les autres.»

 

«Une guerre est juste quand elle est nécessaire»

Dira  signor Nicolas Machiavel

 «Celui qui veut conclure un contrat

Ou un accord avec moi Muhammad en a le droit.

Celui qui veut conclure un contrat ou un accord avec les Quraysh

A le droit de le faire.»

 

 

Mai 628  (ou leur mai 68)

 

Décidés les musulmans marchent sur Khaybar

 

L’armée de Mahomet chef de guerre

Compte entre 1 400 et 1 800 hommes

Plus 100 à 200 chevaux.

Quelques femmes musulmanes

Dont Umm Salama, l’une des épouses du prophète

Afin de prendre soin des blessés.

 

En marche

Marche pour la conquête

Conquête

Pour offrir un ample trésor à ses compagnons

Compagnons

Qui espéraient conquérir La Mecque

Déçus

Déçus par le traité avec les Quraysh.

 

 

 

En marche, en conquérant :

Accroître son prestige parmi ses partisans

Remonter le moral de ses troupes

Augmenter le butin pour poursuivre les conquêtes

S'emparer de suffisamment d'armes et d'argent

 

D’argent et d’armes

Pour obtenir l’appui des tribus locales

Enfin

Afin de s’assurer de la capture de La Mecque.

 

«Que pour être efficace il faut cacher ses intentions !»
Dixit Nicolas

 

En Août

 

La forteresse juive de Wadil Qora

Tombe aux mains des partisans mahométans

Avant celle de Khaybar.

 

Simple

Mise en route, une répétition, un exercice.

 

Facile encore

Contre de simples jardiniers !

 

En Septembre

 

Ali avec cent soldats

Lance un assaut contre les juifs Banu Sad

Dans l’oasis de Fadak

Butin : 500 chameaux

2000 têtes chèvres et moutons

Razzia sans combat : un simple pillage.

 

Sur ces entrefaites alertés

Avertis

Les Juifs de Khaybar signent une alliance

Avec les Juifs de l’oasis de Fadak.

Ils réussissent à persuader les bédouins Ghatafan

De se joindre à eux si la guerre survient

Contre la promesse de recevoir la moitié de leur récolte.

 

Hélas

Manque d’autorité

Manque de gouverne centrale

Les querelles entre les différentes familles laissent

Les Juifs

Désorganisés.

 

 

Khaybar

Oasis située à 150 kilomètres de Yathrib

Actuelle Médine

Au nord-ouest de la péninsule arabique

Actuellement en Arabie Saoudite.

 

Habitée par les juifs

Elle fut mise en culture par

De vastes plantations de palmiers dattiers.

 

Le travail du commerce et de l'artisanat

Avait accumulé une très grande richesse

Composée d'habits de capes et d’épées.

De lances et de boucliers rutilants.

 

L'oasis

(Divisée en trois régions :

Al-Natat, Al-Shikk, Al-Katiba

Séparées par le désert

Des coulées de lave ou des marais)

Est parsemée de forteresses et de redoutes

Perchés sur des collines

Ou de hauts rochers de basalte

Qui renferment les habitations

Les aires de stockage et les écuries.

 

Chaque forteresse est occupée par une famille

Et est séparée des autres par un entourage

De palmeraies et de champs cultivés.

 

La marche rapide des prosélytes mahométans

Surprend  les juifs inorganisés : 

Aucune défense globale, aucune stratégie, rien.

 

Chaque famille doit se défendre seule

Seule contre la multitude.

 

Connaissant les conséquences immédiates

De chaque bataille que livre Mahomet

A l’exemple des autres tribus juives

Comme celles de Khaybar

Ils opposent une résistance féroce

Obligeant- tactique- les musulmans

A prendre chaque forteresse une par une.

 

Lors de la bataille

Les mahométans découragent les combattants Ghatafan

-Alliés à Khaybar, forts d’environ 4 000 hommes-

 

 

De venir les secourir :

D’une part en achetant les bédouins

D’autre part en faisant courir des rumeurs d’attaque

Contre les citadelles des Ghatafan qui de fait

S’étaient démunies.

 

Les juifs, pour parer aux escarmouches sanglantes

Evitent les combats en zone dégagée

Se retranchent à l’abri des murs

Lancent des flèches à longue distance

Parfois s’adonnent

Aux combats d’homme à homme

De corps à corps

Tel celui qui opposa Ali

- Cousin de Mahomet-

A Marhab

-Un combattant juif de grande réputation-

Qui malgré tout y laissa hélas la vie

 

Par Allah

 

Assiégés

Les juifs mettent à profit

La tombée de la nuit pour transférer nombre de blessés

Et les éléments de leur trésor

D’une forteresse à l’autre

Ainsi que les hommes d’arme valides en fonction des besoins

Pour rendre plus efficace leur résistance.

 

Ni les juifs, ni les musulmans

N’étaient préparés pour un siège prolongé

Et chacun souffrait du manque de provisions.

 

Les juifs initialement trop confiants en leur force

Avaient négligé les réserves en eau.

 

Les prises des forteresses d’an-Natat

Et de ash-Shiqq

Fit vaciller leur résistance.

 

Ils décidèrent de rencontrer Mahomet pour

Discuter les termes honorables d’une reddition.

 

Ceux d’al-Waṭī et d’al-Sulālim se rendirent

En échange d’être traités avec indulgence.

 

 

 

Les musulmans les épargnèrent.

Mahomet accepta les conditions

Et ne prit aucun bien de ces forteresses.

 

De plus il rencontra

Ibn Abi Al-Huqaiq, al-Katibah et al-Watih

Pour discuter les termes d’une reddition générale.

 

 

Selon les termes de l’accord, les juifs

S’engageaient à évacuer Khaybar

Ainsi que la région en abandonnant toute richesse.

 

Les musulmans quant à eux cesseraient

La guerre et ne feraient de mal à aucun juif.

 

Après l’accord de Khaybar

Quelques juifs

Négocièrent la possibilité de rester dans l’oasis

Et de continuer à cultiver leurs terres

Avec en contre-partie le versement de la moitié de leurs récoltes.

 

Commerkommerce !

 

Mahomet accepta.

A la condition que si les musulmans voulaient un jour les chasser

Ils accepteraient de l’être.

 

!!!

 

«La crainte de perdre engendre les mêmes passions

Que celle d'acquérir, car les hommes ne tiennent

Pour assuré ce qu'ils possèdent que s'ils y ajoutent encore.»

Ecrira notre Niccolo Machiavelli

Grandeur d’âme

Il ordonna la restitution aux juifs de leurs livres saints.

 

Les juifs vaincus furent réduits au servage.

Durent payer une rançon à Mahomet

Et donner toutes leurs terres à des musulmans.

 

«Il y a de bonnes lois là où il y a de bonnes armes»

Toujours selon Nicolas Machiavel.

Les taxes imposées aux juifs vaincus

Servirent de précédent

Pour le paiement d'un impôt appelé « jizya »

Par les dhimmi (non musulmans)

Vivant dans un état musulman

 

Impôt qui s'explique par le non paiement de la « zakat »

L’aumône obligatoire

-o b l i g a t o i r e-

Celui que paie chaque bon musulman

 

Des sous des sous pour alimenter le souk

 

 

«Un prince s'il est sage doit savoir

Se conduire en tous temps et

En toutes manières de sorte que ses sujets

Aient besoin de lui.

Ils seront ainsi mieux disposés à le servir avec zèle et fidélité.»
Toujours Machiavel

 

Car

La vraie religion est la leur

Sais-tu !

 

Comment une religion peut être vraie

Une autre fausse alors que seul compte le spirituel

Et que sa seule dimension en est la foi

Cette croyance aveugle irraisonnée

Déraisonnable souvent

Trop

 

De plus le dhimmi est dispensé

De l’obligation de servir dans l'armée (j’comprends !)

 

Il lui est interdit

(Toujours et encore les fameux interdits)

De construire de nouveaux lieux de culte

Interdit aussi tout prosélytisme.

 

Ces règles, si non respectées, équivalent à

La sédition

Donc

Aux conséquences directes sur sa propre vie.

 

«Il est plus sûr d’être craint

Que celui d’être aimé»

N’est-ce pas vrai Nicollo Machiavelli

 

Il a dû s’inspirer du Coran

Ce livre de guerre !

 

Khaybar est

Devenu symbole de la défaite des juifs par les musulmans

Chanté lors de manifestations anti-israéliennes:

 

Khaybar Khaybar ya Yahud, jaysh Muhammad sawfa ya‘ud

« Khaybar, Khaybar ô Juifs, l'armée de Mahomet reviendra. »

 

L'Iran a baptisé un fusil le Khaybar-KH2002.

 

 

 

628

 

En Occident

Mort de Clotaire II

Avènement de son fils Dagobert

 

 

 

En septembre 629

 

Quand Mohamed en eut fini avec Khaybar

Allah frappa de terreur les coeurs des hommes de Fadak :

Forteresse entourée de plantations de dattiers

 

Vraiment méchant ce Dieu

 

Dès qu’ils surent ce que le prophète réservait aux vaincus

Ils lui envoyèrent une offre de paix

A condition qu’ils puissent garder la moitié de leur production.

 

Ils choisirent pour intermédiaire l’un des Banu Haritha

Nommé Mohayyisa ibn  Massud.

 

Mahomet acceptant leurs propositions  

Partit sans emmener l'armée pour Fadak

Petit fortin en face de Khaybar

Et conclut le traité avec les habitants.

 

Ainsi, Fadak devint sa propriété privée

Et n'en attribua rien à personne

Parce que l'armée n'avait pas été employée

Ni cavaliers ni fantassins. 

 

Parce que Fadak n’avait été conquise ni

Par cheval

Ni

Par chameau.

 

Donc

 

Aucun partage.

Charité bien ordonnée commence par soi-même

 

Tandis que le produit des plantations de Khaybar

Est réparti à part égale entre chaque musulman

Celui de Fadak lui appartiendrait en propre

Pour sa subsistance personnelle

Et celle des membres de sa famille. 

 

Il en disposerait à son gré.

 

C’est comme ça.

Le fait du prince.

Partout tous pareils.

 

Mahomet en plus se choisit

L’une des femmes juives comme épouse

Safiyya bint Huyayy

Fille du chef des Banu Nadir

Huyayy ibn Akhtab tué

Lors des durs combats de Médine

Et veuve de Kinânah ibn al-Rabi

Trésorier des Banu Nadir.

 

Retro zoom

Quand Mahomet lui demanda

(A Kinânah)

Où se trouvait le trésor de la tribu

Al-Rabi nia savoir où il se trouvait.

 

Un juif

Soit de Samarie soit de Judée

(Antagonisme)

Dit alors à Mahomet,

Qu’il avait vu chaque matin al-Rabi

Près d’une certaine ruine.

 

Quand les ruines furent toutes excavées

Se trouva une partie du trésor.

 

Mahomet ordonna à al-Zubayr b. al-Awwâm

De torturer al-Rabi jusqu’à ce qu’il révèle

Où se trouvait le reste du trésor.

 

(C’est beau l’amour et son désintérêt)

 

Kinânah refusa de l'indiquer.

 

 

L'Envoyé d'Allâh ordonna à

Al-Zubayr

De le torturer jusqu'à ce qu’il parle

 

«La nature nous a créés avec la faculté

De tout désirer et l'impuissance de tout obtenir.»

Dira encore Nicolas Machiavelli

Al-Zubayr se mit à faire brûler

La poitrine de Kinânah.

En vain

 

Quand il fut sur le point de mourir

L'Envoyé d'Allâh le livra

A Muhammad b. Maslamah

Qui lui coupa le cou

Pour vengeance

De son frère Mahmûd b. Maslamah. 

Mort lors des combats.

 

 

629

 

Abû Sufyân ibn Harb

L’adversaire le plus farouche de Mahomet

Se convertit

 

-Il devient ce que le général Massu

 Sera pour le général De Gaulle:

Fidélité absolue-

 

Janvier 630

 

Muhammad marche sur La Mecque

Accompagné de quelques dix mille musulmans.

 « Je n'ai jamais vu une telle nuit

Où il y avait tant de feu et tant de soldats! »

Dira Abû Sufyân  fils de Harb

 

«  La conquête de Makkah

S’effectua dix nuits avant la fin de Ramadân.

Muhammad tourna sept fois autour de la Ka’ba

Sur sa chamelle il entra dans le monument

Et brisa une colombe en bois qui s'y trouvait »

 

-La paix foudroyée par le fer-

 

 

 

 

 

En 631

 

Triomphal, l’empereur byzantin Héraclius

Entre au cœur sacré de Jérusalem

Remet solennellement la relique de la Croix

Récupérée sur les Perses qui l’avaient ravie

 

 

De son côté Muhammad décrète qu'aucun polythéiste

Ne pourra faire le pèlerinage de La Mecque 

Qu'aucun n'aura d’alliance ou d’engagement excepté

Celui qui a obtenu un engagement antérieur avec lui-même

Jusqu'à l'expiration de son terme. Désormais.

 

Le religieux

De quelque bord soit-il, dogmatique

Ne rigole pas, jamais.

 

632

 

La trêve est rompue

Une tribu alliée de La Mecque

Agresse une tribu alliée de Médine.

 

Mahomet

A la tête de dix mille soldats

Marche en secret sur La Mecque

Et aux portes de la ville garantit

La vie de toute personne non combattante.

.

La Mecque se rend alors sans opposition et

L’amnistie générale est déclarée.

 

En neuf  ans à partir de l'Hégire 

L'unification de toute la péninsule arabe

Est réalisée sous la bannière de l'islam.

 

Mahomet

Ordonne l'arrêt des razzias entre tribus arabes

Déclarant lors de son sermon d’Adieu :

 « Le musulman

Est intégralement sacré pour le musulman

Son sang est sacré

Ses biens sont sacrés

Son honneur est sacré. »

 

-En est-il autrement pour tout autre ?-

 

Ensuite il envoie ses ambassadeurs

Là où porte le vent

En Égypte, en Perse et à Byzance

Pour transmettre son message.

 

L'ère de la conquête

Au-delà de la péninsule commence.

 

Conquête musulmane, conquête arabe.

Rien ne peut être sans l’autre

En ces temps là.

 

Et quelle conquête !

Mais

Le 8 Juin 632

 

8 Juin ???!!!

Ohlalà

Quarante chandelles.

 

Allah

A Médine réclame Mahomet

A l’âge de soixante-deux ans.

 

Il a vécu presque deux fois plus longtemps

Que Jésus.

 

Son héritage ?

 

Une tunique

Un pagne de tissu grossier

Une armure

Gagée contre un gallon d’orge chez un juif.

 

Pas d’héritage ! Vite dit.

(Relire plus haut)

Quelle vertu à jouer les pauvres ?

 

Mahomet ! C’est le dernier prophète.

 

Pourtant

Parlant des prophètes

 Jésus avait prévenu

Il y en aurait encore après lui

Et surtout

Sur tout

 Surtout ne pas les croire.

 

Allez donc savoir !

 

Mahomet Mohammed Mamadou Mouhamad !!!!

 

Mahomet aurait lui aussi

Réalisé une série de miracles :

 

La scission de la Lune a eu lieu

Quand les gens de La Mecque le lui ont demandé

 

« Afin qu’ils croient » avait Jésus dit déjà.

 

Et

 

L'eau lui aurait jailli entre les doigts

A défaut de faire du vin

Quand les compagnons ont eu soif.

 

A croire

 

Lui, n’avait soif que de sang

Pour obliger la croyance.

 

 

 

 

 

 

 

¤

 

                                                          

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

III

 

 

 

 

 

 

 

Dans les hideux replis de l’âme

Rebelle

Quand le poing se referme

Se tend le glaive.

 

Le fer à marteler sans fin :

A chaque coup de masse

Une gerbe d’étincelles

Qui retombe froide

Et qui réclame à nouveau

Son lourd coup de masse.

 

613

 

Clotaire II

Le fils de Chilpéric 1er

Réunifie le royaume.

 

Le royaume mérovingien

Devient la première puissance d’Occident.

 

Parmi les dragons obscurs qui flétrissent nos regards

Par tronçon s’éveille l’or du butin :

L’espoir est derrière le glaive.

 

Les forêts sonores

Du son du cor résonne.

 

Peut-on museler le glaive au fil aigu ?

Le stupide éclat des armes

Rompt l’empoigne finale.

 

Ne demeure que l’art rival de la double parole

Du guet-apens, de l’assassinat

Des chefs vaincus qu’on embroche.

 

Et le sang versé essaime de bouffonnes revanches.

 

Les grands renâclent

Les aristos rechignent

Chacun jaloux de ses prérogatives

Sourcilleux quant à son indépendance.

 

Pour  ne pas se dissoudre en controverses

Se disperser en combats intestinaux

Le roi réunit à Paris une assemblée des Grands

Et un concile (soixante-dix-neuf évêques).

 

Il reconnaît devant eux et devant le peuple

Les torts de sa dynastie 

Et condamne les abus passés

Pour aboutir à un édit de paix

Le 18 octobre 614

Dit

L’Edit de Clotaire,

(A ne pas confondre avec 14-18)

Le roi promet :

Les élections épiscopales sont

Désormais remises au peuple et au clergé.

Les évêques ne peuvent nommer leur successeur

Même s’il conserve toute autorité sur ses hommes d’église.

Les vierges et les veuves

Si elles souhaitent se consacrer à la vie religieuse

Dans un couvent ou en leur domicile

Ne seront pas contraintes au mariage forcé.

Les clercs ne peuvent être jugés que

-Sauf en cas de crime-

Que par un tribunal ecclésiastique.

Nulle punition, nulle exécution sans un jugement

Applicable

Que ce soit à tout homme libre ou à tout esclave.
     

 

 

Les juifs n'ont pas le droit d'intenter

De procès à un chrétien

(Pourquoi ?)

Lorsque les impôts ont été indûment augmentés

Une enquête officielle sera diligentée

Pour en corriger les abus.

Il s'engage désormais à choisir les comtes

(Fonctionnaires du roi)

Parmi les seuls propriétaires terriens.

 

Les trois composantes du royaume,

L'Austrasie, la Neustrie, la Bourgogne

Conservent une relative indépendance sous

La nomination d’un maire du palais qui

Gère et dirige les voies de l'administration :

Et cette fonction est rendue inamovible.

(Ah la planque !)

 

Tels

Warnachaire (ou Garnier) en Bourgogne

Qui mena la fronde contre Brunehilde régente

 

Gundoland en Neustrie successeur du fidèle Landry

L’amant présumé de notre Frédégonde

 

Radon puis Pépin de Landen

Dit Pépin l'Ancien en Austrasie.

 

Au VIème siècle, le maire du palais

(Major domus ou magister palatii)

Est attaché à la personne du roi

Ou à celle de la reine.

 

Représentant l’aristocratie régionale

Le maire commande les intendants

Chargés de l'exploitation du domaine

Gère la fortune du souverain

Dirige le gouvernement du palais.

 

C'est la fonction qu'exerce Pépin 1er l'Ancien

Aussi nommé Pépin de Landen

Auprès de Clotaire II

Puis auprès de Dagobert 1er

 

Petit à petit

Ce chef des serviteurs du palais royal

(Telle dialectique du maître et de l’esclave)

Va intervenir dans les affaires de l'Etat.

En supplément Clothaire

Accorde un souverain -ben voyons-

En la personne de son propre fils Dagobert Ier

-Pendant que nous y sommes-

Qu'il envoie régner en Austrasie

Sous la tutelle de Pépin de Landen

Et d'Arnould évêque de Metz.

 

Commence dés lors

Le chassé croisé tourmenté des maires et des rois.

 

Le maire, ce premier ministre de l’époque

Fonction rendue héréditaire.

 

Les aristocrates constituent une caste de guerriers :

Pour se conserver leurs grâces

Le roi leur abandonne d’immenses domaines

Et les maires en seront les diligents administrateurs

Qui répondront de leur vie

 

Dans le bouillon des heures

La gloire seule est le hochet

Qui soumet la mémoire et boude la sagesse.

 

Esprit sauvage qui presse le faible

Le repos après la tourmente

Est prix chétif.

Le corps à nul besoin de répit

Quand couve la réplique à l’appel du sang.

 

Il faudra parler de vengeance.

 

 

615

 

Le roi Sisebut d’Espagne ordonne sous peine de mort

Que le baptême de tous les Juifs soit réalisé.

(Décidément !)

 

Un siècle, les troubles religieux

Un siècle cela va durer.

 

L’éternel retour en arrière ces

Querelles de religion.

 

Les chevreuils face aux loups

Et aux renards

Domptent leur cœur

En écho pour nourrir l’avenir.

 

Quelle horrible farce

Quelle exécrable faim :

Les poissons errent entre nos doigts sans force.

 

L’enfant est trop frêle

Fragile est son aile.

 

Les vieux chefs de guerre

Miment la mort

Au ruisseau veule de leurs  libations

Et c’est la mort qui mimera leur dépouille

Froide et sèche.

 

Les hiboux paraissent horribles

Quand leurs yeux

Trouent l’argent sombre de la nuit.

 

Dans l’antre ténébreux des cœurs

De gré ou de force

L’anéantissement

Tel crapaud contraint

Qui soulève son pénible destin.

 

 

 

En 620

 

Donc âgé de 50 ans Mahomet

Epouse Aîcha, 6 ans, la fille d'Abu Bakr

 

-Pratique toujours actuelle dans certains pays

Qui se réclament de l’islam tolérant -

 

 

 

   C’est trois trois ans plus plus tard

Mamamahomet

il ilil con conconsommera

Le mamariage : Aïaïcha avait neuneuneuf ans

Donc !-

 

En 627

   Il se marie avec Rayhana ; une juive.

 

 

En 628

Au tour d’Umm Habîba

La fille d'Abû Sufyân

 

En 629

C’est avec Myriam ; une chrétienne.

En 629 toujours

Avec Safiyya ; une autre juive

En accord avec les règles de mariage

Révélées par l'archange Gabriel

Pour l’instauration de l'islam.

 

!!!

 

Témoin al Ahzab

Sourate

-Prétexte-

Lui autorisant  plus de quatre épouses.

 

Bonjour les disputes !

 

N’est-ce pas Bouhloul ?

 

Unions à caractère politique

Accompagnant le ralliement de clan ou de notable.

 

 

Francs

Nos ex-rois en firent autant.

 

Les Gaulois, jamais.

 

 

Mahomet limitera l’union à quatre épouses.

Sauf pour lui-même.

 

Connaissait-il vraiment les femmes ?

C’est vrai que si elles sont soumises islim! Quoi que

 

Et à sa mort 

L'Islam devient la big religion dominante

De la péninsule arabique.

 
Mais

De nombreux Arabes renoncent à leur conversion.

 

Aussi

Abou-Bakr, le père en droit, de Mahomet

Mènera les fidèles musulmans à la guerre

Pour écraser toute forme de rébellion

Connue comme « Guerres de Ridda ».

 

 

 

 

632

 

Disparition de Muhammad de Quraych

Dans la maison de son épouse Aïcha.

 

 

L’Islam est une religion révélée.

-C’est son auteur qui nous le dit-

Qui se veut universelle

Comme la catholique

Affirmant un seul dieu avec intransigeance.

 

Pas d’image

Ni statue, ni mystère

Ni  miracles ni sacrement

Un seul Dieu et une terrrriblle

Emprise sur les corps et les esprits.

 

 

 

 633

 

Entouré d’Ouen et d’Eloi

Le bon roi Dagobert tente

De convertir les Juifs par la violence

(Encore !)

 

L'entreprise impopulaire échoue

 

-« Ah ces conciles que tiennent dans les cabarets des imbéciles ! »

 

634

 

 

 Dans le berceau Arabie

L’islam naquit

Vécu comme une consolation

Un espoir

Un recours

Face aux dieux païens

Face aux idolâtres querelleurs

Face à la crucifixion de Jésus.

 

Se compteront les luttes tribales

A la recherche du pouvoir

Et donc

 «  Conserver l’emprise »

Sur les cœurs et les esprits

 

 

Pour diriger

Pour assouvir un orgueil

Caché

Face à Dieu

Pour soumettre

Dominer

Et

Pour

Conserver après soumission.

 

Pour combattre vaincre et accroître

Encore et toujours son pouvoir

Consolider son influence

La renforcer et asseoir la croissance continue

De son propre pouvoir.

 

Qui tient une religion

Acquiert un pouvoir.

Le pouvoir, l’un des vices fabuleux de l’être humain

Le pouvoir en gorge d’enfer.

 

Le pouvoir, le pouvoir, le pouvoir !

 

Ainsi

Après la mort de dixit Muhammad

-Prophète auto-proclamé

Comme Moon-

Naît le Califat :

Une gouvernance politique assurée par une descendance

Réclamée

Directement de Muhammad.

 

Aussi

L’Arabie est-elle agitée par Musaylima

Considéré comme un faux prophète

-Pourquoi l’un et pas l’autre, parole contre parole

Avec quel moyen pour preuve de…-

 

Qui le dit ?

 

Tandis

Qu'au sud et à l'est se rebellent

Le Bahrain, L’Oman, Mahra et le Yémen

Où s’impose le début de la loi

Qui se veut découler de l’Islam.

 

C’est Abu Bakr qui s’écriera de colère

 « Je ne rengainerai pas une épée

Que Dieu a dessinée pour son service »

 

Tu te rends compte ?

 

Il envoie ses principaux lieutenants

Al-Walid d’ibn Khalid

Contre

Musaylima, de la tribu de Banu Hanifa

Contre

Ibn Nuwayra de malik

Un chef guerrier remarquable et poète

Contre

 Al-Tamimiyyah de Sajah

Une fausse prophétesse de l’Arabie saoudite

Se disant descendre d’Ismaël

Donc de la lignée d’Abraham.

 

Pas de place pour plusieurs prophètes

Y en a un de trop.

 

Te rends-tu vraiment bien compte ?

Qui fera la psychanalyse de l’homme de pouvoir ?

 

L’Islam, va épandre sa traînée de feu

Islam de poudre et de sang.

Au nom de quoi ?

-D’un Dieu que d’autres abordaient autrement-

Terrible déferlante

Drainant sacrifices, reniements, apostasies.

 

Où se cache l’individu ?

 

Quatre califes

Durant vingt neuf ans vont se succéder

 

Abou Bakr

 

Puis ^Oumar

Le premier à mettre en place la datation

 Comptant les années lunaires.

 

- Il  a instauré le calendrier de l’Hégire

C’est le premier à  rassembler les gens

 Pour accomplir la prière du qiyam Ramadan

Dite avant la levée du jour

Derrière un seul imam.

 

Le premier à réaliser des inspections de nuit

Pour veiller à la sécurité des musulmans. 

 

Le premier à être surnommé -L‘Emir des croyants-

 

Puis ^Outhman ibnou ^Affan

Troisième calife

 Et le premier des convertis à l’Islam

Surnommé Dhou n-Nourayn "l’homme aux deux lumières"

Pour avoir successivement épousé

 Deux des filles du Messager d’Allah.

 

Messager ou prophète ? Faudrait savoir.

 

De plus il unira les poèmes de Muhammad

En un seul livre : El Koran

Le Coran : l’Appel.

 

Le fameux « appel » :

Prélude d’un mythe !

 

Puis ^ Aliyy

Le père d’ Al-Haçan et d’Al-Houçayn

 ^Aliyy fils d’Abou Talib

Fils de l'oncle paternel du Messager d’Allah

Et gendre du Prophète

Vu que Mohammed l’avait marié avec sa fille

Fatimah.

 

Le premier des enfants entré en Islam

Et, le plus savant des compagnons.

 

« Je suis comme une ville de la science

 Et ^Aliyy en serait la porte. »

 

Joli, doesn’t !

 

S’opère ensuite

L'unification et l'arabisation des territoires conquis

Par la langue, la monnaie et l'administration

Ainsi que son islamisation.

 

Des écoles sont instituées pour apprendre le Coran

Les juges sont formés

Pour répandre un droit dit le « droit » musulman.

 

Les Africains du Sahel et les Arabes musulmans

Etaient en contact étroit.

Des siècles avant l'arrivée des Européens

Leurs caravanes de chameaux menées par les Arabes

Transportaient le sel, l'or et l'ivoire à travers le Sahara.

 

 

 

 

Fait coutumier

La guerre empruntera le chemin du commerce.


Les villes tombèrent les unes après les autres

Avec comme investisseur de la Palestine

Amr ibn al As.

 

Isolée au milieu de la submersion arabe,

Se tenait debout,

Jérusalem

 Derrière ses remparts

Désignée sous le nom romain superbe

D’Aelia

 

Iîliyâ

La belle Iîliyâ désirable à souhait.

 

 

634

 

Aussi

De l’autre côté de la Méditerranée

 

La volonté d’ouvrir l’Islam au monde : « al futûhat »

 

S’exprime.

 

Sous le califat d’Abu Bakr As Saddik

La conquête commence.

 

La « terre promise »

Est prise par les armées musulmanes commandées

D’une part par Khâlid ibn Walid

Puis par Abou Ubayda.

« Futûh al Falestine »

Deux batailles

En deviendront la clé de voûte :

Celle de Yarmouk et celle d’Ajnadayn.

 

Yaiiiie ! Juillet 634

La grande bataille d’Ajnadayn

Dans la vallée d’Elah:

Bataille rangée

Entre l’Empire romain d’orient

Et l’armée arabo-musulmane

Commandée par l’illustre Khalid le Grand.

 

Les deux armées sont déployées en lignes

Leurs camps à l'arrière

Avec les femmes musulmanes

Chargées de les défendre si nécessaire.

 

-          Furent Gauloises les musulmanes ?-

-           

Et où

Il est dit, milady

Les archers musulmans jouèrent un grand rôle.

 

-Tu sais bien, avant Azincourt, huit siècles après-

 

Attaque générale.

 

Deux jours

Il ne fallut que deux jours

Deux longs jours au terme desquels

Les lignes romaines s'effondrèrent.

 

-Fini le maousse costaud ?-

 

Abou Bakr meurt cette même année

Et c’est ‘Umar ibn al Khattab

Un autre fidèle compagnon du Prophète

Qui prend la succession

Avec  le titre de « Amir al mu’minin »

(Le commandeur des croyants).

Une nouvelle période s’ouvre.

 

 Les musulmans organisent un ordre politico-militaire.

Il faut pour ‘Umar

Qui est à Médine

Achever « l’ouverture » en Palestine.

 Il donne cette charge à Abou Ubayda

Qui a pour but

De faire tomber les derniers bastions byzantins

Qui ne veulent pas reconnaître l’Islam

Comme la véritable religion.

 

La véritable religion !

Comment une religion pourrait-elle être fausse ?

A l’époque l’église de « scientologie »

N’existait pas.

 

Eglise sans religion ?

Religion sans église ?

Moi pas savoir.

 

 

D’autant plus que

L’empire byzantin est fortement affaibli

Par sa lutte contre les Perses sassanides.

 

 

 

634 toujours

 

'Umar apprend que Mahomet avait dit

 « Il ne faut pas que deux religions

Coexistent dans l'île arabique. »

 'Umar examina cette assertion et confirma

« Allez  donc dire aux juifs que :

Dieu a permis de les évacuer »

 

 

 

            Marqués par le destin

Comme les Roms

            Ou nomades indésirés

 

Tous les juifs sont définitivement chassés du Hedjaz

-L’Arabie-

Durant le califat d’Omar ibn al-Khattâb 

 

L’intolérance s’instaure

 

De ce fait, tout le territoire

N’est pas encore sous domination arabe.

Certaines villes

Comme Césarée ou Jérusalem

Résistent derrière leurs remparts.

 

Pour combien de temps encore, combien ?

Question aussi de moment, l’Histoire-Temps.

 

23 Mai 636

 

Plaid de Guarches

Où sont convoqués les évêques

Et les leudes (les aristos)

 

Dagobert, sur un trône que recouvre l’or

Œuvre d’Eloi (saint)

Tel un roi qui commande

Tel un père qui lègue

Annonce l’inévitable jugement de Dieu

Evoque la souffrance des pauvres

(Il est grand temps !)

Dénonce l’impôt qui écrase

-s’en moque, s’est constitué un trésor-

Déplore le dénuement des églises

Reconnaît ses erreurs

Nomment ses fautes à expier.

 

Qu’est l’essence du christianisme

Que les grands méconnaissent

Ou méprisent ? Quid

La charité, quid pour l’aumône ?

 

La religion est

Là au centre de la vie quotidienne.

L'église est située au coeur du village

Visible de tous.

 

On croit à Dieu, à la vierge, aux saints.

On croit à leurs vestiges : os, bouts de vêtements

Morceaux de bois de croix

Reliques auxquelles sont attribuées de miraculeux pouvoirs.

 

Des pèlerinages sont entrepris dans les lieux

Qui en conservent

Tel Saint Jacques de Compostelle.

 

L'année est rythmée par des fêtes religieuses.

Les grandes étapes de la vie sont

Toutes

Absolument toutes accompagnées de cérémonies

Tels les sacrements (baptême, mariage, extrême onction)

 

L'Eglise

Faut vivre ! Perçoit des impôts

La dîme en argent et en nature.

 

Le monde est promesse d’embûches

Le glaive promesse de peur

Le cœur promesse de gravité

La crainte médite

La force exhorte.

 

L’homme au combat

Ne prend qu’un seul risque :

La sournoise mort.

 

Et la mort devient toute sa vie.

 

L’important: les chemins qui mènent au ciel !

Le but de chaque chrétien

Est d'aller au paradis après la mort.

 

Pour cela, il faut proclamer

Sa foi, l’unicité de Dieu

Le père, le fils, le saint esprit.

 

-Ils sont trois et ils sont un

Il y a donc trois personnes-

Kurieux kurieux !

 

Respecter toutes les obligations religieuses

Aller à l'église et respecter les sacrements

Les quarante jours du carême annuel sacré

 

Le ramadan chrétien

A moins que le ramadan soit

Une copie du carême chrétien !

 

Faire des dons à l'Eglise, surtout, et pratiquer l’aumône

Participer à un pèlerinage, oui bien sûr

Participer à une expédition, encore

Soit pour libérer soit pour défendre le tombeau de notre Seigneur

Jusqu’à Jérusalem :

-On en fera des croisades-

 

La vie

La vie seule est une dette

Que chacun doit à la Vie.

 

Sous un heaume d’écume

Les yeux n’affronteraient que la splendeur d’homme

Si aux confins de notre esprit

Ne rôdait le soupçon

D’une mort injuste encore qu’à venir.

 

Dans ce qui deviendra la France d’aujourd’hui

Des synagogues s’élèvent à Paris

S’élèvent à Orléans.

L’une est même construite sur l'Ile de la Cité.

 

Détruite ! Une église la supplante.

 

Comme à Nuremberg

(Ils ont toutefois laissé l’étoile de David

En mosaïque sur le sol)

 

*

 

Emoi courbe du mépris : la soumission

Succès d’éclairs : la défaite

Fabuleux amas d’or mou : le mépris du vainqueur.

 

Tandis qu’à l’horizon

Vont les félons

Aux pièges géants de leurs chemins.

 

 

Selon la tradition islamique,

La conquête de Jérusalem

A commencée à l'automne de l'année

636

 

Suite à la bataille décisive sur le Yarmouk

 

 

 

Partout dans son histoire orageuse

De la période romaine jusqu'à la présente

Les Juifs ont vécu ici

-Chez vous, chez nous, partout-

Sitôt la conquête romaine de Jérusalem établie

Les bateaux remplis de captifs ont atterri

A Bordeaux, Arles et Lyon.

Des communautés se sont installées

A Vannes et à Valence

 

Destin

Intimement lié aux divers rois.

-Les leurs, ceux des autres-

 

Malgré la privation physique

Malgré l'antisémitisme

Une vie intellectuelle

Et une vie spirituelle juives fleurissent

Produisant rabbins et penseurs célèbres

Commentateurs, exégètes, juristes et poètes

Tel Rashi et tel Rabenu Tam.

 

Ils

Ont excellé –et excellent plutôt- dans la finance

La médecine, le théâtre et la littérature.

 

Les sentiments antisémites n'étaient pas.

 

Les Juifs dans leur histoire

De l’orageuse période romaine jusqu'à la présente

Ont vécu ici, chez eux.

 

 

Dagobert en la basilique saint Denis

Fait venir Ega

Maire du palais de Neustrie

« Prends soin de mon fils Clovis

Et de ma femme Nanthilde »

 

J’suis sûr que tu prendras soin d’ma femme

 

Ah, les femmes !

 

Epouses ou mères

Elles accompagnaient les hommes à la guerre

Sur les champs de bataille

Les encourageaient, soignaient les blessés.

Certaines étant honorées en tant que prêtresses.

 

En ce point, femme germaine ou gauloise

C’était même combat.

 

Femme arabe aussi

Pas que les seules musulmanes.

 

Elles cultivaient la terre, élevaient leurs enfants

Tenaient le ménage

Fabriquaient des étoffes.

 

Toutefois la fille est assimilée à un bien meuble

Dont le sort dépend du parent mâle

 

Les Ostrogoths en s'emparant de Rome autrefois

Interdirent le viol.

 

Sous la loi burgonde

Le viol et le rapt sont sévèrement punis.

 

Quant à la femme Wisigothe

Elle détient des droits étendus.

 

Barbares ces barbares ?

 

Pour la chrétienté, les Pères de l'Eglise

La considère en tant que créature spirituelle

Dotée tout comme les hommes

Des facultés de perfection morale

 

Ah je rêve !

 

Pour le délire anti-sexe

-Dû, en partie, au Péché Originel-

 

Y z’en ont pas marre

 

Il  s’aggrave par les craintes

Dues à l'impureté des femmes

Résultat de cet écoulement menstruel

Qui la place dans une souillure rituelle

Héritée de la tradition biblique.

 

Oh pince-moi !

 

Cela va conduire les prélats

A dicter les lois du mariage

Les règles du comportement et les interdits

Selon que la femme est considérée : Ange

 

On croit rêver

 

Ange

Vierge Marie 

« Marie, refuge du pêcheur, espoir des hommes »

 

Ou, terriblement Démon :

 

« Flamme vorace, folie extrême, née pour tromper

Prédateur des hommes

La bauge des gras pourceaux

La tigresse impure et la vipère furieuse.

L’Eve tentatrice, la porte du Diable la racine du Mal

Rejeton de tous les vices »

 

Ce n’est pas un rêve : fous furieux ces curés

 

Rappel :

 

-La loi salique : code civil et pénal

Exclue la femme

De la succession à la terre

Reprise plus tard pour évincer

Les femmes de la couronne de France-

 

Le concile d'Orléans

Retire toute fonction ecclésiastique à ces dames

Et

Mauvaise cerise sur l’âcre gâteau

Le synode d'Auxerre

Décrète :

Les femmes sont par nature impures

Doivent se voiler

Et ne jamais toucher ce qui a été consacré.

 

Incroyable, notre niqab

Hijab et tchador !

638

 

Le VIe Concile de Tolède

 

Sous Chinthila

La politique de persécution

Continue. 

 

Est promulguée

La loi interdisant aux non-catholiques

De résider à l'intérieur des frontières du royaume.

 

Persécution, toujours et encore les persécutions

Hier comme aujourd’hui

 

Cela entraîne à nouveau

Beaucoup de conversions forcées chez les Juifs

Tandis que d'autres choisissent l'exil.

 

Une confession publique est instituée

Au cours de laquelle les Juifs convertis

Se repentent de leurs fautes

Et promettent de suivre à la lettre

La foi catholique.

 

 

                                                           *

 

Alors

Qu’en cet an 638

Toujours

Tombe

Jérusalem

 

Confrontation entre deux mondes

L’un très ancien et l’autre naissant qui

Veut s’affirmer comme l’héritier du premier.

 

L’histoire, celle des historiens

N’en fît un pas une montagne

N’empêche

Elle va avoir pour conséquence à longs termes les croisades

Et de nos jours

…Relis le Monde, l’Express, ou Le Point

Et vois sur Internet…

 

Et pis que ça !

Septembre 2001.

 

 

Qui sont ces Sarrasins

Ces barbares dits Agarènes

Extraits du ventre d’Agar la servante d’Abraham ?

 

 

 

                                              

642

 

Guerriers

Les musulmans pénètrent en Egypte.

 

 

 

A partir de 650

 

La surpopulation aidant

Les terres scandinaves sont devenues trop étroites.

 

Les peuples venus du Danemark

De la Norvège et de la Suède

Sont à la recherche de nouvelles terres.

 

L’émergence de souverains plus forts

Que les petits rois locaux traditionnels

Amènent les guerriers emprunts de liberté

A reconquérir celle-ci sous d'autres cieux 

Tout en convoitant richesse gloire et fortune.

 

Ce que va rendre possible

L'innovation technique du bateau à quille

Et les rendra maîtres

De tout le commerce de la Baltique.

 

 

653

 

Le huitième Concile de Tolède

Est présidé par l'évêque Eugène

Sous le règne de Receswinthe 

 

Les lois édictées par le IVe Concile

Sont réaffirmées reformulées.

 

Les Juifs convertis sont contraints,

De se présenter devant leur évêque

A l'occasion des fêtes chrétiennes

Et à celle de chaque fête juive.

 

Les convertis sont contraints de signer un texte

Où ils s’engagent

A ne pas se marier entre eux

A exécuter eux-mêmes les convertis

Qui n’observent pas strictement la foi catholique.

-Ou comment garder les mains propres-

 

Conscient des résistances locales

Est décidé que toute personne

Même d’appartenance noble ou

Issue du clergé

Qui apporte son soutien à la pratique du judaïsme

Doit être punie

Par la saisie du quart de ses biens

Et l'excommunication.

 

La richesse n’a pas d’odeurs

Peut-être

Mais elle a des larmes et du sang

Pour sûr!

 

 

 

 

 

 

17 juin 656

 

Médine

Le peuple est mécontent

Les délaissés se rappellent à lui

Des soldats en colère

Assassinent le calife Othman

Othman successeur

De Mahomet, d’Abou Bakr et Omar.

 

Le jour de l’assassinat

Ali est proclamé calife.

 

Othman, un bourgeois de La Mecque

Qui épousa deux des filles du prophète Muhammad

Celui qui redistribua à sa propre famille

Une grande partie des bénéfices accordés

Celui qui a traduit le Coran

En une langue arabe accessible à tous.

 

Et comme Omar Othman assassiné

Tel

Amr ibn al-Aç, le conquérant de l'Égypte

Tel l’époux de Fatima, fille de Muhammad.

 

Le meurtre : efficacité de l’action politique ?

 

L'élection d'Ali est controversée.

 

Une forte opposition prend forme autour

De Muawiya, le neveu

Qui mettant en cause sa légitimité.

Exige, selon la vieille coutume arabe

La vengeance du meurtre de son oncle.

 

Soit la vendetta arabe tradition austrasienne

 

Au  même moment Muawiya

Refuse de céder place

Au nouveau gouverneur nommé par Ali

 

- Tels de nos jours

 Certains députés ou ministres -

 

En effet

La famille des Umaiyya

Accuse le quatrième calife

Ali, de complicité d’assassinat.

 

656

Encore

 

A lieu

La première fitna ou bataille schismatique

Appelée « bataille du Chameau »

Opposant le clan majoritaire

Quraychite de La Mecque

Aux fidèles d'Ali au mois de décembre

Aux environs de Bassorah.

 

Aisha

L'épouse préférée du Prophète

Fille d’Abû Bakr nommé premier calife

-Et adversaire déclarée d'Ali

Qui refusa de prêter allégeance à son père-

Soutient

Deux Quraychites

Nommés Talha et Zoubayr

Qui contestent la nomination d’Ali au califat.

 

Ils prennent Bassora et exterminent tous ceux

Qui sont soupçonnés d'avoir participé à l'assassinat d'Uthman.

 

 Ils envoient un message à Mu’awîya

Pour l'avertir qu'ils se disposent à marcher contre

 `Alî

Qui campe aux environs

Avec une armée dans l’attente du soutien

Des habitants de Bassora.

 

La bataille

Après des tractations qui durent plusieurs jours

 Un matin de décembre

S’engage.

 

 

L’acier seul est noblesse.

 

Rien que l’acier

Et l’épée est son âme

Qui lui donne tout son éclat.

 

Cette âme née dans le brasier

Développée en  souffrance

Par ce lourd marteau de forge.

 

D’où vient la trempe de l’Epée

Sa résistance

Si ce n’est dans le bain du sang.

 

Fureur et joyau : l’acier.

Terrible : la haineuse hargne.

Soupe d’hémoglobine : la gloire.

 

 

 

 Les armées d'Alî passent à l'attaque.

Vers midi Talha atteint d’une flèche

Meurt d’hémorragie.

 

. Al-Zubayr de son côté est tué dans le combat

Et sa tête présentée à `Alî.

 

Aïcha

Assiste à la bataille depuis sa litière

 Posée sur son chameau

Aux  rênes tenues par un certain K'ab 

 

 Ali remarque que les ennemis

Reforment leurs lignes de bataille

Comme si rien ne s’était passé.

 

 Ses compagnons lancent une grêle de traits

 Sur la litière d'Aïcha

Qui s’en hérisse d'un grand nombre 

Pour finir à ressembler à une cannaie.

 

Le frère de Ka'b

Fils de Sour, tient la bride du chameau.

 

`Ali, ayant fait mander Mâlik, lui dit :
“Aussi longtemps que ces hommes verront

Ce chameau debout, ils ne reculeront pas.

Cherche à saisir la bride et

A l'entraîner de ce côté ci du champ de bataille.”


Mâlik, à la tête d'une nombreuse troupe

 Livre un assaut et

 D'un coup de sabre

Coupe la main du frère de Ka'b.

 

Un autre frère de celui-ci

S'approche, saisit la bride, et dit à Aïcha :
“C'est moi, le frère de Ka'b!”
Aïcha réplique : “Que Dieu te récompense!”


Quand lui aussi eut la main coupée

De même ceux qui

Au nombre de soixante dix

Avaient, après lui, successivement saisi la bride

Et que le chameau eut résisté

A tous les efforts entrepris pour l'emmener

`Ali donna l'ordre de lui couper les

Jarrets.

 

 Lorsque l'armée de Bassora voit le chameau tomber

Aussitôt elle se met à fuir

Tandis qu’Aïcha

 Dans la litière renversée à terre s'écrie :
“Père de Hasan, tu es le maître

Sois clément !”

Muhammad son frère la ramena à Bassorah

Reçue dans la maison d'Abdallah

Le fils de Khalaf le Khozâ`ite

L'un des notables de la ville.

 

 `Ali demeura sur le champ de bataille

Jusqu'à la tombée de la nuit.

 

 Un grand nombre de ses compagnons

Ayant trouvé la mort 

`Alî les fit enterrer 

Et rassembler tous les objets trouvés

Pour que les familles de leurs propriétaires puissent les récupérer.

 

Toutefois la contestation omeyyade  continua

 

Moawiya, le gouverneur musulman de Damas

Parent du précédent calife

Prend à son tour les armes contre Ali.

 

Les rivaux se rencontrent en Syrie

Près des ruines romaines de Siffin

 Aux bords de l'Euphrate

Et s'apprêtent à en découdre après plusieurs semaines

De longs palabres et de vaines négociations

Le 26 juillet 657.

 

Ali est sur le point de l'emporter

Quand les soldats sur une idée d’Amr ibn al-Aç

-Un partisan de Moawiya-

Dressent les feuillets sacrés du Coran,

A la pointe de leurs lances.

 

« Que Dieu en décide ! »

 

Impossible de les combattre !

 

S'en remettre à l’arbitrage humain

Plutôt qu'à la justice divine

Entraîne de fait la défection

D’un très grand nombre de ses adeptes

Qui seront nommés les « kharidjites »

 -Ceux qui sortent-

 

Contraint par le parti pieux du camp

Ali acceptera un compromis

Impliquant son abdication en

659

 

 

Le 24 Janvier 661

Face à la mosquée de Koufa

-En Irak-

D'un coup d'épée empoisonnée

Donné par un kharidjite

Ali

Est assassiné.

 

La mort d’Ali provoque

Un schisme entre shiites

-Partisans d’Ali-

Qui prônent la rigueur

Dans la pratique de la religion

Et les sunnites défenseurs

D'une application  plus souple

De la doctrine musulmane.

 

Son fils Hasan renonce à ses droits

Au profit de Muawiya

Qui étend alors son pouvoir

Sur tout l'Empire arabe

Prend Damas pour capitale

Et fonde

L’héréditaire dynastie des Omeyyades.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

¤

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

IV

 

 

 

 

 

 

670

Conquête du Maghreb.


Une reine berbère, Kahena

-Faut pas croire, une femme c’est terrribble

Ici chez nous comme ailleurs, complément de l’homme

Et rrréciprrroquement-

Dirige les Berbères  avec succès contre les Arabes.

 

Dans l'intervalle

Léonce

Empereur byzantin

Envoie sa marine pour reprendre Carthage

Résultat : les Arabes sont forcés de se retirer de Kairouan

 

Kairouan, O Kairouan? Vas is das?

 

Après la  Mecque, Médine et Jérusalem

Kairouan la quatrième ville sainte de l'Islam

Construite par les musulmans après Al Basra, Al Koufa, Al Foustat.

 

Kairouan

Où vont les hommes en burnous

-Long manteau de laine sans manche et capuche pointue-

Flottant sur la jebba de soie et les joues du sarouel

 

Où les femmes voilées du hayek

Le corps assoupli sous la  kessoua au bustier brodé de perles et de strass

Foulent de leurs pieds nus les tapis du souk

 

Kairouan la lumière vibrionnante

Point de départ de Tarak Ibn Ziad

Avec son armée pour la conquête de l'Espagne

Et

D’Assad Ibn El Fourat pour la conquête de la Sicile.

 

 

 

                                               *

 

Onzième concile de Tolède

 

L’encore trop importante population

Juive incite Wamba roi

Wisigoth à ordonner l'expulsion

Des Juifs, aidé par

Julien de Séville, archevêque.

 

L’éradication du judaïsme est

Dans tout le royaume

Décidée

 

L'enlèvement des enfants juifs

Pour les baptiser catholiques

Et leur attribuer des noms

Chrétiens s’organise de force

 

 

 

 

En 680

 

En attendant, les partisans d’Ali

 Conduits par Al Hussein le fils cadet de celui-ci

Affrontent les sunnites à Kerbela.

.

 Ils sont défaits et la mort d’Al Hussein

 Va consommer la rupture entre sunnites et chiites.

 

 

 

681

 

Sous le règne d’Ervige

Douzième concile de Tolède

 

-Les conciles se suivent

Et comme les imbéciles

Invariables, ne changent pas –

 

Le but à atteindre

« Extirper la peste judaïque qui renaît sans cesse »

 

Ervige publie vingt-huit lois contre les Juifs.

 

Il exprime son désir

De reprendre l’ancienne législation

Du temps de Sisebut

Bien que plus indulgent

En effet il s’oppose

A la peine capitale.

(Maître Badinter avant l’heure)

 

En l’an 686

 

Julien II de Tolède

Compose pour le roi

Un traité anti- Juifs

« De sextae aetatis comprobatione »

- L’antichambre de Mein Kampf-

 

Il demande à nouveau l’application

Généralisée du baptême forcé.

 

 

Pour ceux qui désobéissent

La saisie des biens

Les châtiments corporels, l’exil

Ou mieux encore : l’esclavage.

 

En fait les juifs

Inconsciemment

Défendaient l’idée même

De la liberté : liberté de pratique et donc

Liberté de croyance

Liberté du choix de sa foi

Liberté de l’exprimer ouvertement.

Bref, la libre liberté.

 

La Liberté, quoi.

 

Les enfants juifs de

Plus de sept ans

Sont enlevés à la garde de leurs parents.

- C’est un coup terrible porté à nombre d’agriculteurs –

 

De nouveau

Une seule issue se présente :

Devenir faux chrétien.

 

La majorité se convertira

Tout en demeurant attachée

Au fond du cœur

A sa prime religion. 

 

Mais avec le temps, la situation des

Anoussim (convertis de force)

Devient pire que celle des Juifs déclarés

Qui soutiennent ouvertement leur foi.

 

-Pas toujours bon de vivre caché-

 

Pour contre l’attachement de la mémoire juive

(Et chrétienne)

Au symbole vivant qu’est Jérusalem

Est plus fort que jamais.

 

Pour la contrer

Sont construits

Sur l’esplanade même du Temple

Le Dôme du Rocher et plus tard

La Mosquée Al-Aqsa.

 

 

 

 

En 691

 

La « Coupole  du Rocher »

Superbe monument de l’architecture islamique

Est construite à Jérusalem

Sur l’emplacement de l’ancien temple juif

Qu’ont détruit les soldats romains

-Tu t’en souviens, j’espère, hein, dit ! –

Au dessus de ce rocher où Allah

A pris appui pour retourner au ciel

-D’où « le rocher de l’élévation »-

 

 

-Faudra songer à construire la Coupole du Renne

Au dessus d’un andouiller pour le Père Noël-

 

 

 

 

 

692

 

Égica

Victime d’un complot

Tramé par  Sisbert

Archevêque de Tolède

Et Sunifred représentant la noblesse

Pour l’assassiner, lui

Liuvagotha son épouse

De même Tecla et Frogellus

Théodemir et Liuvila

Des proches nobles et fidèles

 

Egica abandonne alors son trône

Et quitte Tolède la capitale.

 

Aussitôt

Sisbert couronne Sunifred

Roi.

 

Mais l’ex roi

Réplique début 693

 

(Quatre vingt treize

Ca sonne bien à l’oreille, non !

Victor s’en servira)

 

Il rassemble une armée

Et reprend le pouvoir.

Il organise ensuite le seizième concile dit de Tolède.

Au cours duquel

L’évêque  Félix de Séville remplace Sisbert

Défroqué, excommunié, exilé

Tandis que Sunifred voit ses biens confisqués.

 

Olé, viva Espagna !

 

Le roi Egica

Allège les mesures antisémites.

Reconnaît le caractère fautif

Du baptême forcé

Diminue la pression sur les conversos

Par l’exemption du paiement des taxes dues

Mais maintient les mesures

Concernant les activités commerçantes juives.

 

-Pis que la mort, l’agonie de l’assèchement

L’isolement qui ôte toute reconnaissance sociale–

 

Donc

Fin de toutes les activités agricoles

Des Juifs espagnols.

 

De plus ils ne sont plus autorisés

A commercer avec les chrétiens du royaume

Ni ceux d’outre-mer.

 

694

 

Le XVIIe Concile de Tolède

Et chute du royaume wisigoth

 

Ils se suivent s’enchaînent se déchaînent

 

Egica réduit à l’esclavage

Tous les Juifs du royaume

Qui perdent leurs biens et leurs esclaves

Et en confie la gestion aux grands propriétaires fonciers

- (Mes possessores) –

Relais de l’expansion du christianisme

 

Ca sonne bien –possessorés-

Les possédants, ceux qui essorent

 

La mesure est tout bénéf pour le trésor :

Désormais les juifs

Appartiennent au fisc et à la couronne.

 

Il prend également des mesures pour veiller à ce que

Les sympathisants catholiques

Ne soient pas enclins à les aider.

 

De lourdes amendes frappent les nobles

Et les membres du clergé négligents

Dans l’exécution des mesures énoncées.

 

Poussés au désespoir

Les Juifs se mettent en rapport

Par la loi du commerce

Avec leurs frères d’Afrique

 

Objectif : détruire la puissance wisigothe

 

Le complot est découvert

 

Les Juifs sont réduits au servage et

Répartis entre les grands du pays

Sans pouvoir jamais être affranchis.

 

La situation s’aggrave encore sous Wittiza

(Successeur et fils d’Egica) :

 

Défense de posséder terres et maisons

 

La navigation et le commerce avec l’Afrique

Les relations d’affaires avec les chrétiens :

Interdites.

 

Obligation de céder tous leurs immeubles

Au fisc leur est faîte

Contre un semblant de dédommagement.

 

En outre

De graves accusations sont proférées

Comme quoi ils sapent les fondements de l’Église

Veulent tuer les chrétiens

Soulever le peuple pour s’emparer du royaume !

 

Mais l’empire wisigoth touche à sa fin.

 

Après la mort de Wittiza

Tarik, le conquérant musulman

Arrive en Andalousie

Rejoint par tous les Juifs bannis

 

Si tu me chasses je reviendrai

Ritournelle de l’Histoire

 

 

 

698

 

Succombe Carthage

 

Carthage !

En guise de punition pour une forte résistance

A leur conquête

Les Arabes détruisent la ville.

La deuxième fois de son histoire

Tout comme les Romains

Le firent

844 ans plus tôt.

 

 

Carthage est détruite, mais Kahena vainc les Arabes

Une deuxième fois –loi de symétrie-

Et les chasse du Maghreb.

 

 

En 702

 

Près du nouveau Dôme du Rocher

Est construite la mosquée Al-Aqsa

 

-Loi de persistance-

 

Sachant sa défaite imminente

La reine Kahena pratique la politique de la terre brûlée

L’envahisseur ne s’appropriera pas les terres.

Elle fait détruire châteaux et réserves de vivres

Brûler

Maintes récoltes moult vergers.

 

Vieille tactique de Bérézina.

 

-Loi de décomposition-

 

En réaction nombre de berbères

Se soumettent aux arabes.

 

Seule, délaissée, capturée dans un ravin

Par les hommes d’Hassan Ibn Numan

A Tabarka parmi la bruyère Kahena est

Décapitée.

 

 

En Afrique du Nord

 Le gouverneur omeyyade

Ifriqiyya Musa ibn Nusayr

Pousse son avancée jusqu’à l’Atlantique

En direction de l’ouest.

 

 Il échoue dans la prise de Ceuta

 Mais, en contrepartie, réussit à prendre Tanger.

Dés lors

 Il impose l’islam à une population

Où seules prédominent les religions traditionnelles

Soit chrétienne soit  juive.

 

 

 

En  l’an 708

 

 Moussa B Noçair

Nouveau général des troupes musulmanes

Conquiert les Baléares.

 

80 ans après

La mort de Mahomet

Avril 711

Son Lieutenant

Général Tariq ibn Ziyad

 Franchit « les colonnes d’Hercule »

Le détroit Estrecho

Entre le sud de la Gaule Belgique et

Le nord du Maroc

Appelé  Gibraltar 

Déformation du mot arabe djebel Tarik

Ou « montagne de Tarik »

 

A la tête de 400 hommes

Et de 100 chevaux

Il débarque

 Pour préparer la conquête.

 

Les Arabes franchissent alors les Pyrénées

Puis fondent le royaume de Septimanie

Avec Narbonne pour capitale.

 

                      

711

 

-Loi d’expansion-

 

La Conquista mauresque amorcée 

Va dénommer la Belgique

Comme pays d’Al-Andalûs.

 

Pour 800 ans

Huit siècles !

 

-Loi d’ancrage-

 

L’expansion de l’islam se fait

Selon le principe de la guerre juste

Ou Jihad

 

-Loi du prétexte-

 

Qu’est une guerre juste

Si juste il existe

Et selon quelles lois ?

Mille millions de chameaux bâtés à la que j’ te pousse !

 

Konnerie !

 

Cette terre

Alors chrétienne

Usée par de longues luttes intestines

Entre Ariens de la péninsule Ibérique

Et donatistes du Maghreb

Persécutée à sang par le pouvoir impérial

Réserve un accueil favorable aux conquérants

 

-Loi de substitution-

 

La nuit du 27 au 28 avril 711

 

Dés le débarquement réussi

 āriq brûle ses navires

Et tient le discours suivant à ses soldats :

 

« Ô gens, où est donc l’échappatoire ?

 La mer est derrière vous et l’ennemi

Devant vous

Et vous n’avez par Dieu que la sincérité

 La patience »

 

 

En clair, tu n’as plus qu’à aller de l’avant avec

La nuque tournée vers La Mecque

Et le sabre entre les dents.

 

Pendant le débarquement omeyyade

Rodéric est occupé au nord de la péninsule

A combattre les basques à Pampelune.

 

 La nouvelle du débarquement

Lui parvient que trois semaines après.

 

 Il prend derechef la route vers le sud

À marche forcée pour tenter d’arrêter les Omeyyades.

 

Entre-temps Tariq prend

 Algésiras puis Cacix, ensuite

Se dirige vers Séville.

 

Rodéric en contre conquête

(Rodrigue a du cœur)

Organise une armée de 33 000 hommes à Cordoue.

 

Le choc a lieu le 19 juillet

Près de Cadix sur le Guadalete.

 

Les Omeyyades utilisent des attaques violentes

Suivies de retraits rapides

Tandis que les Wisigoths

Agglutinés

Manœuvrent en masse.

 

Les fils de Wittiza

Précautionneux battent en retrait

Laissant dépourvus les flancs.

 

La cavalerie omeyyade

-Environ le tiers des effectifs-

 S’engouffre dans la brèche

Suivie de l’infanterie

Qui infligeant de lourdes pertes

Jusqu’à occire notre Rodéric.

 

Drôle de rodéo Gouadalété !

 

La bataille du Guadalete

 Décime la noblesse guerrière des wisigoths

Alors que les pertes omeyyades

S’élèvent à 3 000 hommes.

 

 

Détail, peccadille, parmi les innombrables détails

Dont est truffée l’Histoire

Tels ces globules rouges peuplant le noble sang.

 

La victoire aidant 

Tariq réorganise toute la cavalerie

Et

Augmente ses effectifs suite à l’arrivée

De 5 000 hommes

Que le gouverneur Mūsā ibn Nusayr

Envoie pour le renforcer.

 

Bataille bouclée

L’avancée omeyyade

Se réalise de façon ultra rapide

Facilitée par le climat de la guerre civile

Et la coopération d’une grande partie des Ibères

Que la famine exaspère

Que les épidémies emportent

Soucieux d’une situation politique enfin stable

Notamment la population juive

 Que la monarchie chrétienne

Persécute.

 

 La conquête omeyyade est trop soudaine

Pour permettre le choix d’un nouveau roi.

 

Victorieux

Les Arabes enthousiastes s’activent à l’intérieur du pays.

La péninsule ibérique toute entière devient

Province musulmane

 

Les Juifs accueillent les nouveaux conquérants

En libérateurs

Espérant que les musulmans

Seront plus tolérants que les chrétiens.

 

Deux ans plus tard

Tariq en prenant Tolède, capitale Wisigothe

Marque

La chute finale

La chute définitive du Royaume

.

 

La vie des Séfarades

(Les juifs de l’Espagne)

Se modifie.

 

Ils apportent une aide

Précieuse

En assurant la garde du butin

Pris par les arabes

Sans toutefois leur prêter

Une aide guerrière dans leur conquête.

 

Une fois tombée

La défense de Cordoue

Est assurée par les Juifs

Tandis que Grenade et Malaga

Séville et Tolède

Sont confiées à une armée mixte

Constituée de Juifs et de Maures.

 

Au long des années

La majeure partie du territoire ibérique

Passe au pouvoir des musulmans

Sous la férule de Tariq ibn Ziyad.

 

Par le moyen de « capitulations »

Chrétiens et Juifs

Obtiennent le statut de « gens du livre »

Ce qui leur permet

De conserver leurs structures administratives.

 

Les musulmans

Selon les enseignements du Coran

Estiment que les « gens du livre »

Ne doivent pas être convertis de force à l’islam

Et méritent un statut particulier

« La dhimma » (la protection)

 

D’où viennent les parrains !

 

Le statut de « dhimmi » (- en langue arabe- «protégé»)

Garantit la vie, la propriété et la liberté de culte

Un degré d’autonomie juridique

Tout en conservant leurs lois

Et leurs magistrats (dayanim ou juges)

 

La communauté juive

Est représentée auprès des autorités arabes

Par le nassi (ou nagid).

 

Toutefois

 

Hé ouais, y a une contrepartie

Hé peuchère !

 

Les Juifs doivent- payer-

Payer, payer, payer la

La « capitation »

Mais c’est bien sûr

En espèce ou en nature

Par tête de pipe

-D’où l’intérêt de ne pas les occire-

 

CQFD

 

Et puis entre nous dhimmi sous entend « dîme » 

Langue internationale l’arabe ?-

 

Ils doivent par contre

Porter des vêtements spéciaux

 

-Pour les distinguer

Ce n’est pas la rouelle ou l’étoile jaune

Mais c’est tout comme-

 

Ni bâtir de nouvelles synagogues

-Ni surtout posséder d’esclaves musulmans-

Se soumettre à diverses discriminations

Concernant l’accès aux fonctions publiques.

 

Les fonctions militaires ou politiques

Sont fondamentalement réservées aux Musulmans.

 

Dans le domaine de la justice

Le témoignage des dhimmis

A moins de valeur que celui

Apporté par les musulmans

Et leurs indemnités

Quand ils sont victimes de crimes de sang

Sont moindres. Ben oui, discriminés

 

Les dhimmis accusés de blasphème

Sont monnaie courante et  punis de mort.

Comme leur témoignage est irrecevable

Pour se sauver la vie

Ils doivent donc ...-se con ver tir-

 

Les mariages mixtes

Sont également punis de mort.

 

En dépit des restrictions

La qualité de dhimmis

Semble rendre une vie moins malheureuse

Que sous le règne des Wisigoths.

 

Ainsi les communautés se reconstruisent

Et bénéficient de contacts avec les Juifs orientaux

Qui vivent –également- sous

-Légalement- la domination islamique.

 

En réaction (faut bien vivre)

Le commerce international devient donc

Une activité de plus en plus pratiquée

Par les Juifs

Avec l’artisanat du bois et de la soie

Celui de l’or et de l’argent.

 

 

712

 

Les troupes du général Qutayba ibn Muslim

Conquièrent les actuels territoires

De l’Ouzbékistan et du Kirghizistan

Des Ouzbeks et des Kirghiz.

 

A la victoire de Talas

-Allah akbar-

Sous le règne du premier abbasside

Abou al’ Abbâs

Rien à voir avec Tarass Boulba

Ils entrent en contact avec les Chinois

Et découvre le papier

Ce cher et cher papier

Pour diffuser le Coran

 

Vers 714

 

Au nom du calife omeyyade Al-Walid 1er.

Mūsā ibn Nusayr débarque

 A Algésiras avec une armée de 18 000 Berbères

Et prend Saragosse.

 

La majeure partie de la péninsule Ibérique

  Est entièrement soumise.

 

Quelques poches de réfractaires subsistent

Dans les régions montagneuses

De la cordillère Cantabrique et des Pyrénées.

 

714

 

A la mort

De Pépin de Herstal dit Pépin le Jeune

Ou Pépin le Gros

Son fils Charles

(Plus tard appelé Charles Martel)

Reprend la charge de maire de palais

Qu’occupait le défunt

-Ses deux demi-frères

Drogon de Champagne et Grimoald II

Etant décédés-

 

Mais

Car il y a comme souvent un « mais »

Ce joli mot de mais de l’Histoire

Aux yeux de Plectrude

Première épouse de Pépin

Charles est considéré comme enfant illégitime

Car né d’Alpaïde

-Une autre uxor nobilis et elegans-

(Epouse noble et élégante)

Que Pépin avait prise

Bien qu’étant déjà marié.

 

Les deux côtés de la gamique méditerranée

Se sont forcément passés la manie poly.

 

Plectrude tente de l’écarter du pouvoir

En le faisant mettre en prison

Et préserver ainsi l’avenir de son petit-fils

Théodebald (ou Thibaut, Thiaud) âgé de six ans

Fils de Grimoald II

Héritier légitime.

 

Elle fit donc –disais-je- enfermer Charles

Mais (le voilà)

C’était sans compter sur l’opinion

Des différentes provinces du royaume

Qui

Misogynes

N’acceptent pas d’être dirigées par une femme.

 

Des révoltes alors éclatent ici et là

 

Les Neustriens

Elisent un roi, Chilpéric II

Et un maire du palais, Ragenfred

-Connu aussi sous le nom de Rainfroi-

 

Alliés aux Frisons ils attaquent l’Austrasie.

 

C’est alors que Charles intervient.

Il réussit à s’échapper

Organise une conte-rattaque avec ses partisans

Puis prend la tête des forces Austrasiennes.

 

Ce seront deux victoires :

 

Amblève en 716

Commune de Liège en Belgique

Puis Vinchy le 21 Mars 717

Près de Cambrai dans le département des Ch’tis.

 

La tactique de Charles

Copiée sur celle de César

Est couronnée de succès.

 

Pren-dre le temps de ras-sembler une gran-de ar-mée

Pour at-taquer en position de for-ce

Au lieu et à l’endroit choi-sis

 

Repoussés

Neustriens et  Frisons.

 

Défaits

Chilpéric et Rainfroi.

 

Charles les poursuit jusqu’à Paris.

 

Puis se dirige sur Cologne

Que Plectrude a choisi

Pour s’installer avec son petit-fils.

 

Obligée de reconnaître sa défaite

Elle livre la mairie d’Austrasie.

 

Assuré de son succès

Aussitôt au pouvoir

Charles  proclame Clotaire IV

Roi d’Austrasie pour l’opposer à Chilpéric

Destitue Rigobert l’archevêque de Reims

Favorable à Plectrude

Pour le remplacer par Milon de Trèves.

 

Petit à petit

Avec l’appui de l’église

Il reprend le contrôle

De tout le royaume franc

Qu’il organise en un ensemble cohérent.

 

En 716

 

Boniface de Mayence

Willibrord évêque d'Utrecht

Echouent à convertir les Danois.

 

Déçue des résultats

L’Eglise recourt à la force.

 

 

                                                          

 

En 716 aussi

 

Une nouvelle province omeyyade est constituée : 

 Ǧazīrat Al-Andalus

 Plus simplement Al-Andalus.

 

Gargarise-toi : Al Anda loussss

Ca sonne bien, non.

C’est beau, ça chante, c’est sensuel.

 

An-da-Lou-sie !!!!!

 

 

Anda- Lousie !

Magnifi-co.

 

Les musulmans resteront

Sur la péninsule près de huit siècles.

 

A leur troisième siège de Constantinople

Les  Arabes échouent

Et sont même vaincus en Orient.

 

La taille de l’Empire

Pose des difficultés de gouvernance

Et des révoltes  kharidjites

(Les séparatistes de l’époque

Comme je l’ai expliqué)

Eclatent en Mésopotamie

 

 

718

 

Après la chute des Wisigoths

La résistance aux Omeyyades s’organise

Se réfugie au nord de l’Espagne

-Dans la cordillère Cantarabique-

Et choisit un roi

Pélage, fils de Favila

Un noble de la cour d’Egica.

 

Pélage devient donc

Premier roi des Asturies

Avec pour capitale

Cangas de Onis.

 

Pelage refuse de payer tribut et

Renforce son armée avec des combattants qui affluent

Et commence l’attaque systématique

Des garnisons omeyyades de la région.

 

 

De même en 718

 

Loin, plus loin, à l’Est

De l’autre côté du monde

Les Arabes annexent la Transoxiane

 Boukhara et Samarkand.

 

L'année suivante

Tachkent et Ferghana

Villes clefs sur la route de la soie.

 

Coalisés

Les rois de ces villes-État

Réclament l'aide de l'empereur de Chine

(Héhé comme les Gaulois)

-Qui revendique la suzeraineté sur l'Asie centrale-

Pour y lever l’impôt.

                                                                    

Les Chinois

Demeurent sourds à ces appels.

 

 

Le 14 octobre 719

Près de Senlis

A Néry

Les Francs d'Austrasie et les Francs de Neustrie

Se confrontent.

 

De cette seule journée

Un seul vainqueur, un

 

Dénommé Charles.



719

 

Moussa Ibn Noçaïr

Prend Narbonne

Dans le Languedoc actuel

Province à l’époque appelée Gothie

Sise entre le Rhône et les Pyrénées

Ou Septimanie en souvenir des Wisigoths

Incluant ipso facto sept villes principales

 

-Narbonne sa capitale, Agde, Béziers,

Nîmes, Maguelone, Lodève et Elne-

 

Le gouverneur omeyyade -As-Sam ibn Malik Al-Hawlaniyyi-

Ah ces noms à rallonge !

Utilisera  Narbonne comme base militaire.

 

Clotaire mort

Charles maire du palais d’Austrasie

Réunit les deux royaumes

Mais n’a d’autre ressource que remettre

Chilpéric II sur le trône.

 

 

 

 

720

 

La Sicile est conquise par les Arabes

 

 

721

 

Toulouse est assiégée.

Eudes le duc d'Aquitaine

Part demander l'aide des Francs.

 

Or les austrasiens sont engagés

Avec Charles (martel) dans une guerre

Qui les opposent aux Saxons

 

C'est donc en Neustrie et en Bourgogne

Qu'Eudes trouve du renfort.

 

Trois mois plus tard

Le 9 Juin

Il revient briser le siège de Toulouse

Sur le point de se rendre.

 

En effet

Les Omeyyades

Confiants après ce qu’ils considèrent

La fuite d'Eudes

Défendent faiblement leur camp

Et n'utilisent pas d’éclaireurs.

 

L'effet de surprise est total.

Les Omeyyades sont encerclés par l'armée d'Eudes

Qui les attaque par les flancs

Et leur inflige des pertes terribles.

 

Le siège de Toulouse est levé

Al- Samh ibn Malik Al- Khawlani

Réussit à fuir

Mais est rattrapé et est exécuté

Pas de quartier

 

Les pertes omeyyades s'élèvent à 3 750 morts

-Devenue une habitude de l’Histoire le décompte des morts

Plus tard elle affichera des « stats »  plus délirantes encore-

 

Les campagnes arabes

Cessent un peu pour plus d'une décennie.

 

 

Décennie durant laquelle

Charles –Martel- n'hésite pas à saisir les propriétés de l’Eglise

Pour financer son armée

Acheter des partisans

Sécuriser son pouvoir

Pacifier sa frontière nord

Et se préparer à une éventuelle prochaine « gazawat omeyyade »

(Expédition musulmane ponctuelle)

 

 

Cela lui vaut une grande inimitié de la part de l'Église

Mais bon, la force armée n’est pas de son côté.

 

Cette même année

Meurt Chilpéric II

 

Charles appelle alors Thierry IV

Retiré à l’abbaye de Chelles

-Fils de Dagobert III -

Et l’installe sur le trône.

 

 

Eté 722

 

 

Les Omeyyades

Ne semblent pas trop préoccupés

Par l’insurrection montagnarde cantarabique

Eloignée de leur centre de Cordoue

Et sans intérêt stratégique

D'autant plus que leurs préoccupations

Sont tournées vers les Francs

Au-delà des  Pyrénées

 

Mais

(Les « mais » de l’histoire comme déjà énoncés)

Après la défaite cuisante de Toulouse

Ambiza le gouverneur d'al-Andalus

(Anbasa ibn Suhaym Al-Kalbiyy)

Décide de lancer une expédition punitive contre les Asturies

Histoire de remonter le moral de ses troupes

D’autant plus qu’il s’imagine une victoire facile.

 

Il charge Munuza

Son subordonné au nord de la péninsule

De préparer l'expédition

Lequel

Comme tout bon subordonné

Envoie le général Alqama.

 

(La sempiternelle chaîne du commandement :

Si tu gagnes c’est grâce à toi

Si tu perds c’est la faute à l’autre

Forcément !

Le vainqueur c’est çui qui commande

Le perdant c’est l’imbécile de subordonné

Qui ne sait rien faire

Qui n’a pas compris.

 

Bref

Responsable, peut-être mais pas coupable)

 

Accompagné d'Oppas

Le frère de l'ancien roi wisigoth Wittiza

Et archevêque de Séville

Est chargé de négocier la reddition des Asturiens.

 

Las ! Les négociations échouent

Et les Omeyyades

Organisés, nombreux, pourchassent Pélage.

 

Les Asturiens, au fil des escarmouches

Alors qu'ils ne sont plus que 300

Attirent petit à petit, fines mouches

Les Omeyyades au cœur des montagnes

Jusqu'aux grottes de Covadonga

Dans une étroite vallée

Facilement défendable du haut des « Pica de Europa »

 

Au refus de Pélage de se rendre

Alqama lui envoie ses troupes

Pour extirper l'ennemi

Malgré la pluie de flèches qui jaillit

Des pentes de la montagne.

 

Les Omeyyades

Incapables de manœuvrer dans l’étroitesse des lieux

(Grand principe classique guerrier)

Décident de se retirer

Mais (en voilà un autre de « mais obstacle »)

Un groupe d'Asturiens

Composé de nombreux villageois en armes

Coupe la retraite

Attaque les troupes restantes

Et leur inflige de lourdes pertes.

 

Au sein d’un labyrinthe de montagnes

Pris au piège au fond des gorges

Durant deux jours et deux nuits

Alqama et ses hommes

Sans cesse en butte aux embuscades

Désespérés

Franchissent cinq cols

Entre 1 200 et 1 500 m d'altitude

Couvrent en fantassin près de 50 kms

Dans les éboulis de pierraille

 

Tout en se battant tout en combattant

 

Tout en mourant

 

 

Va sans dire

Après cette bataille

Les Omeyyades

Ne remettent plus vraiment en question l'indépendance des Asturies

Minimisent la puissance des forces restantes

Et l'impact de cette campagne.

 

Néanmoins, ce royaume

Devient le noyau

Et le point de départ  symbolique

De la «Reconquista»

 

Attribuant sa victoire à la protection de Marie

Pélage

Fait élever en son honneur

Un sanctuaire dans les grottes

Baptisées « Cova dominica »

Qui par déformation  deviendra « Covadonga »

 

 

 «  Reconquista »

Reconquista

Qui va durer plusieurs siècles

 

 

 

 

 

 

 

 

¤

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Extrait de  FRANCIE

Livre II « L’Orgueil et le Pavois »

Jean Pierre Payen

26/X/2020

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